Quels sont les obstacles qui vous empêchent de dessiner et de peindre ?

Je lis ou j’entends souvent autour de moi : « J’aimerais peindre mais je n’ai pas de talent ! Alors, je préfère m’abstenir. » Comme si ces disciplines étaient réservés uniquement aux enfants et aux artistes (certes, les artistes sont de grands enfants :-p).

À ces personnes, j’ai envie de poser la question : « Concrètement, quels sont les véritables problèmes que vous rencontrez et qui vous empêchent de dessiner et de peindre ? »

En cernant ces problèmes et blocages, les solutions peuvent émerger. C’est pourquoi, j’ai créé un sondage dans la deuxième colonne de ce blog (en haut). N’hésitez pas à y répondre et à commenter le présent article.

Ceci me permettra de réfléchir aux solutions envisageables puis de les partager dans de futurs articles !

Où tenir son journal créatif

Je poursuis ma traduction du Creative Journal…

Le cadre physique a un effet important sur le travail du journal. Je vous suggère de trouver un lieu calme et privé qui soit confortable et favorable à la méditation ainsi qu’à l’introspection. Vous aurez peut-être envie de vous installer dans votre fauteuil favori ou à un autre endroit où vous vous sentez « comme à la maison » avec vous-même. Les exercices sont mieux exécutés dans une atmosphère de calme concentration sans aucune interférence ni distractions extérieures. Réservez-vous une plage horaire durant laquelle vous ne serez pas interrompu, de quinze minutes ou plus, selon le nombre d’exercices que vous souhaitez faire en une séance. Certains prennent plus de temps que d’autres, ainsi vous aurez besoin de prendre cela en compte.

The Creative Journal, the Art of Finding Yourself. Par Lucia Capacchione, Ph. D. Traduction personnelle.

Les formes d’expression du Journal Créatif

M. Pattéthick, incarne des peurs ridicules que je tourne en dérision. Encre aquarelle.

Je poursuis la traduction du Creative Journal. Je suis définitivement fan des idées de l’auteur et de sa capacité à les exposer clairement, sans jamais être directive. Chose rare et appréciable !

Les formes d’expression

Les exercices se font par le biais de différentes formes d’expression :

  • dessins, gribouillis et crayonnés
  • prose et poésie
  • dialogues dramatiques et lettres
  • graphiques et tableaux
  • couleurs, dessins abstraits, images et symboles

Si vous pensez que vous manquez de talents ou de créativité, certaines de ces formes expressives pourraient vous décourager. Prenez courage. Vous n’avez pas besoin d’un talent spécial ni d’une formation artistique pour faire ces exercices. Le but n’est pas de faire de l’art ou de la littérature, mais d’explorer le soi. Vous ne dessinez pas, ni n’écrivez, pour plaire à quelqu’un, ou pour obtenir l’approbation ou répondre à des normes imposées de l’esthétisme, qui vous sont extérieures. Souvenez-vous, le journal est fait par vous, pour vous. Le seul critique que vous devez gérer c’est vous-même.

Bien. La peur de faire quelque chose « d’horrible » peut être vraiment géniale, particulièrement pour les adultes qui n’ont fait aucun dessin depuis le jardin d’enfant. Une série de pages tirée du journal d’un homme illustre clairement cela (images 3-8). Après s’être descendu en flèche lui-même pour avoir fait « d’horribles » gribouillages, il brisa son blocage avec le dessin et fut capable d’exprimer quelques sentiments très profonds en un dessin magnifiquement poignant (image 9).

Image 9 : « Je me sens comme un petit animal sans défense, négligé, qui appelle pour qu’on lui donne amour et attention. »

Mon souhait est que vous vous détendrez et prendrez plaisir dans l’exploration des couleurs, des lignes, des formes, des textures, des images, des symboles et des mots. Laissez sortir jouer votre imagination et découvrez votre style personnel, unique, d’expression. Personne ne peut le trouver pour vous et il est préférable d’apprendre par la pratique.

