Des sacs pour le tricot

Le mois dernier, j’étais dans une frénésie de couture. Ça ne m’arrive pas souvent, mais je pratique la tricothérapie tous les jours et j’ai plein de projets en cours. Surtout des chaussettes et j’avais donc besoin de sacs aux dimensions idéales et de forme pratique pour transporter mes projets partout. Avec les beaux jours et comme j’habite dans les bois, j’ai envie de profiter de la beauté de la nature au printemps tout en tricotant. J’ai regardé pas mal de tutoriels sur Pinterest et sur YouTube. J’en ai réalisé plusieurs, parfois en les mélangeant avec ce genre de résultats :

  • Un petit pochon rond, qui se transforme en « bol à laine », il suffit de rentrer la partie supérieure dans le sac.

Ce tissu est vraiment cute. J’ai utilisé le tutoriel de Nathalie Couture easy en vidéo. J’ai eu quelques soucis pour coudre en rond, car il y a une erreur dans les mesures (pour un fond d’un diamètre de 16,5 cm, les parois du pochon ne devront pas mesurer 47 cm, mais 51,8 -> 16,5 cm de ⌀ x = 51,83… cm). Quand j’ai refait ce pochon (3e photo) pour une amie, j’en ai profité pour faire quelques modifications. J’ai surfilé notamment mon tissu par endroit pour que ça soit « plus propre ».

  • Le sac à projet « spécial tricot chaussettes » (avec le tissu, style mémés anglaises).

J’adore ce format, super pratique à porter sur le bras, il est réversible et on peut rabattre l’anse afin de le transformer en panier. J’ai utilisé/mélangé ces tutos :

  1. handy – reversible knitters project bag
  2. Tutorial bolsas guarda labores de ganchillo
  3. Reversible Box Tote – Free Pattern !
  • Le petit pochon tout simple :

On ne le voit pas sur la photo, mais la doublure est parfaitement mignonne, c’est un tissu couleur lin à petits pois blancs. Celui-là, je l’ai cousu pour une amie qui aime les tissus style mémés anglaises. J’ai utilisé le tuto du « monde de mélou coutures et créations ». C’est un modèle que j’ai déjà cousu plusieurs fois, en modifiant les dimensions. C’est simple et très bien fait.

  • Le sac à laine nomade :

Ensuite, j’ai testé le « sac à laine nomade » de Sakiko Jones. Là aussi, j’ai fait une modification, par simple goût personnel.

  • Des yarn cozies :

… Ou des capotes à laine comme disent nos amis québécois XD Ça se tricote et ça permet de garder sa pelote en place. Le modèle est gratuit et se trouve sur Ravelry.

Je ne m’arrêterai pas là, car j’aimerais me fabriquer un sac pour de plus grands projets tricot, avec une fermeture éclair et plein de pochettes intérieures. Et surtout une trousse pour mes aiguilles circulaires. J’ai repéré quelques patrons. J’en reparlerai dans quelque temps.

Filer du loup tchèque

Mon amie Pom, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui (bon anniversaire, Pom !), m’a donné deux gros sacs de poils de loup tchèque il y a quelque temps. Le nom exact de cette race est chien-loup tchécoslovaque. Il s’agit à l’origine d’un croisement entre un berger allemand et une louve des Carpates. Après trois lavages et autant de rinçages, j’ai pu commencer à filer un premier écheveau (d’environ 230 mètres). Le fil est léger et fluffy. J’ai hâte de voir ce qu’il donnera une fois tricoté. Je m’y attelle bientôt, le temps de terminer la paire de chaussettes qui se trouve sur mes aiguilles actuellement.

[J’ai mis à jour l’article et ajouté une photo du bonnet terminé !]

Châle filé et tissé main de A à Z

Encore une fois, pour garder un souvenir de cet ouvrage, je publie ici quelques photos. J’ai teint une partie de la laine et des autres fibres animales. Puis j’ai cardé le tout : mérinos, rambouillet, falkland, polwarth, BFL, alpaga, bébé alpaga, suri, soie maulbère et j’en oublie… Et du chat (deux chats dodus en réalité et on reconnaît les parties en poil de chat : le gris le plus sombre) :) J’ai ajouté un peu d’angelina pour que ça brille ! Puis j’ai filé le tout sur mon rouet. Finement les fils destinés à la chaîne, un peu moins finement ceux destinés à la trame. J’obtiens ainsi l’aspect que je préfère.

Jouets tricotés : lutins, lapins et champignons

J’ai déjà posté sur les réseaux sociaux les photos des jouets que j’ai réalisés cet automne, mais pour en garder un souvenir un peu moins éphémère, je les publie ici aussi.

