La Grande Déesse

Croquis de recherche autour de la Grande Déesse. Je m’en suis rendue compte après l’avoir dessinée (née d’une vision), mais la position de la figure féminine est semblable à celle de la plaque babylonienne « La Reine de la Nuit », représentant Ishtar, la grande déesse de l’amour sensuel de l’Orient Ancien. Mais à vrai dire, c’est une position assez typique que l’on retrouve aussi dans les représentations d’Ashérah ainsi que celles de prêtresses ou déesses crétoises ;)

Mes Galeries d’Images remises à neuf !

★ Le menu « galeries » se situe en haut de la colonne centrale ★

J’ai enfin trouvé un système de galerie simple et pratique pour le blog. Jusqu’à présent, j’avais pas mal bidouillé à grand renfort de widgets galerie sauce facebook et les résultats, à la longue, étaient décevants. Là, toutes mes peintures et illustrations se trouvent directement sur libellune, j’ai ajouté un effet lightbox pour naviguer agréablement d’image en image. Les galeries semblent fonctionner parfaitement sous plusieurs navigateurs (firefox, chrome, etc.). Je suis contente du résultat. J’espère que vous prendrez plaisir à visiter mon univers. J’en ai profité pour les organiser selon mes thèmes favoris :

– Celui de l’âme divine de la Nature : vous y trouverez diverses Déesses et la Terre-Mère.

Sorcières, prêtresses, druidesses, fées, sirènes et lutins.

Les Mandalas, un outil merveilleux pour nous connecter au divin, un outil de prière et de méditation que j’affectionne tout particulièrement.

– Celui de la Lune, une muse et un autre symbole qui me relie au « Monde Autre », celui des rêves et des esprits.

Les Lunes Rouges, qui est une tentative d’exploration du féminin sacré, celui qui réside en chaque femme… Cette galerie est encore assez vide mais j’aimerai la compléter très bientôt.

Cornu, faunes et Homme Vert, ou autrement nommé Greenman, qui symbolise la vie toujours renaissante. J’ai beaucoup de tendresse pour cette verte figure !

Les Familiers de la sorcière, que ce soit les esprits des animaux ou des plantes.

Bonne promenade visite !

Familiers de la Sorcière : le crapaud & l’amanite

Boîte magique : crapaud et amanite. Toujours difficile de rendre en photo les véritables couleurs d’une peinture. Trop vertes ou trop jaunes !

Les anglais appellent les amanites tue-mouche : toadstool, cela signifie littéralement un « tabouret de crapaud ». Le crapaud et l’amanite semblent tout droit sortis des contes de fées. Ce n’est probablement pas un hasard car ce sont des symboles de l’Autremonde, celui des ombres, des esprits et des rêves. Un monde que la sorcière a l’habitude d’arpenter accompagnée et guidée par ses esprits alliés, dont ce batracien et ce champignon peuvent faire partie.

C’est donc une boîte que j’ai conçu pour toutes sorcières ayant des accointances avec ces deux familiers. Je l’ai remplie de mousse de chêne récoltée dans quelques bois enchantés. J’y ai rangé quelques fioles pleines de substances magiques : herbe d’Artémis, cendres de Yule, amanite authentique et autre mandragore. J’ai ajouté une petite bougie de cire trempée préparée par mes soins à la pleine lune ! Peut-être y ajouterai-je un peu d’encens sacré.

Une chose est sûre, toute sorcière digne de ce nom, se pâmera devant un tel outil de pouvoir. Foi de fada* !

* Fada : « fada » (ou « fée ») est un ancien mot italien pour désigner le crapaud.

Bonheur au Jardin

Habituellement, l’été est une période créative pour moi mais cette année, les saisons semblent décalées. D’ailleurs, le potager en a pâti. Les fruits et les légumes ont du retard et moi avec ! Je parviens à reprendre mes pinceaux et je dois bien avouer que les nouveaux tubes de peinture offert par mon compagnon me donnent un sacré coup de pouce. De belles couleurs, une texture onctueuse. C’est un véritable plaisir, tout coule de source. C’est agréable après cette période creuse. En attendant de poster de nouvelles peintures, voici de nouvelles photos et d’autres plus anciennes triturées par moult logiciels de retouches d’image. Ces jours-ci j’essaie d’apprivoiser Gimp. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un logiciel gratuit comparable à Photoshop. Mais nom d’une pipe en bois, ce n’est définitivement pas la même interface !

Gribouillages pour geeks !

Je voulais écrire un petit article sur les bienfaits du gribouillage et des images spontanées mais je ne me sens pas du tout inspirée. Alors à la place, je vais partager un outil génial : ScribblerToo, trouvé chez Regina ce matin !

