Tenir un journal créatif

Arbre lunaire. Aquarelle, encre dorée et feutre pigma. Peinture spontanée.

Je poursuis la traduction du livre, The Creative Journal, the art of finding yourself, de Lucia Capacchione.

Qu’est-ce que ‘tenir un journal créatif’ ?

La tenue d’un journal créatif est un outil de croissance personnelle par l’écriture d’un journal, et la réalisation de dessins dans celui-ci. Ce livre, en tant que guide pour la tenue d’un journal créatif, contient une série d’exercices conçus pour vous aider à trouver et aimer votre cher soi. Les exercices peuvent vous aider à :

  • exprimer sentiments et pensées
  • jouer avec de nouveaux moyens d’expression (couleur, images, symboles)
  • faire le tri des expériences en apparence fortuites dans votre vie
  • faire des choix et prendre des décisions de manière plus consciente
  • définir des changements et les mettre en application
  • avoir une image plus claire de votre potentiel créatif et savoir comment l’utiliser
  • gérer les blocages créatifs et les comportements négatifs
  • enrichir votre relation à vous-même et aux autres
  • trouver un sens plus profond à votre vie

Les exercices ont été pensés comme un tremplin pour votre propre croissance et style personnels d’expression. Je les ai organisés tels qu’ils sont généralement présentés lors de mes cours. Cette enchainement a très bien fonctionné pour mes étudiants ; en commençant avec le connu (présent et passé) et, ensuite, en se tournant vers l’inconnu (le futur qui est encore à façonner). Cependant, une fois que vous aurez terminé les exercices, vous êtes encouragés à les utiliser dans n’importe quel ordre qui vous semble bon pour vous. Suivez vos propres inclinations et humeurs. La table des matières liste les exercices par nom et elle est une référence toute prête pour trouver l’exercice qui sert le mieux votre but en tout temps.

Dans la tenue d’un journal, de nombreuses options s’offrent à vous. Vous pouvez :

  • modifier ou développer ces exercices
  • utiliser des exercices venant d’autres sources
  • inventer les vôtres
  • jeter les exercices au vent et vous exprimer spontanément

Il ne s’agit pas d’une méthode mais d’une approche ouverte avec laquelle jouer. Votre journal est un endroit pour vous lâcher, canaliser votre monde intérieur intime sous une forme tangible. La page devient un miroir pour vous voir vous-même plus clairement. C’est aussi un médium pour converser librement avec vous-même.

En commençant par communiquer avec vous-même en privé, vous pouvez ensuite développer votre capacité à communiquer avec les autres. Être clair avec vous-même ouvre la voie pour être plus clair avec les autres sur la manière dont vous ressentez les choses et sur ce que vous pensez, enrichissant vos relations et interactions sociales.

[…]

Libérez votre créativité, semaine 4

Tortue. Aquarelle, crayons de couleur et feutre pigma.

Cette quatrième semaine de mise en pratique du livre Libérez votre créativité aura duré une bonne quinzaine de jours. Jour après jour, je la repoussais, incapable d’appliquer l’un des exercices demandés : se priver de toute lecture. Je dois me rendre à l’évidence, je suis accro à la lecture. Même si j’ai trouvé cela difficile, agaçant, ses arguments sont plein de bon sens :

« Se priver de lecture, c’est se plonger dans un silence intérieur, un espace que certains d’entre nous commencent immédiatement à remplir de mots nouveaux – des conversations, longues et banales, trop de télévision, la radio, compagne présente et bavarde. Souvent nous ne pouvons pas entendre, au-dessus des interférences, notre voix intérieure, la voix de l’inspiration de l’artiste. L’arrêt de la lecture nous oblige à porter un regard attentif sur ces autres polluants qui empoisonnent notre puits.
Si nous surveillons l’entrée des informations lues et en maintenons le niveau à un minimum, nous serons grandement récompensés de cette privation de lecture par l’émergence d’un nouveau courant. Notre propre art, nos propres pensées et nos sentiments vont libérer ce blocage et le faire sortir jusqu’à ce que notre puits fonctionne à nouveau librement.
Se priver de lecture est un outil très efficace, mais aussi très effrayant. Seulement y penser peut soulever une colère énorme. Pour la plupart des créateurs bloqués, la lecture est une addiction. Nous gobons les mots des autres plutôt que de concocter quelque chose de notre cru. »

