Inanna-Ishtar, un mandala pour la déesse

Inanna-Ishtar. Aquarelle, crayons de couleur et feutre pigma. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

Depuis ma tendre enfance, je suis totalement fascinée par la Reine Esther. Son histoire est relatée dans l’Ancien Testament. L’an dernier, en la relisant, j’ai fait tout à coup le rapprochement avec la déesse akkadienne Ishtar. En faisant quelques recherches, mon intuition s’est révélée juste. Depuis ce moment, j’ai eu envie d’apprendre l’Histoire de l’Orient Ancien. Je découvre avec émerveillement les racines de notre culture et c’est captivant ! J’avais très envie de représenter Inanna/Ishtar (nom Sumérien/Akkadien). Je me suis amusée à employer des symboles et objets liés à cette divinité mésopotamienne et à son culte. Je vous laisse deviner lesquels !

Sérénité

Sérénité. Aquarelle, encres aquarelle et dorée sur papier Sennelier. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

Sérénité. Voici le thème de la 3ème semaine du 3ème cycle des chemins de lumière proposé par Valiel.

Ce mot m’a tout de suite évoqué la pratique du Reiki. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le Reiki, il s’agit d’une méthode japonaise de soins énergétiques par impositions des mains. C’est très relaxant… À tel point que les chats l’adorent !

Je ne peux pas faire de traitement sur moi-même sans que notre chat vienne s’installer sur moi. À l’instant où je pose les mains sur mes yeux (première position du traitement), même si le chat est dehors à flâner, il se dépêche de rentrer pour prendre sa dose de détente. C’est pareil lorsque nous donnons des traitements en groupe. Notre chat s’installe systématiquement sur les mains des donneurs. C’est très drôle à voir. Un vrai pot de colle !

Je disais donc que le traitement Reïki est très relaxant, au bout de quelques minutes la sensation de bien-être et de sérénité m’envahit. C’est très agréable. J’ai donc représenté ma position préférée (il y en a une douzaine pour le traitement sur soi, davantage sur autrui), la plus confortable, celle avec les mains derrière le crâne. Avec mon petit monstre sur moi !

Les couleurs que j’ai utilisées sont celles que je préfère : le rouge, le violet et l’or. Par ailleurs, je ne les ai pas employées par hasard. Le rouge représente l’énergie et à travers le violet, cette énergie est tempérée par la sérénité du bleu. Le violet est pour moi une couleur qui symbolise la spiritualité mais aussi l’union du masculin et du féminin, du profane et du sacré. L’or représente à mes yeux le soleil et son énergie bienfaitrice, guérisseuse. J’ai donc retranscrit ma perception du reiki par le biais des couleurs : l’énergie pure canalisée par le spirituel qui mène à la guérison.

Je ne suis pas vraiment satisfaite du rendu de ma peinture mais peu importe, j’ai pris beaucoup de plaisir à représenter mon drogué de chat. Et toute la semaine, j’ai pensé à une peinture que j’ai réalisé il y a quelques années et qui incarne pour moi la sérénité.

Rêverie. Technique mixte sur toile.

Elle non plus n’est pas parfaite, mais je l’aime beaucoup car elle exprime cet état vers lequel nous souhaitons tous tendre de manière permanente et auquel nous goûtons parfois au détour d’expériences spirituelles. Voilà, c’est cela qu’elle m’inspire : elle est en communion parfaite avec le divin !

Purification

Mandala Stella, Luna, Sol, Terra. Technique mixte sur papier aquarelle. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

Purification. Voici le thème de la 2ème semaine du 3ème cycle des chemins de lumière proposé par Valiel. La purification est pour moi un processus spirituel qui nécessite de passer par la matière pour aller vers une saine lumière. Pour cela, j’ai besoin des quatre éléments. Et de l’Esprit « Saint ». J’ai réalisé trois mandalas.

Le premier mandala possède en son centre ce fameux Saint Esprit sous les traits du soleil, en réalité c’est son rayonnement qui le représente à mes yeux. Cet Esprit est entouré par les quatre éléments, représentés symboliquement par des outils qui permettent la purification en magie.

L’air est représenté par la fumée d’encens. Le feu est représenté par trois bougies en train de brûler. L’eau est représentée par le calice. La terre est représentée par le sel.

Les lunes reflètent la sainte/saine lumière du soleil.

Dans certaines « traditions magiques », les couleurs associées aux éléments sont le jaune pour l’air, le rouge pour le feu, le bleu pour l’eau et le vert pour la terre. Ici, j’ai inversé les couleurs de l’eau et de la terre, car les images des eaux vertes de l’ouest et des glaciers bleus du nord ne me quittaient pas. J’ai suivi ces visions.

