Quand je quitte ma forêt…

… J’emporte toujours un peu d’elle avec moi. Et j’ai besoin de l’évoquer dans mon journal/carnet avant mon départ et dès mon retour. J’y parle aussi de la nécessité de s’exprimer/créer librement et du bonheur que cela procure.

C’est amusant parce que sur la première illu, je me rends compte après coup que je me suis représentée (pas de façon réaliste, ce n’est pas le but recherché) coiffée d’une couronne et d’un manteau de sacre constitués de sapins. Je m’y crois, faut que je fasse gaffe :o))

En tout cas, cette forêt que je porte dans mon cœur, mon esprit, mon âme me soutient, me nourrit et me fait grandir, peu importe où je me trouve dans le monde <3

Lutins du Solstice d’Hiver

Et voici mes derniers lutins. J’ai attendu trop longtemps pour en feutrer de nouveaux, c’était une erreur car j’adore ça. J’aime tout particulièrement leur créer de petits accessoires, leur inventer des noms et une petite histoire. Je leur ai tricoté et tissé des écharpes, sacs… Je leur ai brodé le bonnet de perles de rocaille et, nouveauté, de perles et boutons en céramique réalisés par mon amie Kundry. Cela fait d’eux des lutins vraiment spéciaux, uniques.

J’ai utilisé de la laine de différentes races de mouton. Je citerai celles dont je me souviens : BFL, Mérinos, Wensleydale, Costwold. Sans compter les autres fibres : soie, alpaga, mohair, etc.

Tout ça donne envie de me remettre au feutrage sérieusement ou, en tout cas, de continuer à créer sur le thème du monde féérique. Je m’y sens chez moi !

Vous pouvez retrouver ces lutins dans mon album Facebook : le Petit Peuple.

Lutin de noël par LibelluneLutin de noël par Libellune

Journal Créatif : Mon Soi Créatif

Voici un autre exercice tiré du livre « The Creative Journal » par Lucia Capacchione, issu du chapitre traitant de notre identité. Je vous rappelle que les lignes séparatrices indiquent des sous-sections. Je vous invite à relire ici : les articles introductifs à la méthode. Prochainement, je ferai une liste des exercices déjà traduits pour une meilleure visibilité.

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« Mon soi créatif, une dryade ? » Aquarelle et crayons de couleur

Mon Soi Créatif

Fermez les yeux et demandez-vous :

Qu’est-ce que le mot créatif signifie pour moi ? Comment l’esprit créatif vit en moi ? Comment est-ce que j’exprime ma créativité dans ma vie quotidienne, dans mes activités, ma relation aux autres ?

Méditez sur votre soi créatif.


Dessinez votre soi créatif dans le style graphique qui vous convient: symboles, dessin abstrait, gribouillis, caricature, dessin, etc.


Regardez ce que vous avez dessiné et écrivez votre réaction. Puis, laissez votre soi créatif vous parler (à la première personne du singulier), par exemple « Je suis ton soi créatif… » et retranscrivez cela dans votre journal. Engagez une conversation avec votre soi créatif, si vous le souhaitez, posez des questions et répondez à ce qu’il vous dit.



Utilisations : Cet exercice peut vous aider à explorer et développer votre définition de la créativité, ainsi qu’à expérimenter activement et exprimer cette caractéristique humaine. En reconnaissant et en chérissant la créativité que vous utilisez déjà sans peut-être en être pleinement conscient, vous pouvez révéler du potentiel caché. Cet exercice vous aide à vous affirmer tel que vous êtes maintenant et à développer force intérieure et estime de soi en relevant de nouveaux défis.

Traduction & adaptation par Libellune.com

Le voyage créatif expose notre âme au monde

En mettant un semblant d’ordre dans les fichiers de mon ordinateur, j’ai retrouvé un texte que j’avais mis de côté. Je l’ai traduit pour le blog et je l’ai un peu adapté.

Tiré de Awakening the Artist, YogaInternational.com Summer 2011.

L’Art du Non-Attachement.

journal-extraitLe voyage créatif est un voyage qui expose nos âmes au monde. C’est un aspect qui peut être extrêmement gratifiant pour l’être et l’artiste (qui a l’opportunité de se connecter aux autres à un niveau profond et subtil). Mais c’est aussi la raison pour laquelle les émotions comme le doute, la peur et le jugement de soi (des émotions qui peuvent paralyser l’impulsion créative) sont toutes si familières aux artistes.