Et j’en profite aussi pour vous donner les références des modèles.

Sachet de lavande & maison en feutrine

En glandouillant sur Pinterest, je suis tombée sur ces jolies petites maisons brodées qui sont en réalité des sachets de lavande à glisser dans nos armoires, histoire de parfumer notre linge et faire fuir d’éventuelles mites maléfiques. J’ai donc suivi le lien de l’image pour arriver sur ce blog (coup de bol car c’est rare de remonter jusqu’à la publication originale avec Pinterest, on reste souvent sur notre faim… ça c’est le côté moisi de ce site). Julie de « sum of their stories.com » nous offre ainsi un tuto pour réaliser ces petits sachets tout simples mais vachement sympa.

J’ai modifié certaines choses. Par exemple, elle se sert d’un vieux pull, or j’ai choisi d’utiliser de la feutrine car vraiment facile à travailler et à broder. J’ai rajouté des perles pour plus de « bling-bling », des volets aux fenêtres et puis des clochettes de porte. Pour les fenêtres et portes, j’ai très vite préféré employer également de la feutrine plutôt que du tissu ou une simple broderie, je trouve que ça rend mieux. J’ai testé une version coutures à l’intérieur mais ce n’est pas la plus jolie (petite maison blanche tout en bas). Les triangles bêtement découpés dans du tissu pour les toits s’effilochent et je n’ai pas aimé. J’ai donc opté dans un premier temps pour un surfilage et finalement des ourlets. Enfin bref, j’ai bricolé…

J’ai ajouté de la tanaisie à ma lavande, c’est un mélange qu’on utilisait autrefois pour ses propriétés anti-mites… Et puis j’aime la tanaisie. Quand on en sème, on en a très vite plein le jardin, c’est joli et ça sent bon !

Je vous montre les petites maisons que j’ai cousues et brodées afin de les offrir à mes proches pour noël.

Voilà, lancez-vous, c’est très facile !

Projet « filer, tisser, feutrer et peindre la forêt »

Je vis dans les bois, alors forcément ils m’inspirent. Je travaille souvent sur le thème de la nature et des esprits de la nature mais j’avais envie de m’y consacrer pleinement et consciemment.

Cela fait 8 ans que nous avons quitté la ville pour la montagne. On peut donc dire que nous avons réussi notre pari. Vivre dans une vieille maison en pierres à la campagne, c’était mon rêve de petite fille. Je suis heureuse de constater que je n’avais pas fantasmé cette vie et que j’ai réalisé l’un de mes rêves. Et même si j’entends souvent dire que « nous sommes venus nous enterrer au milieu de nulle part », ce n’est absolument pas ce que je ressens et vis. Il y a foule ici, mais pas de la même façon qu’en ville :)

Je n’ai pas vu passé ces huit années et chaque année passée ici me transforme et me rend plus heureuse. J’ai le sentiment de devenir celle que je suis vraiment. Je suppose que c’est la sérénité de la forêt qui m’y incite. Et sa magie, mais de cela j’en suis persuadée. C’est donc tout naturellement que j’ai envie de lui rendre hommage.

J’ai commencé par réaliser au rouet quelques fils qui deviendront une jolie (je l’espère) couverture tissée pour voyager dans les divers mondes oniriques. Je compte aussi peindre une série d’aquarelles et peut-être réaliser des objets feutrés. Et, bien sûr, j’ai aussi commencé une série de photos qui me serviront de supports visuels pour toutes ces réalisations.

Je prends mon temps parce que cet automne et cet hiver, nous devons poursuivre les travaux de notre maison et je veux apprendre plein de choses… J’ai déjà commencé avec le mortier et le joint des vieux murs en pierres, maintenant je veux apprendre à refaire l’électricité aux normes. Mais une chose après l’autre ^^

Envie de filer de la licorne

Ce ne sont pas vraiment des couleurs que j’ai l’habitude d’associer et encore moins de porter, mais j’avais envie de m’amuser et filer de la licorne. Et… C’était super fun à filer et j’aime beaucoup le résultat de ce gros fantaisie tout doux. Je ne sais pas ce que je vais en faire, un col tissé pour quelqu’un que je déteste ? Ah ah ! J’ai utilisé de la soie, du mérinos, du kid mohair de mon amie Pholiane, des bouclettes de chaipakoi et plein de kibrille. Youpi ! Paillettes et confetti !