Mandala « Purification par les quatre éléments ». Aquarelle, crayons de couleur, encre dorée & feutre pigma micron. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

J’ai réalisé le second mandala parce que je ne savais pas si je parviendrai à terminer le premier. Parfois, au milieu d’une peinture, il m’arrive de ne pas être satisfaite et de la laisser de côté ou de la jeter dans la corbeille à papier. J’avais envie, en opposition à ma première peinture, de réaliser une image simple. C’était en réalité ma première idée que je voulais coucher sur papier : représenter une femme se purifiant par les 4 éléments (le vent dans ses cheveux, le feu du soleil, l’eau dans laquelle elle se baigne, la terre sur laquelle elle est assise et le sel de la mer), et la lumière du soleil, de la lune et des étoiles (du ciel et de la mer/mère.) Le troisième mandala reprend cette idée.

Mandala inachevé. Aquarelle sur papier Arches.

Le troisième mandala est cours. A vrai dire, je ne sais pas si je le terminerai. Je n’aime pas les arbres. Mais la perspective de faire tournoyer un nuage autour du personnage central me réjouit beaucoup… Peut-être, le recommencerai-je de zéro. Je ne sais pas encore !

Mandalas : réalisation d’images spontanées à l’intérieur d’un cercle

Mandala lunaire. Encre aquarelle, crayons de couleur.

Une nouvelle traduction sur un sujet qui me passionne. Le texte confirme certains de mes propres ressentis vis-à-vis des mandalas.

Mandalas : réalisation d’images spontanées à l’intérieur d’un cercle

Le Cercle est une forme naturelle pour travailler dans le cadre de l’art-thérapie parce qu’il a été un support visuel important à travers l’histoire humaine, s’étendant jusqu’à l’origine de l’univers. La spirale de la Voie Lactée, les planètes en orbite autour du soleil, et le mouvement de la lune dans le ciel rappellent la présence constante des cercles. Lorsque nous étions enfants, nous avions découvert que nous pouvions utiliser un crayon pour faire des formes circulaires, des courbes qui serpentent, des lignes incurvées et des spirales. C’est une étape universelle du développement artistique, que tout enfant normal à travers le monde expérimente. C’est également notre premier saut en avant majeur dans la réalisation d’une image. Lorsque nous gribouillons notre première forme circulaire avec un feutre ou un crayon, il peut s’agir d’une des toutes premières représentation du Soi.

Les formes circulaires dans l’art sont souvent appelés mandalas. En sanskrit, le mot mandala signifie « cercle sacré », les cultures orientales ont utilisées des mandalas spécifiques pour la méditation visuelle durant de nombreux siècles. Le Kalachakra du bouddhisme tibétain, également connu comme la Roue du Temps, est probablement l’un des mandalas les plus connus et il illustre symboliquement l’entière structure de l’univers. Les mandalas sont perçus comme étant des hologrammes du cosmos aussi bien que des cartes de la conscience individuelle. Les mandalas et les formes circulaires ont été utilisés traditionnellement au cours des cérémonies religieuses au sein de nombreuses cultures. Par exemple, le peuple Navajo dans le Southwest construit des mandalas de sable dans le but de traiter les maladies. Ces mandalas sont assez grands pour contenir le patient et sont créés conjointement avec des rituels de purification incluant des chants sacrés.

On attribue à Jung l’introduction du concept des mandalas dans la pensée occidentale. Il avait remarqué que ses patients créaient souvent spontanément des dessins de cercle, et il utilisait le mot mandala pour les décrire. Il avait eu une profonde expérience personnelle des images de mandala vers la fin de la première guerre mondiale, il créa sa première peinture de mandala en 1916, et en dessina de nombreux autres entre 1918 et 1920. Il croqua chaque matin dans un carnet un petit dessin circulaire, un mandala, qu’il sentait correspondre à sa situation intérieure du moment. Jung croyait que les mandalas indiquaient une unification des opposés, qui servaient d’expression du Soi, et représentait une personnalité dans son entièreté.

Le mandala a été désigné comme étant le reflet de la psyché d’une personne à un moment donné et une représentation d’un potentiel de changement et de transformation. Nombreux sont ceux qui croient que lorsqu’une image de mandala survient spontanément au cours de rêves ou de réalisations artistiques, il s’agit d’une indication du mouvement vers ce que Jung appelait « l’individuation », ou auto-réalisation. Jung pensait également que les gens créaient des mandalas et rêvaient d’images semblables à des mandalas pour compenser désorientation et expériences traumatiques. Il constata des exemples dans ses travaux clinique, tels que les enfants dont les parents étaient divorcés et les schizophrènes dont les perceptions étaient confuses et embrouillées. Il croyait que l’image du mandala était encodée à l’intérieur de tous les êtres humains et reliée à notre besoin de résoudre conflits et dilemmes. En d’autres mots, lorsque quelqu’un est confronté à l’intégration et à la synthèse de choses opposées, ces dernières peuvent être dessinées sous la forme d’une image de mandala à travers rêves et travaux artistiques spontanés.