Il est possible que vous trouviez plaisant le dessin et l’écriture créative une fois que vous vous serez donné la chance de vous y essayer dans une atmosphère sûre et de non-jugement. Nombre de mes étudiants ont découvert des aptitudes latentes pour les arts, à leur plus grande surprise. Bien sûr, si vous êtes déjà un artiste, poète, ou écrivain vous pouvez certainement bénéficier du travail du journal. C’est un excellent outil pour aiguiser les sensibilités et l’acuité. Les carnets de croquis, les carnets intimes et journaux ont été utilisés à cette fin à travers l’Histoire.

J’offre le Journal Créatif comme outil pour votre croissance et développement personnels. Dessinez, écrivez, ou utilisez n’importe quel médium avec lequel vous vous sentez à l’aise. Soyez attentif à ce qui est en train de se passer en vous et choisissez l’exercice qui semble offrir le meilleur canal pour exprimer ces sentiments intérieurs. Certains sentiments ou états se prêtent d’eux-mêmes à l’expression par les arts visuels, d’autres sortent plus facilement avec des mots. C’est à vous de choisir.

The Creative Journal, the Art of Finding Yourself. Par Lucia Capacchione, Ph. D. Traduction personnelle.

Tenir un journal créatif

Arbre lunaire. Aquarelle, encre dorée et feutre pigma. Peinture spontanée.

Je poursuis la traduction du livre, The Creative Journal, the art of finding yourself, de Lucia Capacchione.

Qu’est-ce que ‘tenir un journal créatif’ ?

La tenue d’un journal créatif est un outil de croissance personnelle par l’écriture d’un journal, et la réalisation de dessins dans celui-ci. Ce livre, en tant que guide pour la tenue d’un journal créatif, contient une série d’exercices conçus pour vous aider à trouver et aimer votre cher soi. Les exercices peuvent vous aider à :

  • exprimer sentiments et pensées
  • jouer avec de nouveaux moyens d’expression (couleur, images, symboles)
  • faire le tri des expériences en apparence fortuites dans votre vie
  • faire des choix et prendre des décisions de manière plus consciente
  • définir des changements et les mettre en application
  • avoir une image plus claire de votre potentiel créatif et savoir comment l’utiliser
  • gérer les blocages créatifs et les comportements négatifs
  • enrichir votre relation à vous-même et aux autres
  • trouver un sens plus profond à votre vie

Les exercices ont été pensés comme un tremplin pour votre propre croissance et style personnels d’expression. Je les ai organisés tels qu’ils sont généralement présentés lors de mes cours. Cette enchainement a très bien fonctionné pour mes étudiants ; en commençant avec le connu (présent et passé) et, ensuite, en se tournant vers l’inconnu (le futur qui est encore à façonner). Cependant, une fois que vous aurez terminé les exercices, vous êtes encouragés à les utiliser dans n’importe quel ordre qui vous semble bon pour vous. Suivez vos propres inclinations et humeurs. La table des matières liste les exercices par nom et elle est une référence toute prête pour trouver l’exercice qui sert le mieux votre but en tout temps.

Dans la tenue d’un journal, de nombreuses options s’offrent à vous. Vous pouvez :

  • modifier ou développer ces exercices
  • utiliser des exercices venant d’autres sources
  • inventer les vôtres
  • jeter les exercices au vent et vous exprimer spontanément

Il ne s’agit pas d’une méthode mais d’une approche ouverte avec laquelle jouer. Votre journal est un endroit pour vous lâcher, canaliser votre monde intérieur intime sous une forme tangible. La page devient un miroir pour vous voir vous-même plus clairement. C’est aussi un médium pour converser librement avec vous-même.

En commençant par communiquer avec vous-même en privé, vous pouvez ensuite développer votre capacité à communiquer avec les autres. Être clair avec vous-même ouvre la voie pour être plus clair avec les autres sur la manière dont vous ressentez les choses et sur ce que vous pensez, enrichissant vos relations et interactions sociales.

[…]

S’immerger dans le flow

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Aujourd’hui encore, je partage un extrait du livre de Cathy A. Malchiodi, Art Therapy Sourcebook. Il aborde un concept très intéressant et qui a été élaboré par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi. Le « flow » désigne un état mental qu’une personne peut atteindre lorsqu’elle s’immerge totalement dans une activité et qu’elle se trouve dans un état de concentration maximale. Un état que l’on a tous éprouvé à un moment donné ou à un autre de notre vie et qui peut survenir notamment en pleine activité créative. Cathy Malchiodi nous explique comment provoquer cet état et le répéter. Voici ma traduction.