Après avoir passé la matinée au jardin, sous le soleil, à désherber, je n’étais plus bonne à rien, mise à part gribouiller béatement sur ScribblerToo. J’ai aussi testé la version basique, mais j’en suis bien moins fan. Je me suis amusée tout d’abord à dessiner à la souris et puis j’ai exhumé ma tablette graphique. J’avais oublié pourquoi je l’avais laissée moisir au grenier : elle est tout bonnement minuscule, tout sauf pratique. Toute juste bonne à faire des doodles numériques en mode légumisation :o)

Version tablette graphique

Version tablette graphique

Version souris trackball

L’arc-en-ciel dans les mandalas

« Seins primordiaux ». Encres aquarelle et néocolor II.

Cela fait quelques mois que je pensais partager ce texte. Il est extrait du livre de Suzanne F. Fincher, La voie du mandala, aux éditions Dangles. Voilà qui est fait. Bonne lecture !

L’arc-en-ciel est un éblouissant déploiement naturel de couleurs. Il chatoie dans un ciel chargé de nuages noirs après l’orage. La silencieuse beauté de l’arc-en-ciel, après l’épisode dramatique de l’orage, des éclairs et de la pluie, est un spectacle stimulant. Il signale le retour du soleil.

L’arc-en-ciel est un symbole du lien spécial qui unit les dieux et les hommes depuis la nuit des temps. Dans l’histoire biblique de Noé et de l’Arche, l’arc-en-ciel fut accordé comme un gage de la promesse divine de ne plus jamais envoyer les eaux du Déluge pour détruire l’humanité. Les Grecs appelaient la déesse de l’arc-en-ciel Iris. Elle était la messagère des dieux et assurait la liaison entre les dieux et les mortels.

Dans l’opéra mythique de Wagner, l’Or du Rhin, l’arc-en-ciel sert de pont entre la Terre et le Walhalla, la forteresse céleste des dieux germaniques.

L’arc-en-ciel comporte sept couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, lesquelles sont parfois remplacées par des objets ou qualités mystiques. Les sept planètes de l’antique astronomie, les dieux qui leur sont associés et les sept jours de la semaine consacrés à ces dieux, ont tous reçu une couleur. Lorsqu’on examine attentivement les cheveux, la peau et autre matière organique dans la lumière du soleil, l’on peut y voir refléter les couleurs de l’arc-en-ciel. Certains Anciens en ont déduit qu’il était à la base de toutes choses.

Les contes disent qu’à l’extrémité de l’arc-en-ciel se trouve un trésor. Mais comme l’expérience nous l’enseigne, on ne peut y parvenir par des moyens ordinaires. La quête de l’or de l’arc-en-ciel est assimilable à la quête du Graal ou à la recherche de la pierre philosophale par les alchimistes. Comme le Graal et les trésors des alchimistes, il est le symbole de qui a une très grande valeur, mais qui ne peut être découvert par des moyens habituels.

Du fait sans doute de son association avec la pluie vivifiante, l’arc-en-ciel est un symbole de fertilité. Sa forme d' »arc » évoque la matrice cosmique (Kellogg). Partant, il représente l’union sacrée des principes masculin et féminin, les parents archétypaux. Nous trouvons ce symbolisme dans le mythe de la création que se transmettent les aborigènes australiens, pour qui le Serpent-Arc-en-Ciel créa le monde et engendra tous les hommes (Walker). Les tribus indiennes du Sud-Ouest américain considèrent le dieu de l’arc-en-ciel comme un gardien bienveillant et un dispensateur de bonne médecine.

Jung a découvert que les alchimistes considéraient les couleurs de l’arc-en-ciel comme un symbole du paon. (L’or que recherchaient les alchimistes était censé venir des œufs du paon.) Ces dernières marquaient un passage important dans l’œuvre alchimique, puisqu’elles présageaient l’apparition de l’or. D’après Jung, le langage des alchimistes est métaphorique et décrit la transformation qu’il faut subir pour devenir son véritable soi. Il suggère que l’apparition des couleurs de l’arc-en-ciel dans les mandalas a un rapport avec l’intégrité, le but même du processus d’individuation.

Joan Kellogg parle de mandalas aux couleurs éblouissantes (comportant les sept couleurs de l’arc-en-ciel) qui révèlent une expérience qu’elle qualifie d’arc-en-ciel et qui, selon elle, correspond à une renaissance de la personne à la suite d’une profonde réorganisation de sa psyché. Les mandalas de l’expérience « arc-en-ciel », dit-elle, sont caractérisés par « l’utilisation de nombreuses couleurs dans une structure fragmentée, éclatée », et l’expérience peut être « considérée comme le premier stade d’un processus consistant à réaliser une nouvelle intégration, où l’ancien soi doit nécessairement être désintégré ». Joan Kellogg pense que ce type de mandalas indique des conflits œdipiens et suggère les moyens à employer pour les résoudre. Quand vous produisez un tel mandala, peut-être exprimez-vous un besoin de plus de soutien affectif de la part de vos amis et proches, en sorte de pouvoir garder les pieds sur terre.