Extrait du livre « The Art Therapy Sourcebook » par Cathy A. Malchiodi. Traduction personnelle.

Mandala : et la Déesse créa le monde en rêvant…

Réalisée à partir de deux mots-clés : féminité et création. Aquarelle et encre dorée, 15,5 cm de Ø. Cliquez ici pour voir un plus grand format.

Généralement, je n’aime pas les commandes. C’est pour cela que j’en accepte très peu. Plus celles-ci sont précises, plus cela me bloque et je sèche lamentablement devant la page blanche. Je préfère peindre librement, ce qui vient, dans la douceur. Je ne sais pas forcer ma créativité, et je ne veux pas. Je cherche simplement à la cultiver, à la faire fleurir. Quand cette dame capricieuse est au rendez-vous, je me sens pousser des ailes et je peins dans l’allégresse. Cette aquarelle, je l’ai réalisée en prenant mon temps, tranquillement. J’y ai pris un plaisir calme, serein et joyeux. Je l’ai savourée. Je pense que la personne à qui elle est destinée n’y est pas étrangère. Je l’ai réalisée en pensant à elle. C’est une jeune femme que je connais peu mais que j’aime beaucoup. Il y a des personnes comme ça, avec qui on n’a pas besoin d’échanger énormément et pour qui on ressent de l’affection.

Aube

L’Aube. Techniques mixtes sur papier Arches.

Voici le thème du 3ème cycle des chemins de lumière proposé par Valiel. J’hésitais au départ entre personnifier l’aube et réaliser un mandala abstrait. J’ai choisi la première option mais en la représentant dans un cercle. J’avais envie d’évoquer la ligne claire du soleil levant sur l’horizon (halo autour du personnage) mais aussi l’illumination intérieure (qui vient du cœur).

Carnet pour mandalas

« Créer en rêvant », aquarelle.

La mise en route d’un Art Journal, il y a quelques temps, m’a donné l’envie de créer un carnet pour la réalisation de mandalas quotidiens. J’adore dessiner et peindre en cercle. Le côté « graphique » accroche le regard, et peut-être que le rond procure un sentiment de sécurité, je ne sais pas. Une chose est sûre, dessiner en cercle est apaisant. Vous me direz : « dessiner, peindre en général est apaisant ». Je répondrais oui, ça permet d’être réellement dans le présent, « ici et maintenant » comme disent certains. Mais pas seulement. Dessiner un cercle, peindre à l’intérieur, en tentant de ne pas « déborder », demande sans doute encore plus de concentration. Et la concentration conduit à un état méditatif. Quoiqu’il en soit, dans ces moments-là, je me sens bien, libre, moi-même. J’ai remarqué également qu’après coup, je me sentais comme « énergisée ». C’est cela qu’est, et devrait toujours être, la peinture. Je me suis donc confectionné un petit carnet à l’aide de feuilles d’aquarelle peu coûteuses, d’un bout de cuir qui trainait dans mes cartons à dessin et d’un papier cartonné récupéré d’un vieil emballage, habillé pour l’occasion. J’avais pensé tout d’abord qu’un format carré serait idéal. Mais je me suis ensuite dit qu’il serait pratique de laisser suffisamment de place pour noter quelques interprétations de symboles surgis spontanément dans ces peintures. J’ai d’ailleurs bien fait (je me ferai une version carré une autre fois). Je suis très surprise de ce que j’y trouve. Cela ressemble assez à des instantanés de mon esprit. De mon esprit au moment x ou y. J’ai pu le constater l’autre soir, tandis que je réalisais un mandala en écoutant un cours de théologie. Celui-ci traitait des différents noms de Dieu. Une fois le cours et la peinture terminés, je me suis surprise à découvrir une représentation solaire et serpentine, avec pour centre une spirale. Autant de symboles de création. Comme avec le journal créatif, je ne recherche pas le « beau », je laisse simplement émerger les images sans penser. Je « laisse faire » et plus tard, parfois quelques jours après, je réfléchis aux images. J’en fais un outil, et surtout un prétexte, pour explorer mon esprit et découvrir qui je suis :-)







Reliure japonaise, ficelle en lin, cuir huilé / encre aquarelle, néocolor II, sur papier aquarelle qualité « étude ».

« Seins primordiaux ? », encres aquarelle et néocolor II.

