C’est en linogravant, qu’on devient linograveur… Ou pas :p

Hibou dans les étoiles. Linogravure.

La linogravure m’attire depuis longtemps. Il y a quelques années de cela, je me suis amusée à fabriquer des cartes de visite « maison », pour les glisser dans mes commandes. J’avais, à cette fin, linogravé la forme générale du personnage choisi pour illustrer mes cartes. J’avais repris chacune d’elles pour les personnaliser. C’était assez « roots » mais j’aimais bien leur rendu. D’ailleurs, j’ai eu de bons retours, les personnes m’ayant commandé des tableaux à cette époque étaient ravies de recevoir ces petites cartes.

Ces temps-ci, j’avais envie de me mettre plus sérieusement à la linogravure. J’ai ressorti mes rouleaux encreurs et mes encres, je me suis commandée de nouvelles gouges et de nouvelles plaques de linoléum. Verdict : difficile de ne pas dévier pendant que je grave le lino. Je dois être particulièrement maladroite ! Surtout quand je visionne les tutoriaux sur youtube. Les artistes gravent le lino avec une telle aisance… Leurs gouges glissent sur le lino comme la mine d’un crayon bien grasse sur du papier. Peu importe, me suis-je dit, c’est en linogravant qu’on devient linograveur :-p Alors, obstinons-nous !

J’ai testé deux types de support : des plaques de linoleum au dos renforcé et un machin tout mou en plastique… Dans ce dernier, on a l’impression de graver du beurre. C’est super facile. Trop facile. Je trouve que ça n’a pas de tenue. Le linoléum est plus rigide, plus difficile à graver mais, finalement, carrément plus pratique.

Quand je me sentirai parfaitement à l’aise avec cette technique, j’écrirai un article détaillé sur le sujet, histoire d’encourager à essayer ce génial moyen d’expression. Moi qui aime tant peindre en couleurs, je pense que la linogravure est un bon exercice pour me concentrer sur le trait et un minimum de couleurs (on peut réaliser des linogravures à plusieurs couleurs, mais ça reste restreint). J’ai envie de laisser de côté l’aquarelle un moment pour le dessin à l’encre de chine et la linogravure. J’ai envie d’explorer ce que ces techniques ont à offrir : de forts contrastes pour exprimer des émotions fortes, des ambiances terribles, sombres, poignantes, théâtrales !

Bref, de temps à autres, j’aime bien sortir de ma zone de confort comme on dit sur les blogs, à la mode, de développement personnel ;o)

The matrix ;o)

Affiner son regard

Un vieux dessin (2005 ?) représentant un esprit-gardien

J’avais envie de partager cette phrase au sujet des dessins imparfaits.

« Souvent mes élèves trouvent que ce qu’ils font est raté. Je leur demande de m’expliquer pourquoi et s’ils y arrivent je les félicite en leur disant que l’important n’est pas de faire un dessin réussi, mais de comprendre là où l’on s’est trompé et donc d’affiner son regard et son sens artistique. »

C’est très juste. Merci Monsieur André Scobeltzine.

Guides & Gardiens spirituels : concevoir des poupées-esprits, intentions & guérison

"Esprit Gardien". Détail de mon journal d'artiste. (© 2012 Libellune)

Voici un extrait d’un de mes livres préférés sur le sujet de l’Art, du spirituel et de la guérison. The Soul’s Palette, drawing on art’s transformative powers for health and well-being, par Cathy A. Malchiodi. Éditions Shambhala. Lecture que je vous recommande si vous lisez l’anglais. Le style est clair, simple, ce livre est facile à lire. Traduction et adaptation Libellune.

RECONNAITRE LA VOIX DE VOTRE ESPRIT

J’ai constaté qu’il existait plusieurs moyens précis pour me rapprocher du spirituel dans ma propre vie. Certains d’entre eux ont apaisé mon esprit, tandis que d’autres ont cultivé compassion et bonté envers les autres et moi-même. Parfois, les images d’art sont devenues des prières, des intentions spirituelles conçues pour des personnes en particulier, des groupes ou des communautés.