S’immerger dans le « flow »

Le processus créatif peut être une expérience particulièrement épanouissante lorsque vous êtes capable de vous laisser tant captiver par une activité que vous en perdez la notion du temps. Mihaly Csikszentmihalyi décrit cette expérience comme un flux (flow), un état unique de concentration dans lequel vous vous sentez positif et plein d’énergie, centré, et totalement absorbé par le moment présent. « Atteindre la zone » est le terme que l’on emploie en sport pour désigner cet état, un état physique et mental de transcendance. On oublie tout ce qui nous entoure hormis la tâche à accomplir pendant que la conscience et l’action ne font plus qu’un.

Daniel Goleman, un expert des sciences du cerveau et du comportement, observe que le flow est une intelligence émotionnelle à son top niveau. L’intelligence émotionnelle comprend l’auto-conscience de ses sentiments, l’auto-motivation, et l’empathie pour l’expérience émotionnelle des autres. Goleman croit que l’intelligence émotionnelle est essentielle pour la créativité et qu’il s’agit d’une capacité que l’on peut cultiver en étant dans le flow. Lorsqu’ils sont en état de flow, les gens sont plus productifs parce qu’ils sont concentrés, calmes et auto-satisfaits. Comme pendant l’expérience de méditation, les ondes du cerveau sont réellement dans un état de vigilance détendue qui favorise l’inspiration et la confiance. Si vous êtes en train de peindre, de dessiner ou de construire quelque chose en plein état de flow, vous pouvez sentir combien vous ne faites qu’un avec votre création, ou bien que vous êtes une part de celle-ci.

Alors que vous pouvez déjà avoir expérimenté le flow au cours de votre vie, les suggestions suivantes pourront vous aider à le vivre dans votre art en augmentant votre potentiel créatif.

  • Lancez-vous des défis. L’état de flow survient lorsque vous vous engagez dans une activité qui développe vos capacités sans être pour autant trop difficile afin que vous ne soyez pas découragé ni que cela vous barbe. En d’autres mots, choisissez une activité créative puis lancez-vous dans un projet légèrement au-dessus de vos compétences.
  • Maintenez votre attention. Restez dans le moment présent, ne jugez pas ce que vous êtes en train de créer ni la manière dont vous procédez. Comme nous l’avons vu dans le chapitre 3, permettez simplement ce à quoi vous travaillez de prendre forme et effacez-vous. L’anxiété entrave le flow, donc, essayez un exercice de relaxation comme celui de la section précédente, ou mettez de la musique baroque en fond sonore – le tempo de 60 à 70 battements par minute induit naturellement un état de vigilance détendue.
  • Accordez-vous du temps. Le temps est un ingrédient important pour la créativité. Si vous devez travailler votre expression créative et l’intégrer à votre planning, essayez de vous donner assez de temps afin de ne pas vous couper de l’expérience de concentration profonde. Des arrêts successifs au beau milieu de ce que vous aimez faire et, plus que tout, pendant l’expérience du flow étouffera votre créativité.
  • Permettez-vous de devenir accro. Une fois que vous aurez trouvé le flow par le biais d’une activité créative, revenez-y dès que vous pourrez. Plus vous expérimenterez cet état de plénitude, plus vous voudrez y revenir. Et plus vous y reviendrez, plus facilement vous « suivrez le flow ».

Avant d’enclencher le processus, il est important de comprendre que devenir plus créatif n’est pas une panacée contre les difficultés émotionnelles, les conflits personnels, les problèmes familiaux ou le manque de satisfaction dans votre vie. Cependant, la créativité a une influence puissante sur la personnalité, en donnant l’opportunité à l’expérimentation, l’exploration et la découverte, en repoussant les limites, en trouvant des ressources intérieures, et en réalisant votre propre potentiel de changement et de développement. Le processus créatif de la conception de l’art peut créer un sentiment d’estime de soi et de confiance en soi, et augmenter la sensibilité et la compréhension de vous-même, et améliorer votre qualité de vie dans sa globalité.

Extrait du livre « Art Therapy Sourcebook » par Cathy A. Malchiodi.