J’ai également été assez irrégulière dans l’écriture de mes trois pages du matin. Pourtant, à chaque fois que je les ai faites, l’effet positif sur mon travail a été immédiat.

Je pense que même si j’ai retrouvé un bon rythme dans ma peinture, je ne devrais pas être aussi inégale dans la pratique de cette méthode. Si la machine est à nouveau en marche, elle a besoin d’être huilée régulièrement. Et je me méfie de ces phases intenses qui précèdent souvent des moments de vides artistiques.

Allez, je me remotive pour la 5ème semaine !

Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3

Le cycle de la créativité

Sainte Moumoute de la Créativité, prions pour Elle. Portrait de l’un de mes vils félins. Crayons de couleur et feutre à encre pigmentée. :)

Cela fait un bon moment que j’avais envie de poster cet extrait du Journal Créatif d’Anne-Marie Jobin. J’aime beaucoup le passage qui compare notre créativité aux cycles des saisons. Je me suis souvent interrogée sur mes « pannes » créatives. Étaient-elles normales ? Et puis lorsque nous avons emménagé à la campagne, j’ai lâché prise. De toute façon, je n’avais pas le temps de me concentrer là-dessus, entre les travaux de la maison et la beauté de nos montagnes. C’est à ce moment là que j’ai réellement vécu chaque saison qui passait. J’ai alors compris que ces cycles créatifs étaient naturels, et puisque j’en avais la possibilité, je pouvais reprendre mes pinceaux lorsque l’inspiration reviendrait. Cette liberté m’a fait du bien et j’ai été étonnée de voir naitre ponctuellement de nouvelles peintures, joyeuses, sereines et colorées. Je sais à présent qu’il m’est nécessaire de m’accorder du temps et du repos lorsque le moment se fait sentir. Je pense cependant qu’il est également sain de stimuler la graine de l’inspiration régulièrement, sans urgence, tout en douceur, car l’inaction prolongée nous empêtre dans des questions inadéquates : est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? N’est-ce pas une perte de temps que de peindre ? Je suis nulle, mes dessins sont mauvais, pourquoi m’obstiner ? Etc. (En vérité, la vraie question est : pourquoi me priverai-je de peindre si cela me rend heureuse et épanouie ?) Une fois embourbé là-dedans, il est plus difficile de remettre le train en marche. La clef réside sans doute dans le fait de savoir faire la différence entre le reflux nécessaire de notre créativité et la paralysie induite par le Censeur qui réside en nous.

Mais peut-être est-ce différent pour les autres artistes ?

Voici l’extrait :

Le Cycle de la Créativité

Il y a plusieurs théories au sujet du cycle de la créativité, mais la description que j’ai retenu est encore celle de Clarissa Pinkola Estès. Le cycle de la créativité est un cycle naturel où l’énergie monte et redescend continuellement. On retrouve ce même mouvement dans la nature. Les saisons, ainsi que toutes les plantes, en témoignent. Voici les différentes phases telles que décrites par Pinkola Estès*.

Prenons l’exemple d’une plante dont la graine dort sous la terre, en incubation. Le sol qui se réchauffe au printemps la pousse à remettre en branle son processus de croissance. C’est l’étincelle et la naissance. Puis la plante croit jusqu’à un point culminant, soit la fleur et le fruit, en général en été. En automne c’est le déclin, mais la plante met toute son énergie dans ses graines qu’elle répand avant de mourir. Les nouvelles graines sont en incubation jusqu’au printemps suivant.