GUIDES ET GARDIENS SPIRITUELS

Enfant, j’ai grandi en apprenant que les anges gardiens veillaient sur moi, sur le chemin de la maison et de l’école, dans la cour de récréation, ou lorsque j’avais la rougeole. J’ai le net souvenir d’une affiche holographique, accrochée au mur de ma chambre quand j’étais encore une très jeune enfant. Elle représentait un ange gardien planant au-dessus de deux enfants qui traversaient un pont dangereux. Ma marraine, qui m’avait donné l’affiche, me racontait de nombreuses histoires sur la façon dont ces êtres invisibles nous protégeaient du mal et comment chacun d’entre nous en avait au moins dont la mission personnelle est de veiller sur notre vie quotidienne. Une grande part du sentiment de sécurité que j’éprouvais, enfant, dans une famille pauvre, venait de ma croyance selon laquelle on veillait toujours sur moi, et ce, au-delà des frontières visibles mais vivement présente dans mon imagination. L’image d’un gardien angélique fut l’un de mes premiers contacts avec le divin, à la fois à l’intérieur de moi et à l’extérieur.

Adulte, j’ai senti la présence réelle d’un gardien. Lorsque j’ai vécu des moments difficiles émotionnellement, j’ai trouvé ma défunte grand-mère italienne et mon défunt cousin qui était mon camarade de jeu lorsque nous étions enfants. Parfois, je ressentais le besoin d’avoir une conversation avec ces gardiens, d’autres fois, leur seule présence suffisait à me soutenir.

Dans un moment de grand désespoir, ma grand-mère italienne, que je n’avais jamais connu, me berça dans ses bras, une nuit, tandis que j’étais en train de m’endormir. C’était la paix dont j’avais désespérément besoin à ce moment-là et sa présence fut l’une des quelques expériences qui purent me donner le calme qu’il me fallait. J’imagine mon cousin comme mon véritable ange gardien, qui fut présent lorsque je traversais la sombre nuit de l’âme.

Que vous nommiez ces rencontres : voix intérieures, visions, ou visitation d’un cher disparu, ce qui importe, c’est la façon dont ces expériences sensorielles touchent et nourrissent l’esprit dans les moments de désarroi, de douleur ou de souffrance. Pour moi, ce sont les images qui me connectent au sacré et qui sont présentes pour m’aider à expérimenter mon propre esprit de manières nouvelles et fertiles. Elles m’aident à dépasser la douleur et la souffrance et à cultiver une relation authentique avec le divin à l’intérieur de moi et des autres.

J’ai parfois créé mes propres gardiens pour m’aider dans une ou deux tâches éprouvantes. Au cours des mois qui ont suivi ma décision de quitter mon poste à la faculté, j’ai traversé une période où je me suis sentie seule et incertaine de ma décision de quitter le milieu universitaire pour travailler en tant que thérapeute. Je voulais être guidée et soutenue pendant cette transition vers une carrière qui restait encore à définir. J’ai passé plusieurs semaines à construire une série de petits gardiens à l’aide de petits morceaux de balsa et d’objets trouvés. Pour les créer, je me suis basée sur le concept des « poupées esprits », des sculptures Amérindiennes représentant les gardiens qui habitent les forêts, les montagnes et les rivières. Souvent conçues à partir de matériaux recyclés, les poupées peuvent être parée d’herbes guérisseuses telles que le foin d’odeur (ndlt : Hierochloe odorata), la sauge (ndlt : blanche probablement) ou la lavande. Leur intention est d’apporter pouvoir et paix, de garder et de protéger, mais elles incarnent aussi notre propre intuition et sagesse, et nous aident à suivre nos rêves, en particulier ceux qui nécessitent un voyage difficile.