Relaxation et Créativité

Aujourd’hui, j’ai envie de partager sur ce blog un peu de mes lectures. Il s’agit d’un livre de Cathy A. Malchiodi, Art Therapy Sourcebook, que j’ai lu cet été et qui a confirmé mes supputations au sujet du pouvoir de l’Art à guérir l’âme, et sur sa nécessité magique. Voici la traduction d’un exercice simplissime de relaxation, très semblable à une séance basique de sophrologie. Pour l’avoir éprouvé de nombreuses fois, l’exercice est en effet redoutablement efficace.

Relaxation et Créativité

La créativité provient de nombreuses sources intérieures et est encouragée par de nombreux facteurs qui se trouvent dans notre entourage. Extérieurement, nous pouvons avoir besoin d’un environnement pour faire de l’Art, de matériaux, d’un sentiment de sécurité et d’un climat favorable. Intérieurement, la créativité peut venir d’un enthousiasme, d’une exaltation, et d’une inspiration, et d’autres fois, elle provient d’endroits paisibles et plus profonds à l’intérieur de nous-même. La solitude, l’inactivité et la rêverie sont tous des états qui encouragent la créativité. Ce sont toutes les fois où nous sommes dans un état de conscience relaxé, toutes les fois où la créativité peut s’écouler naturellement, lorsque notre esprit est davantage réceptif aux images.

Shaun McNiff, dans son livre, Trust the Process, remarque que les artistes sont capables de laisser leur travail de côté et de se détendre de manière à faire de nouvelles découvertes. Ils travaillent avec le processus créatif, l’encourageant soit vigoureusement soit subtilement, mais en étant toujours respectueux de ce qui prend forme en dehors de la sphère de leur contrôle. Ils sont prêts à lâcher prise, à se détendre, et avoir confiance dans le fait que quelque chose en émergera.

Comme je l’ai mentionné un peu plus haut, le « lâcher-prise » est souvent nécessaire dans le processus de l’art thérapie, et de nombreuses personnes trouvent cela utile pour se détendre complétement avant qu’elles ne commencent à faire de l’art. C’est une question de préférence personnelle et il n’est pas essentiel de le faire avant de commencer les exercices de ce livre. Cependant, la relaxation peut vous aider à être plus centré et à relâcher certaines tensions, ainsi que les présuppositions ou idées préconçues que vous avez. Je commence souvent les séances de travail par un court exercice de relaxation. De nombreuses personnes trouvent utiles de se relaxer avant de faire de l’art de manière à établir une transition entre les évènements de la journée et le temps pour la créativité personnelle.

L’exercice suivant est couramment utilisé pour réduire le stress et se relaxer. Si vous le souhaitez, enregistrez-le pour l’écouter plutôt que d’avoir à le mémoriser. Avant de commencer, asseyez-vous dans une chaise confortable, jambes décroisées. Si vous êtes assis à une table, vous pouvez poser vos bras sur la table ou les laisser retomber sur vos genoux.

  1. Fermez vos yeux et concentrez-vous sur votre respiration, inspirez lentement et expirez trois fois.
  2. Continuez à inspirer et expirer lentement et détendez les muscles de votre visage, en particulier la zone autour de votre mâchoire. Ouvrez un peu la mâchoire, afin que toute tension puisse s’écouler de votre visage.
  3. Détendez les muscles du sommet de votre tête et du cou, laissez votre tête bouger légèrement.
  4. Détendez les muscles de vos épaules et, à partir de là, laissez le sentiment de détente descendre dans les muscles de vos bras et de vos mains. Continuez à ressentir la tension glisser et quitter doucement votre dos, votre poitrine, votre estomac, et tout le reste qui se trouve en chemin jusqu’à la base de votre colonne vertébrale.
  5. Laissez la sensation de relaxation se diffuser dans vos cuisses, vos genoux, et le bas de vos jambes, puis descendre dans vos chevilles et vos pieds jusqu’à ce qu’elle atteigne l’extrémité de vos orteils.
  6. Partez du sommet de votre crâne puis dirigez-vous vers le bas de votre corps. Prenez quelques instants à présent pour faire un scanner de chaque partie de votre corps qui n’est pas relaxée. Si vous sentez un quelconque endroit dans votre corps qui n’est pas pleinement détendu, prenez une inspiration et envoyer votre souffle à cet endroit, en imaginant la chaleur et la relaxation l’atteindre. Lorsque vous expirez, imaginez la tension en train de quitter votre corps avec ce souffle.