Pour les humains, c’est un peu plus complexe. Il semble que l’on ait tendance à vouloir contrôler la nature et ainsi on se bat contre le cycle nature. Il y aurait deux difficultés liées au cycle de la créativité, toujours selon Pinkola Estés. La première est d’accepter le fait que l’énergie monte et redescende. On n’aime pas la phase de déclin. On voudrait toujours être dans l’excitation de ses projets, quand ils coulent et coulent, quand ça fonctionne bien. On refuse les nécessaires passages à vide. On se maintient exalté de force parfois, en négligeant ses autres besoins ou en s’intoxiquant de stimulants ou de drogues diverses. Certains artistes sont restés dans la phase d’exaltation durant des années pour ensuite en payer le prix. On a vu beaucoup de génies créateurs avec des vies très déséquilibrées. Ils et elles ont sacrifié certains aspects de leur vie, par exemple leur santé physique ou leurs relations personnelles, pour leur création. Certains diront que ces sacrifices en valaient le coup, mais à mon avis il est de beaucoup préférable pour la qualité de vie générale d’essayer de s’abandonner au cycle naturel de la créativité, de suivre ses mouvements et ses accalmies.

La seconde difficulté dont parle Pinkola Estés est d’arrêter de bloquer le flot naturel de la créativité. Il faut cesser de polluer la rivière avec nos croyances négatives et nos peurs, avec nos doutes ou un perfectionnisme malsain, avec les critiques impitoyables que nous nous infligeons ou que nous acceptons de recevoir des autres. Polluer la rivière, notre force vitale, a un prix énorme : anxiété, fatigue chronique, dépression, toxicomanies, etc. Ces façons de réagir sont souvent une protection que nous avons érigée contre nos souffrances intérieures et, en ce sens, elles servent à quelque chose, si ce n’est qu’à soulager temporairement l’inconfort. Mais du même coup, elles nous vident de notre énergie vitale. Vient donc un moment où il faut choisir entre le confort du connu et notre vitalité.

* The Creative Fire (2 cassettes, Louisville, CO, Souds True Publishing, 1993.

S’immerger dans le flow

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Aujourd’hui encore, je partage un extrait du livre de Cathy A. Malchiodi, Art Therapy Sourcebook. Il aborde un concept très intéressant et qui a été élaboré par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi. Le « flow » désigne un état mental qu’une personne peut atteindre lorsqu’elle s’immerge totalement dans une activité et qu’elle se trouve dans un état de concentration maximale. Un état que l’on a tous éprouvé à un moment donné ou à un autre de notre vie et qui peut survenir notamment en pleine activité créative. Cathy Malchiodi nous explique comment provoquer cet état et le répéter. Voici ma traduction.

S’immerger dans le « flow »

Le processus créatif peut être une expérience particulièrement épanouissante lorsque vous êtes capable de vous laisser tant captiver par une activité que vous en perdez la notion du temps. Mihaly Csikszentmihalyi décrit cette expérience comme un flux (flow), un état unique de concentration dans lequel vous vous sentez positif et plein d’énergie, centré, et totalement absorbé par le moment présent. « Atteindre la zone » est le terme que l’on emploie en sport pour désigner cet état, un état physique et mental de transcendance. On oublie tout ce qui nous entoure hormis la tâche à accomplir pendant que la conscience et l’action ne font plus qu’un.

Daniel Goleman, un expert des sciences du cerveau et du comportement, observe que le flow est une intelligence émotionnelle à son top niveau. L’intelligence émotionnelle comprend l’auto-conscience de ses sentiments, l’auto-motivation, et l’empathie pour l’expérience émotionnelle des autres. Goleman croit que l’intelligence émotionnelle est essentielle pour la créativité et qu’il s’agit d’une capacité que l’on peut cultiver en étant dans le flow. Lorsqu’ils sont en état de flow, les gens sont plus productifs parce qu’ils sont concentrés, calmes et auto-satisfaits. Comme pendant l’expérience de méditation, les ondes du cerveau sont réellement dans un état de vigilance détendue qui favorise l’inspiration et la confiance. Si vous êtes en train de peindre, de dessiner ou de construire quelque chose en plein état de flow, vous pouvez sentir combien vous ne faites qu’un avec votre création, ou bien que vous êtes une part de celle-ci.