Le tricot en tant que pratique spirituelle (ou toute pratique contemplative) nous enseigne à cultiver le détachement et le lâcher prise de nos attentes en observant diligemment l’esprit sans réagir à quoi que ce soit, ni s’y accrocher ou le rejeter. Avec une pratique régulière, nous commençons à reconnaître que nos émotions néfastes ne sont pas des vérités permanentes, et nous pouvons ainsi plus facilement leur permettre de se dissoudre lorsqu’elles se présentent au cours du processus créatif.

Bien sûr, le véritable non-attachement signifie résister à l’attachement, que ce soit non seulement à l’échec et aux états émotionnels négatifs, mais aussi au succès et aux sentiments exagérés d’accomplissement.

« Indépendamment de ce qu’est vraiment votre travail artistique, il y a ces moments difficiles pendant lesquels tout votre travail ressemble à de la merde et ces moments de délire quand il vous semble génialissime. Vous devez savoir surfer sur ces hauts et ces bas. »

La pratique dévotionnelle d’abandon en confiance, à travers laquelle nous offrons le fruit de nos efforts à une source supérieure, est l’une des voies les plus profondes pour un artiste qui travaille le non-attachement. Plus vous lâcherez prise sur le résultat, plus vous connaîtrez de réussite.

Créer toujours la même chose, c’est grave docteur ?

Voici un nouvel extrait traduit du livre « Life, paint & passion ». Une fois encore, Cassou et Cubley ont un regard très juste sur la répétition dans la peinture / création.

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« J’ai peint ces petites têtes flottantes en arrière-plan pour la troisième fois maintenant. Je trouve étrange de répéter la même image, encore et encore. Je ne sais pas pourquoi je le fais. Peut-être suis-je compulsive, » dit Dorothy, d’un air désappointé. Elle a passé ces derniers jours à prendre plaisir à réaliser ses images mystérieuses. A présent, elle les juge.

« Est-ce que tu es en train de me dire qu’il y a quelque chose qui cloche avec le fait de peindre une image plus d’une fois ? » Lui ai-je demandé.

« Oui, » répondit-elle. « Il semble que je ne puisse penser à autre chose. Je fais juste dans la décoration et je suis dans la complaisance, j’en ai bien peur. Mon imagination doit être vraiment limitée. Je souhaite pouvoir peindre quelque chose de nouveau ! »

« Ne pas répéter, ne pas copier ! » Nous avons tous entendu ces affirmations, encore et encore. Nous présumons que répéter un sujet est la preuve de notre insipidité et de notre manque d’inventivité. Alors qu’au contraire, ceci témoigne de notre sensibilité.

Lorsque vous peignez une image ou une couleur avec une grande émotion, il n’est pas seulement naturel mais peut-être essentiel de la répéter. Plus puissante est l’image, plus profondes sont ses racines, et plus grandes seront les probabilités de devoir la peindre à nouveau ! Quand vous la repeignez, vous explorez les différents aspects de l’émotion, avec toutes leurs subtilités, sous tous les angles possibles. L’image reviendra aussi longtemps qu’il lui est nécessaire pour remplir son rôle.

La création fonctionne par cycles : chaque envie puissante est une vague qui s’élève doucement et qui a besoin d’atteindre son pic avant de se retirer. L’expression de cet aspect particulier de vous devra s’accomplir, peu importe combien de peintures répétées cela prendra, peu importe ce que vous en pensez. Seulement alors cela vous passera.

Nous ne sommes habituellement pas conscients des niveaux les plus profonds de l’apprentissage et de la guérison par lesquels nous passons. De ces heures, journées, voire semaines, de travail surgit spontanément la connaissance intime / vision intérieure. Les répétitions ne viennent pas d’une faiblesse de l’imagination ou d’une compulsion ; elles viennent d’une attitude d’ouverture et de liberté, et une volonté de s’abandonner à la sagesse naturelle du processus créatif. Vos images ne demandent qu’à accomplir leur durée de vie. Ne raccourcissez pas leur vie, elles ont quelque chose à vous offrir.

Créer, c’est être un peu perdu

Je ne sais pas si c’est vrai pour tous les artistes mais, en tous les cas, pour moi, ça l’est.

« Au cours de chaque peinture, il existe un moment où nous ne savons plus où nous allons ou quoi faire ensuite. Ces moments sont très importants, parce qu’ils nous disent que quelque chose est en train de naitre. Lorsque nous ne savons pas quoi peindre, nous pensons généralement qu’il y a quelque chose qui cloche et parfois nous paniquons. Mais, c’est en faisant face au vide que la création émerge. Être créatif, c’est devenir plus familier avec le sentiment d’être un peu perdu. Si nous étions toujours remplis de ce que nous voulions faire, cela ne laisserait aucun espace pour la nouveauté.