Libérez votre créativité, semaine 3

Cette semaine, j’ai eu envie de coller des baffes à Julia Cameron. J’ai été une très vilaine élève qui n’a écrit que trois fois ses pages du matin. J’ai cependant réaliser les 3/4 des autres exercices qui m’ont fait remonter le temps jusqu’à la période bénie de mon enfance. Oui, Cameron est exaspérante car elle sait par avance combien vous serez réfractaire à ses trois pages matinales. Simplement parce que vous vous retrouverez en face de ce que vous évitiez soigneusement jusqu’à présent de regarder en vous. Pourtant, tu as raison Julia, il est temps pour moi de cesser de pleurer sur mes peurs et mes blessures, pour grandir enfin. Tu as aussi raison de nous parler de la synchronicité chère à Jung, parce que dès que nous nous tournons vers le divin, et c’est bien cela que tu nous invites à faire, il se révèle présent partout autour de nous. Une semaine de folie furieuse. Pas un jour n’est passé sans que cela ne se produise. Depuis que j’ai croisé Koré née spontanément de mes pinceaux quelques semaines auparavant, je ne cesse de la rencontrer et de la rêver. Une recherche sur le vocabulaire Jungien m’y conduit. Une autre sur la chandeleur aussi.Tip ! Bip! Tes messages de renouvellement potentiel, entre autre chose, ont été bien reçus ;) Bref, je m’égare. De tout cela, l’esquisse d’un nouveau projet est en train d’émerger, à la jonction entre mon plaisir de peindre et celui de partager. Un projet qui est vraiment moi. Je ne sais pas si je le porterai jusqu’au bout mais quoiqu’il arrive, il me fera grandir. Il le fait déjà.

Bilan de la semaine 3 : finalisation d’un carnet destiné à la réalisation de mandalas quotidiens. Réalisation d’une douzaine de mandalas. Nouveau projet en cours d’élaboration.

[Illustration : un mandala spontané, tiré de mon carnet à mandalas quotidiens. Encres aquarelle.]

Mandala d’Ishtar, la déesse étoile

Voici ma dernière aquarelle. J’ai hésité à ajouter un autre cercle, rempli d’étoiles autour d’Ishtar et puis je me suis dit que je l’aimais bien ainsi. Ishtar est une déesse assyrienne et babylonienne de l’amour et de la guerre dont le symbole est une étoile à huit branches, l’étoile de Vénus. Elle prend le nom d’Inanna chez les Sumériens. On peut aussi la retrouver dans la Bible, cachée sous le nom d’Esther (Ishtar).

D’ailleurs, il se pourrait bien que les Célèbres hymnes de mariage sacré entre Inanna et Dumuzi aient fortement influencé l’écriture du Cantique des Cantiques.

« L’amour est fort comme la Mort, … inflexible comme l’Enfer. » (VIII, 6).

Mandala de la Déesse Créatrice

Voici mon mandala terminé. Il est en vente depuis quelques jours chez Myrddin !

VENDU :)

J’y ai consacré 4 journées intenses, durant lesquelles j’étais très concentrée. Je suis donc très heureuse de le voir achevé. Cette peinture est née d’un travail sur le thème du mythe de la création que j’avais entamé il y a de nombreuses années et repris il y a peu ;-). Étrangement cette aquarelle ne reflète pas mon mythe de la création que je perçois de trois façons différentes. Sans entrer dans les détails, j’ai le sentiment que ce mandala arrive comme une quatrième interprétation.

– Titre de l’œuvre : Mandala de la Déesse

– Type de l’œuvre : Peinture

– Médiums utilisés : Aquarelle et crayons de couleur sur papier Arches

– Dimensions : 24,5 cm de diamètre environ sur papier 26 x 36 cm

– Description de l’œuvre : Cette aquarelle est un outil de méditation. Le mandala est composé de quatre cercles. La Déesse Créatrice est représentée au centre de cette peinture très colorée. Elle est plongée dans un état méditatif dans lequel elle régénère et protège la terre. Ses cheveux flottent dans le cosmos semblables à des serpents, représentation de la vie et  de la fertilité de manière plus générale. Ces derniers sont la transition vers le second cercle : l’ouroboros entoure la Déesse et nous rappelle le cycle éternel de la Nature. Dans le troisième cercle, la lune et le soleil illuminent les montages et les eaux calmes. Neuf lotus flottent à la surface de ces eaux créatrices, symboles de la Déesse et de l’épanouissement spirituel. On retrouve leurs pétales stylisés dans le quatrième et dernier cercle.

Une photo d’ensemble

La Déesse, plongée dans un état méditatif au cours duquel elle crée la terre