Alors que vous pouvez déjà avoir expérimenté le flow au cours de votre vie, les suggestions suivantes pourront vous aider à le vivre dans votre art en augmentant votre potentiel créatif.

  • Lancez-vous des défis. L’état de flow survient lorsque vous vous engagez dans une activité qui développe vos capacités sans être pour autant trop difficile afin que vous ne soyez pas découragé ni que cela vous barbe. En d’autres mots, choisissez une activité créative puis lancez-vous dans un projet légèrement au-dessus de vos compétences.
  • Maintenez votre attention. Restez dans le moment présent, ne jugez pas ce que vous êtes en train de créer ni la manière dont vous procédez. Comme nous l’avons vu dans le chapitre 3, permettez simplement ce à quoi vous travaillez de prendre forme et effacez-vous. L’anxiété entrave le flow, donc, essayez un exercice de relaxation comme celui de la section précédente, ou mettez de la musique baroque en fond sonore – le tempo de 60 à 70 battements par minute induit naturellement un état de vigilance détendue.
  • Accordez-vous du temps. Le temps est un ingrédient important pour la créativité. Si vous devez travailler votre expression créative et l’intégrer à votre planning, essayez de vous donner assez de temps afin de ne pas vous couper de l’expérience de concentration profonde. Des arrêts successifs au beau milieu de ce que vous aimez faire et, plus que tout, pendant l’expérience du flow étouffera votre créativité.
  • Permettez-vous de devenir accro. Une fois que vous aurez trouvé le flow par le biais d’une activité créative, revenez-y dès que vous pourrez. Plus vous expérimenterez cet état de plénitude, plus vous voudrez y revenir. Et plus vous y reviendrez, plus facilement vous « suivrez le flow ».

Avant d’enclencher le processus, il est important de comprendre que devenir plus créatif n’est pas une panacée contre les difficultés émotionnelles, les conflits personnels, les problèmes familiaux ou le manque de satisfaction dans votre vie. Cependant, la créativité a une influence puissante sur la personnalité, en donnant l’opportunité à l’expérimentation, l’exploration et la découverte, en repoussant les limites, en trouvant des ressources intérieures, et en réalisant votre propre potentiel de changement et de développement. Le processus créatif de la conception de l’art peut créer un sentiment d’estime de soi et de confiance en soi, et augmenter la sensibilité et la compréhension de vous-même, et améliorer votre qualité de vie dans sa globalité.

Extrait du livre « Art Therapy Sourcebook » par Cathy A. Malchiodi.

Relaxation et Créativité

Aujourd’hui, j’ai envie de partager sur ce blog un peu de mes lectures. Il s’agit d’un livre de Cathy A. Malchiodi, Art Therapy Sourcebook, que j’ai lu cet été et qui a confirmé mes supputations au sujet du pouvoir de l’Art à guérir l’âme, et sur sa nécessité magique. Voici la traduction d’un exercice simplissime de relaxation, très semblable à une séance basique de sophrologie. Pour l’avoir éprouvé de nombreuses fois, l’exercice est en effet redoutablement efficace.