Imaginer à l’inspir une brume ou une lumière colorée est une variante que je trouve relaxante. Vous pouvez choisir toute couleur avec laquelle vous vous sentez à l’aise ou qui vous détend. Cette couleur peut aussi devenir une inspiration pour l’art que vous faites après que vous ayez terminé l’exercice de relaxation.

Écouter simplement un peu de musique peut être une alternative à l’exercice de relaxation. Le style de musique dont vous mettrez est encore une préférence personnelle. La méditation emploie souvent des morceaux de musique classique, instrumentale ou à percussions, et il est probable que vous les trouviez apaisants. Si vous le souhaitez, essayez un exercice de relaxation en conjonction avec les exercices du chapitre suivant sur l’imagination spontanée.

Extrait du livre « Art Therapy Sourcebook » par Cathy A. Malchiodi.

Libérez votre créativité, semaine 2

Cette semaine, j’ai poursuivi les exercices du livre de Julia Cameron. Sûrement avec un peu moins d’enthousiasme pour les trois pages du matin qui sont parfois devenues des pages du soir. Je les ai tout de même toutes écrites. J’ai pu ainsi constaté combien j’étais moins active lorsque je tardais à les faire. Logique puisqu’elles me permettent de focaliser mon attention sur la journée qui s’annonce. J’ai commencé naturellement à y noter des objectifs quotidiens et cela m’a permis de m’y tenir. J’y parviens bien mieux que lorsque je me dis vaguement : « tiens, faut que je fasse ceci ou cela prochainement ». Comme je l’ai dit la semaine passée, les trois pages permettent également d’exprimer une bonne fois sur le papier les petits soucis qui tournent dans notre tête. L’esprit passant ainsi plus facilement aux choses constructives.

Bref pour résumer, je me rends compte que l’exercice des trois pages me permet :

  • de fixer mon attention sur le présent,
  • de fixer mes intentions dans ce présent / de me fixer des objectifs à court terme pour les atteindre plus facilement,
  • de dissiper mes jacasseries mentales pour me concentrer sur l’essentiel,
  • et simplement d’agir !

Bilan de la semaine 2 : finalisation d’une aquarelle, reliure et réalisation d’un carnet d’artiste, réalisation de 6 peintures et nombreuses recherches. Je trouve encore le rythme un peu mou, je suis satisfaite de certaines réalisations et d’autres beaucoup, beaucoup moins. Mais comme dit l’auteur : la créativité est parfois spasmodique. Et c’est tellement vrai !


[Improvisation, une déesse cornue. Tiré de mon carnet maison, commencé la semaine passée.]

Le journal créatif d’Anne-Marie Jobin

J’ai parlé dans mon précédent billet du Journal Créatif d’Anne-Marie Jobin sans vraiment présenter ce livre (merci Kundry ;)). Je vais tenter de le faire en 5 points importants :

  1. Son auteur : Anne-Marie Jobin est une art-thérapeute québécoise. Elle anime des conférences et des ateliers d’art-thérapie et d’activités centrés sur la créativité. Elle explore les bienfaits du journal intime et du dessin depuis son adolescence. Puis, jeune adulte, en quête de « mieux-être », elle associe l’écriture au dessin. Plus tard, elle découvre le « creative journal » de Lucia Cappacchine et c’est une révélation pour elle. Elle entreprend une formation en art-thérapie. Elle se concentre alors sur l’art visuel, la force des symboles et le pouvoir thérapeutique des images, délaissant le journal créatif durant un temps. Puis au détour de la lecture d’un autre livre, Libérez votre créativité, de Julia Cameron, elle retourne à l’écriture. C’est à partir de là qu’elle développe les ateliers de journal créatif et écrit ce livre du même nom.
  2. Son domaine : Art-thérapie, développement personnel, créativité.
  3. Ses objectifs : débloquer et développer la créativité. Épanouissement, connaissance et accomplissement de soi.
  4. Son public : toute personne désireuse d’explorer son intériorité par le biais de médiums d’expression tels que l’écriture et le dessin.
  5. Ses méthodes : tenue d’un journal intime quotidien écrit et dessiné, techniques d’écritures, techniques de dessin, pensées positives, art positif, et surtout mélanges des techniques mot-image, travail avec la main non-dominante ; questionnement personnel et travail autour de la connaissance de soi, des émotions, du stress ; etc.