Essayez de concevoir une image de votre gardien, un gardien que vous avez déjà rencontré ou bien que vous avez imaginé. Créez-le selon la tradition des poupées-esprits, en utilisant du tissu recyclé, des bouts de papier, ou des objets naturels comme des plumes, des brindilles, des cosses ou des petits coquillages. Commencez par l’armature, la structure de la poupée ; cela peut être un morceau de bois, une branche d’arbre, le fil de fer d’un cintre ou une pince à linge en bois à l’ancienne.

Soyez spontané et libre dans la façon dont vous fabriquez et embellissez votre gardien. Vous pouvez lui construire une simple plate-forme ou une boite, dans du carton ou du bois, afin de lui donner une maison et le conserver précieusement.

Placez votre représentation, là, où vous pourrez la voir tous les jours. Vous pouvez la mettre en face de votre lit, comme dans la tradition des poupées-tracas guatémaltèques, ou à un endroit en évidence dans votre atelier. Une amie place sa figure gardienne au-dessus de sa porte d’entrée pour bénir et protéger tout ceux qui entrent dans sa maison. Gardez à l’esprit que votre poupée-esprit est l’incarnation de votre intention. Celle d’apporter sentiments bienveillants, soutien et plénitude spirituelle dans votre vie ainsi que celles des membres de votre famille et de vos amis.

Figures gardiennes par Cathy A. Malchiodi ©

A tous ceux qui hésitent à peindre parce qu’ils manquent de technique

Ce soir, j’ai choisi un livre dans ma bibliothèque, au hasard. Lu l’an passé, je l’ouvre et je tombe sur ça :

« Sans technique, vous avez un avantage. Vous ne devrez pas désapprendre  modèles et stéréotypes. Vous devrez tout ressentir et recréer. Toutes formes et images seront fraiches, vraies, vivantes. Votre technique évoluera par elle-même tandis que vous développerez le contact avec le ressenti. C’est ce que, même l’artiste le plus expérimenté, s’efforce de faire. « 

Alors, pas d’excuses pour remettre à plus tard cette folle envie de peindre et de vous exprimer ;)

Extrait du livre : Life, Paint and Passion, reclaiming the magic of spontaneous expression. Par Michele Cassou et Stewart Cubley. Editions Tarcher Putman.

A participant at 'The Painting Experience' Photo provided by Stewart Cubley

10 points à éviter pour ne pas devenir un artiste raté !

Trouvé sur le net anglophone et traduit rapidement. Comment devenir un artiste triste et misérable ? Facile ! Suivez le guide… Ou pas :

  1. Vous comparer constamment aux autres artistes.
  2. Parler de ce que vous faites à votre famille, et attendre d’elle des encouragements.
  3. Miser le succès de toute votre carrière sur un seul projet.
  4. Vous en tenir à ce que vous connaissez.
  5. Sous-évaluer vos compétences.
  6. Laisser l’argent dicter ce que vous faites.
  7. Céder face aux pressions sociales.
  8. Créer uniquement des œuvres que votre famille pourrait apprécier.
  9. Répondre à n’importe quelle demande de vos clients / galeristes / patrons / investisseurs.
  10. Vous fixer des objectifs inatteignables et écrasants à réaliser pour le lendemain.

Gouache sur carton de récupération

La graine, la fleur et le fruit. Une Ishtar biblique fort convenable, dont le message reste pourtant l’Amour. Voilà tout ce dont a besoin l’artiste en chacun de nous. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

J’ai réalisé cette gouache sur carton de récupération pour illustrer mon propos d’hier (cf. Débuter la peinture avec 6 euros).

Le rendu est différent de ma peinture sur papier, « fish & cheap », puisque la gouache a été utilisée en aplats plus ou moins réguliers.

J’ai employé un feutre pour marquer les contours qui donne un aspect plus graphique et dynamique à la peinture.