Relaxation et Créativité

La créativité provient de nombreuses sources intérieures et est encouragée par de nombreux facteurs qui se trouvent dans notre entourage. Extérieurement, nous pouvons avoir besoin d’un environnement pour faire de l’Art, de matériaux, d’un sentiment de sécurité et d’un climat favorable. Intérieurement, la créativité peut venir d’un enthousiasme, d’une exaltation, et d’une inspiration, et d’autres fois, elle provient d’endroits paisibles et plus profonds à l’intérieur de nous-même. La solitude, l’inactivité et la rêverie sont tous des états qui encouragent la créativité. Ce sont toutes les fois où nous sommes dans un état de conscience relaxé, toutes les fois où la créativité peut s’écouler naturellement, lorsque notre esprit est davantage réceptif aux images.

Shaun McNiff, dans son livre, Trust the Process, remarque que les artistes sont capables de laisser leur travail de côté et de se détendre de manière à faire de nouvelles découvertes. Ils travaillent avec le processus créatif, l’encourageant soit vigoureusement soit subtilement, mais en étant toujours respectueux de ce qui prend forme en dehors de la sphère de leur contrôle. Ils sont prêts à lâcher prise, à se détendre, et avoir confiance dans le fait que quelque chose en émergera.

Comme je l’ai mentionné un peu plus haut, le « lâcher-prise » est souvent nécessaire dans le processus de l’art thérapie, et de nombreuses personnes trouvent cela utile pour se détendre complétement avant qu’elles ne commencent à faire de l’art. C’est une question de préférence personnelle et il n’est pas essentiel de le faire avant de commencer les exercices de ce livre. Cependant, la relaxation peut vous aider à être plus centré et à relâcher certaines tensions, ainsi que les présuppositions ou idées préconçues que vous avez. Je commence souvent les séances de travail par un court exercice de relaxation. De nombreuses personnes trouvent utiles de se relaxer avant de faire de l’art de manière à établir une transition entre les évènements de la journée et le temps pour la créativité personnelle.

L’exercice suivant est couramment utilisé pour réduire le stress et se relaxer. Si vous le souhaitez, enregistrez-le pour l’écouter plutôt que d’avoir à le mémoriser. Avant de commencer, asseyez-vous dans une chaise confortable, jambes décroisées. Si vous êtes assis à une table, vous pouvez poser vos bras sur la table ou les laisser retomber sur vos genoux.

  1. Fermez vos yeux et concentrez-vous sur votre respiration, inspirez lentement et expirez trois fois.
  2. Continuez à inspirer et expirer lentement et détendez les muscles de votre visage, en particulier la zone autour de votre mâchoire. Ouvrez un peu la mâchoire, afin que toute tension puisse s’écouler de votre visage.
  3. Détendez les muscles du sommet de votre tête et du cou, laissez votre tête bouger légèrement.
  4. Détendez les muscles de vos épaules et, à partir de là, laissez le sentiment de détente descendre dans les muscles de vos bras et de vos mains. Continuez à ressentir la tension glisser et quitter doucement votre dos, votre poitrine, votre estomac, et tout le reste qui se trouve en chemin jusqu’à la base de votre colonne vertébrale.
  5. Laissez la sensation de relaxation se diffuser dans vos cuisses, vos genoux, et le bas de vos jambes, puis descendre dans vos chevilles et vos pieds jusqu’à ce qu’elle atteigne l’extrémité de vos orteils.
  6. Partez du sommet de votre crâne puis dirigez-vous vers le bas de votre corps. Prenez quelques instants à présent pour faire un scanner de chaque partie de votre corps qui n’est pas relaxée. Si vous sentez un quelconque endroit dans votre corps qui n’est pas pleinement détendu, prenez une inspiration et envoyer votre souffle à cet endroit, en imaginant la chaleur et la relaxation l’atteindre. Lorsque vous expirez, imaginez la tension en train de quitter votre corps avec ce souffle.

Imaginer à l’inspir une brume ou une lumière colorée est une variante que je trouve relaxante. Vous pouvez choisir toute couleur avec laquelle vous vous sentez à l’aise ou qui vous détend. Cette couleur peut aussi devenir une inspiration pour l’art que vous faites après que vous ayez terminé l’exercice de relaxation.