Le nouveau journal créatif est une nouvelle version, améliorée du journal créatif. Des techniques et des exercices y ont été ajoutés.

[Mandalas tirés de mon carnet/journal de recherches]

Un journal créatif

Mon arbre de vie. Peinture réalisée cet été dans le cadre du forum créatif Women's Art. Aquarelle et encres végétales maison. (Cliquez sur l'image pour l'agrandir.)

Au début de l’été dernier, j’ai retrouvé en faisant du tri dans mes placards « Le Journal Créatif  » d’Anne-Marie Jobin. Les avis très positifs que j’avais pu lire ici et là sur la toile m’avaient poussé à l’acheter quelques années plutôt. Et ce livre m’avait alors totalement horripilé. Je n’étais pas prête à faire le travail. Suite à cela, j’ai bien tenté de le troquer à plusieurs reprises mais tout ce qu’on me proposait en échange ne me convenait pas. Le livre ne semblait pas vouloir me quitter comme ça. Alors je l’ai oublié dans un coin, au fin fond d’un obscur placard. Lui savait, il avait tout son temps et attendait son heure.

Cet été, en le retrouvant par hasard, ce fut une révélation. Entre temps, j’avais mûri, acquis un peu d’humilité et de lucidité. J’avais également eu le temps d’expérimenter quelques techniques efficaces de guérison. Bref, j’étais prête à travailler sur mes blocages créatifs, et à vrai dire ceux qui se cachent derrière.

Je me suis acheté des carnets à dessin, des crayons de couleurs et des feutres bon marché. Puis je me suis lancée. Je devais apprendre à laisser émerger ce que je refusais de voir, sans m’attacher à une quelconque esthétique. Je ne devais pas peindre pour le regard des autres, ni franchement pour le mien. D’ailleurs, je n’ai rien montré, même pas à mon compagnon. Il s’agissait d’une histoire intime. Je l’ai explorée tout l’été, dans la forêt en gardant nos chèvres, dans la prairie sous la chaleur, à la maison bien au frais. Ce fut une expérience à la fois étrange et joyeuse.

Et surtout efficace. Je me suis remise à peindre. Cela tombait bien, c’était le but de départ.

L’automne arrivant, j’ai délaissé peu à peu mes carnets, puis ma peinture. A l’image de la nature, j’avais besoin de me reposer.

Lors d’un prochain billet, je pense parler des différentes techniques issues de ce livre.

Coré-Perséphone

Coré Perséphone, détail.

J’ai attaqué la partie pratique du livre de Julia Cameron dont j’ai parlé dans un précédent billet. Au bout de quelques jours à peine, je constate déjà l’influence de la méthode sur ma peinture. Je pratique depuis des années les affirmations positives et je me suis donc sentie à l’aise avec les exercices d’affirmations créatives. Le plus souvent, j’aime être libre et peindre ce qui jaillit de mes mains. J’ai donc laissé faire en gardant à l’esprit certaines affirmations lues plus tôt le matin, en particulier celles percevant le divin comme étant notre propre source de création. C’est Coré-Perséphone qui est née de cela. Une déesse de la mythologie grecque que je connais peu. Le « négatif » évoque pour moi cette déesse du Monde Souterrain, l’autre monde, entre ombre et lumière. La végétation en spirale et les graines me renvoient à ses deux aspects : celle de la jeune fille qui pare la terre de sa végétation luxuriante puis qui disparait sous terre.

Mon compagnon me disait d’ailleurs qu’il trouvait cette peinture, et les précédentes, « de saison », notamment à cause des couleurs froides et sombres utilisées. Personnellement, dans ces dernières peintures, j’y vois surtout le printemps en attente, en pointillés, prêt à jaillir aux premiers réchauffements de la terre. J’y vois une profusion de graines, de végétaux et de projets en gestation, qui ont hâte de voir le jour et de vivre !

Bénédictions lumineuses pour cette nouvelle année !

Dessin à l’encre sur papier aquarelle

Et sous cadre !