L’intérêt du carton, c’est aussi de jouer avec sa matière et sa couleur. Ici sur mon Ange Ishtarien, je n’ai pas peint la zone de la chevelure. Je trouvais que le « châtain » du carton apportait une certaine douceur au personnage. J’ai simplement choisi de figurer leur ondulation à l’aide du feutre.

La gouache violette de supermarché tire sur le bleu une fois numérisée.

Débuter la peinture avec 6 euros

Fish & cheap ! Gouache à petit sur papier à petit, le tout à petit prix. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

Suite à l’article d’hier, « Peindre pour quelques euros », j’ai pioché dans ma boîte de « peintures à petit » pour faire une démonstration. J’ai tenté d’entrer dans la peau de quelqu’un qui débute en peinture et ne veut pas investir plus de 10€ avant de savoir si ce mode d’expression lui convient.

J’ai utilisé le matériel suivant acheté en supermarché :

  • 10 tubes de gouache de 10 ml chacun + leur pinceau. Prix : 4€81
  • 12 feuilles Canson 224 g/m², format A4. Prix : 3€86. [Optionnelles.]
  • 1 crayon à papier, acheté en lot de 4. Prix total : 0€37
  • 1 gomme. Prix : 1€05

Prix total : [10€09] ou 6€23 sans le papier.

Avec papier

Avec ça, vous êtes paré pour 12 belles peintures dans le style aquarellé de mon « Fish & Cheap », au format A4. Et une centaine si vous investissez dans un bloc de feuilles. Pour mes recherches et croquis à l’aquarelle, j’utilise un bloc de 100 feuilles (format 24 x 32 cm) que j’achète pour 10€ ici sur le net.

224 g/m² pour le Canson en supermarché. Le grammage est correct. J’ai tendance à employer la gouache comme de l’aquarelle, non en aplat comme il conviendrait. J’estime que le grammage minimum pour une telle peinture commence à 200, « qualité étude ».

Ou sans papier

Et si vous ne voulez pas investir dans des feuilles, vous pouvez très bien récupérer du carton comme support à peinture. Et ça, c’est gratuit, il suffit de demander aux supérettes ou supermarchés si vous pouvez les soulager de quelques cartons. Généralement, ils en sont ravis.

Demain, je posterai une photo pour vous montrez le rendu d’une peinture sur carton. Le rendu est différent mais tout aussi sympa que sur papier.

Vous pouvez aussi faire de la récup’ en tout genre. L’option peinture sur bois et contreplaqué est tout à fait valable.

Sachez cependant que vous devrez davantage travailler « en matière » et donc utiliser plus de peinture.

Le pinceau

La qualité du pinceau n’est vraiment pas géniale. Rien ne vaut le confort d’un pinceau spécial aquarelle. Cela dit, j’ai mes petites habitudes et je dois reconnaitre que ce n’est pas si difficile de peindre avec un « petit gris ». Quand j’étais ado, je piquais les cotons-tiges dans la salle-de-bain. Je m’amusais à faire du « pointillisme » et j’avais de bonnes notes en dessin :o)

La peinture

J’ai utilisé la gouache un peu comme de l’aquarelle, très diluée. Je suis satisfaite du rendu. Les couleurs sont belles, lumineuses, vives. Évidemment, elles sont bien moins fines qu’avec une gouache ou de l’aquarelle de qualité extra mais pour 4€81 les 10 tubes, je ne ferai pas ma difficile.

Crayon à papier

Pour une esquisse avant peinture, le HB est très bien, voire le 2H. Il reste discret et se gomme facilement. Pour mes recherches, je préfère un crayon plus gras : au moins du 2B. La mine glisse plus facilement sur le papier.