Écouter simplement un peu de musique peut être une alternative à l’exercice de relaxation. Le style de musique dont vous mettrez est encore une préférence personnelle. La méditation emploie souvent des morceaux de musique classique, instrumentale ou à percussions, et il est probable que vous les trouviez apaisants. Si vous le souhaitez, essayez un exercice de relaxation en conjonction avec les exercices du chapitre suivant sur l’imagination spontanée.

Extrait du livre « Art Therapy Sourcebook » par Cathy A. Malchiodi.

Libérez votre créativité, semaine 3

Cette semaine, j’ai eu envie de coller des baffes à Julia Cameron. J’ai été une très vilaine élève qui n’a écrit que trois fois ses pages du matin. J’ai cependant réaliser les 3/4 des autres exercices qui m’ont fait remonter le temps jusqu’à la période bénie de mon enfance. Oui, Cameron est exaspérante car elle sait par avance combien vous serez réfractaire à ses trois pages matinales. Simplement parce que vous vous retrouverez en face de ce que vous évitiez soigneusement jusqu’à présent de regarder en vous. Pourtant, tu as raison Julia, il est temps pour moi de cesser de pleurer sur mes peurs et mes blessures, pour grandir enfin. Tu as aussi raison de nous parler de la synchronicité chère à Jung, parce que dès que nous nous tournons vers le divin, et c’est bien cela que tu nous invites à faire, il se révèle présent partout autour de nous. Une semaine de folie furieuse. Pas un jour n’est passé sans que cela ne se produise. Depuis que j’ai croisé Koré née spontanément de mes pinceaux quelques semaines auparavant, je ne cesse de la rencontrer et de la rêver. Une recherche sur le vocabulaire Jungien m’y conduit. Une autre sur la chandeleur aussi.Tip ! Bip! Tes messages de renouvellement potentiel, entre autre chose, ont été bien reçus ;) Bref, je m’égare. De tout cela, l’esquisse d’un nouveau projet est en train d’émerger, à la jonction entre mon plaisir de peindre et celui de partager. Un projet qui est vraiment moi. Je ne sais pas si je le porterai jusqu’au bout mais quoiqu’il arrive, il me fera grandir. Il le fait déjà.

Bilan de la semaine 3 : finalisation d’un carnet destiné à la réalisation de mandalas quotidiens. Réalisation d’une douzaine de mandalas. Nouveau projet en cours d’élaboration.

[Illustration : un mandala spontané, tiré de mon carnet à mandalas quotidiens. Encres aquarelle.]

Art journal, journal créatif & carnet de recherches

Quand on commence à lire les blogs d’artistes anglophones, des ouvrages d’art-thérapie et de développement personnel, les termes d’Art Journal (journal d’artiste en français) et de journal créatif surgissent. A priori, on se dit qu’il s’agit de la même chose : un carnet où l’artiste en nous peut s’exprimer et surtout faire de jolis dessins avec ses tripes/trips.

Eh bien, non, c’est plus compliqué. Je vais même en remettre une couche et rajouter un autre terme pour l’occasion : le carnet de recherches. J’étais en train d’écrire un article sur l’art journal quand je me suis dit que je devais clarifier les choses et parler de ma vision du schmilblick. Je vais tenter de faire ça simplement :