 

Filer et tisser avec l’aide de notre Dame de la Lune

C’est Lévanah, une jolie petite déesse de la lune, qui m’a inspirée ces fils aux couleurs lunaires. Sa maman voulait une couverture filée et tissée main (merci Annelise, je ne vais plus tarder à m’occuper de ton Jean-Claude sous les coconuts ;o)). Avec les fils restants, j’ai tissé une écharpe sur laquelle je suis en train de broder des perles de cristal de roche, des lunes et des étoiles de nacre. Je crois que c’est le premier tissage dont je suis réellement satisfaite même s’il pourrait être amélioré. Grâce à ce tissage, je me rends compte que je préfère créer de grosses séries de fils aux couleurs assorties plutôt que de piocher dans mes bacs à filés main pour associer des couleurs. J’apprécie aussi le rendu du tissage qui tient, je pense, à l’association de mes filés main en chaîne comme en trame. Je corrigerai néanmoins une chose la prochaine fois : je mettrai en chaîne des fils plus fins et plus légers. L’association des matières participe également à la texture de ce tissage : de mémoire, j’ai utilisé beaucoup de soie, de BFL, de mérinos, avec du polwarth, de l’alpaga, du lama, du chameau, du kid mohair, et évidemment de l’angélina, du glitz et du tencel. Ama yaga m’avait offert l’un de ses mélanges dont elle a le secret et qui a fortement contribué à apporter de la magie à ces fils. J’y ai inclus bon nombre de ses teintures de soie merveilleuse également :)

Le véritable épinglier fantaisie du rouet Minstrel

Cela faisait longtemps que je l’attendais, ce « great jumbo » des ateliers Kromski. L’épinglier « jumbo » n’étant pas vraiment adapté aux trop gros fils fantaisie, plein de bouclettes, coils et autres extravagances. En effet, les crochets de l’épinglier ralentissaient le filage, ces fantaisies ayant une fâcheuse tendance à s’y accrocher. Ce qui était totalement énervant, à tel point que je préférais ne pas créer de fil trop dodu et fou. Sur ce nouvel épinglier, ces crochets sont donc remplacés par des anneaux coulissants et c’est parfait. Je parle de fils fantaisie mais pouvoir réaliser de grands métrages est un avantage non négligeable que je testerai bientôt.

Je dois avouer que la taille de l’épinglier et des bobines du great jumbo est impressionnante. C’est énorme et j’étais dubitative quant à leur parfait fonctionnement. J’avais tort. Je me demandais également si l’installation n’était pas compliquée. Là aussi je me trompais. Il faut procéder de la même façon que pour l’épinglier jumbo, à trois différences près :

  • la première, il faut changer la cheville de la demoiselle arrière, ce qui demande deux minutes ;
  • le support avant de l’épinglier (la demoiselle avant) se fixe à l’aide de deux vis, au lieu d’une (en haut et en bas, voir l’image ci-dessous) ;
  • la seconde, vous devrez faire glisser la bouche du great jumbo dans son support avant, horizontalement donc, au lieu de le déposer comme pour les autres épingliers, par le haut, puis faire pivoter l’épinglier de façon à déposer l’autre extrémité de l’épinglier sur le support de la demoiselle arrière.

Ce qui est vraiment très simple.

Il y a encore une chose à savoir, vous devrez orienter correctement l’épinglier quand vous filerez, c’est à quelques millimètres près. En réalité, ce n’est pas gênant, si ce n’est qu’il faut prendre l’habitude. De toute façon, vous le corrigerez tout de suite car le fil ne sera pas correctement entrainé sur la bobine et vous aurez la sensation d’être à vélo en train de monter une côte bien raide :)

Vous l’aurez compris, je suis très contente de cet épinglier fantaisie. Pour lire sa notice, l’installer et le prendre en main, cela ne m’a demandé qu’une dizaine de minutes.

La seule chose que je trouve peu pratique et vraiment pas confortable, c’est le cantre à fixer sur le rouet (en plus il faut récupérer la vis papillon de son autre cantre, j’ai trouvé ça un peu cheap). Lui aussi est imposant du fait de la taille des bobines. C’est gênant et j’ai un peu peiné au retord. Un cantre à poser à côté du rouet me semblerait bien plus adapté à de telles bobines. Mais voilà, je vous avoue que c’est un détail.

Même si je suis ravie de cet épinglier aux proportions gargantuesques (je crois qu’il est prévu pour 700 gr), je ne jetterai pas pour autant aux orties le jumbo parfaitement adapté aux gros fils (pas fous et pas trop géants). Je le trouve indispensable.

Voici quelques photos, dont mes trois premiers fils sur le great jumbo. J’aurais du mettre une pièce à côté de chaque écheveau pour que vous donner une idée de leur taille. Tant pis, next time ^^

Bobines du great jumbo, du jumbo et l’épinglier standard.

Le fil suivant a été réalisé à partir du « philtre du peintre voyageur » d’Ama Yaga :