La gomme

Elle est pratique mais à utiliser avec parcimonie car elle « écrase » le grain du papier et gare à ne pas le faire pelucher, surtout si celui-ci est une entrée de gamme. Je vais vous donner un truc, l’idéal, c’est d’utiliser une gomme « mie de pain » disponible dans les magasins de beaux-arts. Elle coûte 0€50 à 1€. Elle se divise, se modèle et elle est inusable. Et surtout, elle n’abime pas le papier. Il faudra faire attention malgré tout à ne pas appuyer trop fort sur le papier avec vos mines de crayon. De toute façon, là aussi, cela l’écraserait.

Peindre pour quelques euros

Faites de la récup’ et recyclez : des cartons aux chutes de tissu, en passant par les vieux magazines.

Quand j’étais étudiante à l’école d’arts graphiques, les fournitures demandées par mes professeurs coûtaient horriblement cher. Encres aquarelle, aquarelle extra-fine, gouache Linel, feutres Pantone, papier comme ceci, papier comme cela, carton-bois, pinceaux en poils de martre et j’en passe. Chaque mois, la note était salée.

Paradoxalement, cela m’a aussi appris à me débrouiller avec du matériel peu onéreux. De la récup’ de cartons comme support, des images dans des magazines, de vieux livres décortiqués, de la colle maison, les épices de la cuisine, de la gouache de supermarché, et comme pinceaux mes doigts, des cotons tiges ou le petit gris « tout moisi » fourni avec les pastilles de gouache pour gamins.

Je prenais beaucoup de plaisir à mettre la « main à la pâte ». C’était une manière très concrète de m’investir dans ma peinture et j’en éprouvais d’autant plus de satisfaction. Je retrouvais sans doute cette liberté et cette joie qu’ont tous les enfants face à la feuille blanche, les deux mains dans la peinture.

Les résultats étaient souvent bien meilleurs qu’avec mon précieux arsenal de graphiste/illustratrice. Probablement parce que j’avais pris davantage mon pied !

En lisant tout ce que j’ai pu trouver sur le Journal Créatif, et en le mettant en pratique, j’ai eu envie de renouer avec ce passé joyeux. Les auteurs proposent d’utiliser des fournitures simples et abordables.

Tout le monde n’a pas envie de mettre de grosses sommes dans du bon matériel de peinture, surtout au début. Et puis le confort rend mou, c’est bien connu ;) Alors place à la débrouille qui stimule l’imagination.

Voilà pourquoi j’essaierai de partager régulièrement les jours prochains des peintures réalisées pour quelques euros seulement. J’espère ainsi encourager tout ceux qui ont envie de s’exprimer par la peinture mais qui n’ont qu’un tout petit budget.

Vous pourrez ainsi laisser tomber le prétexte du matériel trop cher et passer aux choses sérieuses !

[Mise à Jour du 03/05/2012, ajouts de liens vers les articles connexes]

Débuter la peinture avec 6 euros en poche

Gouache sur carton de récupération

Fournitures pour le Journal Créatif

Difficile de trouver un joli carnet pour le Journal Créatif, qui ne soit pas trop onéreux, avec des feuilles suffisamment épaisses pour peindre à l’aquarelle. J’ai donc troqué mon médium favori contre des feutres et des crayons de couleur, comme le recommande Lucia Capachionne dans son livre « The Creative Journal », dont voici un nouvel extrait traduit.

Matériel pour la tenue du Journal Créatif

1. Un cahier de simples pages blanches, sans lignes, d’un format pratique (15 x 22 cm ou 21 x 28 cm), qui soit suffisamment solide pour ne pas que les feuilles se déchirent pas ni se détachent facilement en cas de chute.

Je recommande l’une des options suivantes :

  • Un « carnet vierge ». Il s’agit d’un livre relié ou broché dont les pages sont blanches et sans lignes, disponible dans les magasins de fournitures d’art, en papeterie ou en librairie.
  • Un carnet de croquis à spirale, dans les magasins de fournitures d’art ou en papeterie.
  • Un classeur à anneaux, avec des feuilles libres, blanches et unies. Si vous écrivez plus facilement sur votre machine à écrire et si vous souhaitez dactylographier la matière verbale dans votre journal, le classeur est fait pour vous.