  • Journal Créatif : un journal intime quotidien qui a pour objectifs la découverte de soi par l’art et l’écriture, et plus précisément par l’art-thérapie et l’écriture créative ; de débloquer et développer la créativité ; l’épanouissement et l’accomplissement de soi. N’appartient pas spécifiquement à un artiste. N’est pas destiné à être montré à un quelconque public. Ben oui, c’est le principe du journal intime.
  • Carnet de Recherches : un carnet à dessin dans lequel l’artiste y note ses idées, griffonne des ébauches de projets, croque scènes, objets, personnes, animaux, réalise des études diverses et variées (corps, positions, atmosphère, etc.). C’est un outil de travail personnel, une sorte de brouillon / brainstorming. N’est donc pas spécialement destiné à être montré à un quelconque public.
  • Art Journal : Sûrement la même chose qu’un carnet de recherches au départ mais qui avec le net, les blogs (journaux intimes publics), la mode, est devenu autre. Je le perçois comme un faux carnet de recherches car ce qu’on y trouve est souvent abouti et destiné à être montré à un public. J’aurais tendance à le voir à mi-chemin entre le journal intime et le carnet de recherches, mais en réalité, il s’agit d’avantage d’un nouveau support (j’ose le dire même si la chose est plus complexe :o)) pour réaliser roughs, dessins et peintures. Très en vogue actuellement. J’ai peut-être l’air de dénigrer comme ça, alors que l’art journal, c’est le bien. Je développerai le sujet dans un prochain article.

[Un arbre de vie. Tiré de mon carnet maison, commencé la semaine passée.]

Le journal créatif d’Anne-Marie Jobin

J’ai parlé dans mon précédent billet du Journal Créatif d’Anne-Marie Jobin sans vraiment présenter ce livre (merci Kundry ;)). Je vais tenter de le faire en 5 points importants :

  1. Son auteur : Anne-Marie Jobin est une art-thérapeute québécoise. Elle anime des conférences et des ateliers d’art-thérapie et d’activités centrés sur la créativité. Elle explore les bienfaits du journal intime et du dessin depuis son adolescence. Puis, jeune adulte, en quête de « mieux-être », elle associe l’écriture au dessin. Plus tard, elle découvre le « creative journal » de Lucia Cappacchine et c’est une révélation pour elle. Elle entreprend une formation en art-thérapie. Elle se concentre alors sur l’art visuel, la force des symboles et le pouvoir thérapeutique des images, délaissant le journal créatif durant un temps. Puis au détour de la lecture d’un autre livre, Libérez votre créativité, de Julia Cameron, elle retourne à l’écriture. C’est à partir de là qu’elle développe les ateliers de journal créatif et écrit ce livre du même nom.
  2. Son domaine : Art-thérapie, développement personnel, créativité.
  3. Ses objectifs : débloquer et développer la créativité. Épanouissement, connaissance et accomplissement de soi.
  4. Son public : toute personne désireuse d’explorer son intériorité par le biais de médiums d’expression tels que l’écriture et le dessin.
  5. Ses méthodes : tenue d’un journal intime quotidien écrit et dessiné, techniques d’écritures, techniques de dessin, pensées positives, art positif, et surtout mélanges des techniques mot-image, travail avec la main non-dominante ; questionnement personnel et travail autour de la connaissance de soi, des émotions, du stress ; etc.

Le nouveau journal créatif est une nouvelle version, améliorée du journal créatif. Des techniques et des exercices y ont été ajoutés.

[Mandalas tirés de mon carnet/journal de recherches]

Un journal créatif

Mon arbre de vie. Peinture réalisée cet été dans le cadre du forum créatif Women's Art. Aquarelle et encres végétales maison. (Cliquez sur l'image pour l'agrandir.)

Au début de l’été dernier, j’ai retrouvé en faisant du tri dans mes placards « Le Journal Créatif  » d’Anne-Marie Jobin. Les avis très positifs que j’avais pu lire ici et là sur la toile m’avaient poussé à l’acheter quelques années plutôt. Et ce livre m’avait alors totalement horripilé. Je n’étais pas prête à faire le travail. Suite à cela, j’ai bien tenté de le troquer à plusieurs reprises mais tout ce qu’on me proposait en échange ne me convenait pas. Le livre ne semblait pas vouloir me quitter comme ça. Alors je l’ai oublié dans un coin, au fin fond d’un obscur placard. Lui savait, il avait tout son temps et attendait son heure.