Il est bon de continuer à peindre dans ces moments là, pour creuser plus profondément en vous-même, jusqu’à ce que vous découvriez qu’après tout passage difficile, se trouve une ouverture où des ressentis inattendus commencent à émerger. En faisant face aux difficultés, vous vous révélez à vous-même, et le mystère se dévoile. Après tout, vous ne pouvez pas savoir ce que vous allez exprimer. Ce qui est réellement créatif est forcément une surprise, parce que c’est quelque chose à quoi vous n’auriez pu penser. Lorsque vous commencez à savourer cette découverte après ces moments difficiles, c’est incomparable, car tout prend vie. »

Un nouvel extrait du livre Life, paint and passion par Michèle Cassou et Stewart Cubley. Traduction Libellune.

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La créativité selon Osho

En fouillant Goodreads (merci Kundry), à la recherche d’un bon livre sur la créativité, je suis tombée sur Creativity : Unleashing the Forces Within, d’Osho. Ni une ni deux, je me procure l’e-book en anglais, puisqu’il n’existe, en français, qu’en version papier (ou bien, je l’ai zappé). Je m’attendais à ce que cela parle d’Art et je me suis retrouvé avec un bouquin qui parle essentiellement de spiritualité. J’aurais du m’y attendre, j’avais lu quelques citations d’Osho par ci, par là. J’en appréciais l’esprit mais je n’avais encore jamais lu l’un de ses livres. Au fond, le dessin, la peinture, la sculpture (etc.) sont des disciplines spirituelles à part entière ;)

En réalité, ce fut une très agréable surprise, je suis ravie de cette trouvaille. Elle tombe à point nommé. Je trouve néanmoins que l’auteur a parfois des idées un peu arrêtées. Etait-il buté ? Provocateur ? Ou un peu les deux ? Quoiqu’il soit, je prends le meilleur et c’est un pur bonheur.

J’ai fait une traduction d’un petit extrait qui m’a amusé. J’espère qu’elle vous plaira et vous fera cogiter. C’est tiré du chapitre sur les cinq clefs : redevenir un enfant.

« Une prof de catéchisme demanda à ses élèves de dessiner la Sainte Famille.

Ils lui apportèrent leurs dessins et elle vit que certains enfants avaient réalisé des images conventionnelles – la Sainte Famille dans la crèche, la Sainte Famille sur des mules, etc. Mais elle appela un petit garçon pour lui demander de lui expliquer son dessin. Il représentait un avion et quatre têtes apparaissaient à la fenêtre de celui-ci.

Elle dit : « Je peux comprendre pourquoi tu as dessiné trois visages, un pour Joseph, un pour Marie et un pour Jésus. Mais qui est le quatrième ? »

« Oh, » répondit le garçon, « C’est Ponce Pilote ! »

A tous ceux qui hésitent à peindre parce qu’ils manquent de technique

Ce soir, j’ai choisi un livre dans ma bibliothèque, au hasard. Lu l’an passé, je l’ouvre et je tombe sur ça :

« Sans technique, vous avez un avantage. Vous ne devrez pas désapprendre  modèles et stéréotypes. Vous devrez tout ressentir et recréer. Toutes formes et images seront fraiches, vraies, vivantes. Votre technique évoluera par elle-même tandis que vous développerez le contact avec le ressenti. C’est ce que, même l’artiste le plus expérimenté, s’efforce de faire. « 

Alors, pas d’excuses pour remettre à plus tard cette folle envie de peindre et de vous exprimer ;)

Extrait du livre : Life, Paint and Passion, reclaiming the magic of spontaneous expression. Par Michele Cassou et Stewart Cubley. Editions Tarcher Putman.

A participant at 'The Painting Experience' Photo provided by Stewart Cubley

Journal Créatif : petit récap’ avant les exercices pratiques

Avant de piocher quelques exercices pratiques dans le fabuleux bouquin de Lucia Capacchione : The Creative Journal: The Art of Finding Yourself pour les traduire, j’ai envie de faire un petit récapitulatif de toutes les consignes et tous les conseils donnés dans le premier chapitre !

  1. La naissance du Journal Créatif
  2. Tenir un journal créatif
  3. Les formes d’expression du journal créatif
  4. Utilisations du journal créatif
  5. Conseils pour la tenue du journal créatif
  6. Où tenir son journal créatif ?
  7. Tenir un journal créatif : à quel moment et à quelle fréquence ?
  8. Journal créatif : spontanéité.
  9. Journal créatif : honnêteté et intimité.
  10. Journal créatif : partage sélectif.
  11. Les fournitures du journal créatif.
  12. Vous relaxer avant d’utiliser votre « Journal Créatif ».

Gaia. Extrait de mon ‘journal d’artiste’. Techniques mixtes sur tissu apprêté. Format A5.