Les arcs-en-ciel, dans vos mandalas, expriment peut-être votre joie de sortir enfin d’une sombre période. Peut-être aussi certaines blessures de votre enfant intérieur peut être la manière dont s’y prend votre psyché pour libérer les puissantes énergies de guérison.

Drapeaux de prière revisités

Je vous ai parlé dans mon article précédant des « drapeaux de prières » tibétains. J’ai revisité le concept, en gardant tout de même l’idée essentielle et les couleurs utilisées traditionnellement. Il me reste à réaliser un drapeau blanc et un autre, de couleur rouge.

Et voilà ce que ça donne, j’espère que vous aimerez :

Drapeau de prière dédié à Ishtar. Techniques mixtes sur coton apprêté. Dimensions : 13 x 13 cm environ. La prière est inscrite sur le verso.

Depuis quelques temps, je m’amuse à reprendre des sculptures anciennes et à les dessiner. Cette fois-ci, j’ai jeté mon dévolu sur « la Reine de la Nuit », une plaque d’argile cuite babylonienne représentant un aspect de la déesse Ishtar (1800-1750 avant JC).

Drapeau de prière à Asherah. Techniques mixtes sur coton apprêté. Dimensions : 13 x 13 cm environ.

D’ailleurs, j’ai repris l’image que j’avais déjà peinte et présentée dans l’article Enracinement. Je l’ai redessinée et j’ai écrit, en fond, une vieille prière dédiée à Asherah. Je l’ai trouvée sur le net anglophone. Je n’ai pas réussi à savoir son exacte provenance si ce n’est qu’elle a été découverte en Égypte sur une sépulture levantine.

Louée soit la Très Sainte,
Dame des Étoiles des Cieux,
Maitresse de tous les Dieux,
Puisse-t-Elle accorder la vie, le bien-être, la prospérité et la santé.
Puisses-tu m’accorder chaque jour le spectacle de ta beauté.

Drapeau de prière dédié à l’Homme Vert. Techniques mixtes sur coton apprêté. Dimensions : 13 x 13 cm environ.

Vous connaissez l’Homme Vert ou Greenman en anglais ? Il incarne le divin lié à la nature et à ses cycles. J’adore cette figure masculine. Elle est particulièrement palpable par ici, dans les bois, au printemps et en été !

Voilà, c’est tout pour le moment ! Je prendrai des photos de ma guirlande de drapeaux une fois que j’aurai terminé les deux derniers. Je ne sais pas trop encore ce que je vais représenter. Je vais réfléchir ! Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’en faire via le système de commentaires . Merci!

Drapeaux de Prière

Lung Ta (illustrateur inconnu ?)

Cela fait plusieurs années que je remets à plus tard la réalisation de drapeaux de prières. Je me suis finalement lancée dans l’aventure la semaine dernière. Mais avant de vous montrer mon travail, qui d’ailleurs n’est pas terminé, je voulais réunir ici quelques informations sur l’origine de ces drapeaux.

Pour cela, j’ai essentiellement pioché dans l’article anglophone de wikipédia sur le sujet. Je le traduirai peut-être entièrement très bientôt. J’espère qu’il n’est pas trop mauvais parce que je ne connais pas grand chose au Bouddhisme. Enfin, généralement, les articles wikipédia dans la langue de Shakespeare sont bien meilleurs et plus complets que les français. Si j’ai écrit des âneries, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour rectifier !

Les Drapeaux de Prière : leurs origines

Les drapeaux de prière sont issus à l’origine du bouddhisme tibétain, et peut-être même du Bön, un mélange de pratiques religieuses pré-bouddistes, de traditions animistes et chamaniques, et de croyances populaires, où des drapeaux aux couleurs primaires auraient été utilisés lors de cérémonies de guérison.

Petits Drapeaux et longues Bannières

Il existe deux types de drapeaux de prière :

– les Lung Ta (horizontaux) sont des carrés ou des rectangles de tissu sur lesquels sont imprimés des prières et souvent une image de cheval (lung ta) ou de divinités. Ils sont reliés entre eux par une ficelle, pour former une guirlande, puis suspendus en hauteur : au sommet des montagnes, des temples, des monastères et des stūpa.

– les Darchor (verticaux) sont de longues bannières de tissu. Elles sont accrochées à des mâts de 3 à 5 mètres de haut et plantées dans le sol, sur les montagnes, les cairns et les toitures.

Le Cheval de Vent, messager des dieux

Sur ces drapeaux sont donc imprimés des prières ou des mantras ainsi que des représentations de divinités ou du Lung Ta. Lung Ta signifie « cheval de vent ». Il s’agit d’une ancienne créature de la mythologie tibétaine qui porte sur sa scelle trois joyaux qui exaucent les vœux. Quand le vent se met à souffler, il emporte les prières imprimées dans les cieux et l’espace. Il flotte dans les airs et émet aussi des énergies de guérison.

Couleurs des drapeaux

Bleu, blanc, rouge, vert et jaune sont les 5 couleurs employées traditionnellement dans cet précis. Elles représentent les 5 éléments et apportent l’harmonie.