Cet été, en le retrouvant par hasard, ce fut une révélation. Entre temps, j’avais mûri, acquis un peu d’humilité et de lucidité. J’avais également eu le temps d’expérimenter quelques techniques efficaces de guérison. Bref, j’étais prête à travailler sur mes blocages créatifs, et à vrai dire ceux qui se cachent derrière.

Je me suis acheté des carnets à dessin, des crayons de couleurs et des feutres bon marché. Puis je me suis lancée. Je devais apprendre à laisser émerger ce que je refusais de voir, sans m’attacher à une quelconque esthétique. Je ne devais pas peindre pour le regard des autres, ni franchement pour le mien. D’ailleurs, je n’ai rien montré, même pas à mon compagnon. Il s’agissait d’une histoire intime. Je l’ai explorée tout l’été, dans la forêt en gardant nos chèvres, dans la prairie sous la chaleur, à la maison bien au frais. Ce fut une expérience à la fois étrange et joyeuse.

Et surtout efficace. Je me suis remise à peindre. Cela tombait bien, c’était le but de départ.

L’automne arrivant, j’ai délaissé peu à peu mes carnets, puis ma peinture. A l’image de la nature, j’avais besoin de me reposer.

Lors d’un prochain billet, je pense parler des différentes techniques issues de ce livre.

Libérez votre créativité, semaine 1

Ishtar en cours de finition !

J’ai parlé récemment du livre de Julia Cameron « Libérez votre créativité ». J’ai commencé à le mettre en pratique et je suis agréablement surprise par les résultats de la première semaine. Je me suis sentie beaucoup plus active. J’ai entrepris ou terminé facilement quelques projets de peinture mais aussi de décoration et autres bricolages.

Je partagerai, au fur et à mesure, sur ce blog mon exploration de cette méthode. Ce sera une motivation de plus pour aller au bout des 12 semaines qu’elle nécessite.

Affirmations & Concentration

J’y retrouve beaucoup de ce que j’ai déjà pratiqué. Je pense notamment au Reiki et à ses affirmations positives qui sont en réalité une méthode de prière active, de reconnexion à l’énergie créatrice. Je pense également à certains principes et méthodes tirées de différents chamanismes (hawaïen notamment).

Les trois pages du matin

Les trois pages du matin ou l’exercice principal. Son avantage, c’est qu’il fait taire notre jacasserie mentale en l’évacuant, au lever, par écrit.

Bête comme tout n’est-ce pas ? Pourtant terriblement efficace.

Assiduité et Intention

A tel point que ce qui est censé se produire de « remuant » lors de la troisième semaine survient déjà en milieu de première semaine. Peut-être est-ce parce que ce sont des pratiques que j’expérimente depuis des années. La différence réside dans le fait que chaque méthode se focalise sur le même but de manière quotidienne : faire fleurir ma créativité et faire taire chaque jour ce que l’auteur appelle le « Censeur ». Un autre mot pour parler du « mauvais penchant » de la mystique juive, concept qui permet vraiment de déculpabiliser pour se prendre en charge tous les jours et comprendre son fonctionnement. C’est un sujet essentiel et une aide précieuse pour toute personne qui cherche à se réaliser. A approfondir parce que l’auteur ne le fait pas vraiment (du moins là où j’en suis dans ma lecture) avec ce fameux « Censeur ».

Et tourner son attention vers ce but précis a des répercutions sur de nombreux aspects de ma vie, pas seulement matériel. J’ai hâte de voir l’impact des 11 semaines restantes ;-) Parce que la clef de la réussite de cette méthode réside dans une pratique continue et assidue. Au même titre que tout autre travail spirituel de guérison en somme !

Bref, pour l’instant rien de neuf mais que du bon sens et surtout beaucoup de pratique.

Bilan de la semaine (bricolage mis à part :o)) : 6 peintures terminées, 1 autre en cours de finition, un cahier d’artiste en cours de réalisation !