2. Les outils pour écrire et dessiner

Le minimum consiste en un jeu de crayons de couleur ou de feutres à pointe fine, de 8 couleurs assorties. Voici quelques autres médiums :

  • des feutres moyens à larges pour dessiner
  • des craies grasses (ndlt : du genre « crayola »)
  • des pastels secs ou gras (utilisez du fixatif en spray pour le pastel sec, afin d’éviter toute bavure ou frottement.)

Les formes d’expression du Journal Créatif

M. Pattéthick, incarne des peurs ridicules que je tourne en dérision. Encre aquarelle.

Je poursuis la traduction du Creative Journal. Je suis définitivement fan des idées de l’auteur et de sa capacité à les exposer clairement, sans jamais être directive. Chose rare et appréciable !

Les formes d’expression

Les exercices se font par le biais de différentes formes d’expression :

  • dessins, gribouillis et crayonnés
  • prose et poésie
  • dialogues dramatiques et lettres
  • graphiques et tableaux
  • couleurs, dessins abstraits, images et symboles

Si vous pensez que vous manquez de talents ou de créativité, certaines de ces formes expressives pourraient vous décourager. Prenez courage. Vous n’avez pas besoin d’un talent spécial ni d’une formation artistique pour faire ces exercices. Le but n’est pas de faire de l’art ou de la littérature, mais d’explorer le soi. Vous ne dessinez pas, ni n’écrivez, pour plaire à quelqu’un, ou pour obtenir l’approbation ou répondre à des normes imposées de l’esthétisme, qui vous sont extérieures. Souvenez-vous, le journal est fait par vous, pour vous. Le seul critique que vous devez gérer c’est vous-même.

Bien. La peur de faire quelque chose « d’horrible » peut être vraiment géniale, particulièrement pour les adultes qui n’ont fait aucun dessin depuis le jardin d’enfant. Une série de pages tirée du journal d’un homme illustre clairement cela (images 3-8). Après s’être descendu en flèche lui-même pour avoir fait « d’horribles » gribouillages, il brisa son blocage avec le dessin et fut capable d’exprimer quelques sentiments très profonds en un dessin magnifiquement poignant (image 9).

Image 9 : « Je me sens comme un petit animal sans défense, négligé, qui appelle pour qu’on lui donne amour et attention. »

Mon souhait est que vous vous détendrez et prendrez plaisir dans l’exploration des couleurs, des lignes, des formes, des textures, des images, des symboles et des mots. Laissez sortir jouer votre imagination et découvrez votre style personnel, unique, d’expression. Personne ne peut le trouver pour vous et il est préférable d’apprendre par la pratique.

Il est possible que vous trouviez plaisant le dessin et l’écriture créative une fois que vous vous serez donné la chance de vous y essayer dans une atmosphère sûre et de non-jugement. Nombre de mes étudiants ont découvert des aptitudes latentes pour les arts, à leur plus grande surprise. Bien sûr, si vous êtes déjà un artiste, poète, ou écrivain vous pouvez certainement bénéficier du travail du journal. C’est un excellent outil pour aiguiser les sensibilités et l’acuité. Les carnets de croquis, les carnets intimes et journaux ont été utilisés à cette fin à travers l’Histoire.

J’offre le Journal Créatif comme outil pour votre croissance et développement personnels. Dessinez, écrivez, ou utilisez n’importe quel médium avec lequel vous vous sentez à l’aise. Soyez attentif à ce qui est en train de se passer en vous et choisissez l’exercice qui semble offrir le meilleur canal pour exprimer ces sentiments intérieurs. Certains sentiments ou états se prêtent d’eux-mêmes à l’expression par les arts visuels, d’autres sortent plus facilement avec des mots. C’est à vous de choisir.

The Creative Journal, the Art of Finding Yourself. Par Lucia Capacchione, Ph. D. Traduction personnelle.