Envie de filer de la licorne

Ce ne sont pas vraiment des couleurs que j’ai l’habitude d’associer et encore moins de porter, mais j’avais envie de m’amuser et filer de la licorne. Et… C’était super fun à filer et j’aime beaucoup le résultat de ce gros fantaisie tout doux. Je ne sais pas ce que je vais en faire, un col tissé pour quelqu’un que je déteste ? Ah ah ! J’ai utilisé de la soie, du mérinos, du kid mohair de mon amie Pholiane, des bouclettes de chaipakoi et plein de kibrille. Youpi ! Paillettes et confetti !

 

Le véritable épinglier fantaisie du rouet Minstrel

Cela faisait longtemps que je l’attendais, ce « great jumbo » des ateliers Kromski. L’épinglier « jumbo » n’étant pas vraiment adapté aux trop gros fils fantaisie, plein de bouclettes, coils et autres extravagances. En effet, les crochets de l’épinglier ralentissaient le filage, ces fantaisies ayant une fâcheuse tendance à s’y accrocher. Ce qui était totalement énervant, à tel point que je préférais ne pas créer de fil trop dodu et fou. Sur ce nouvel épinglier, ces crochets sont donc remplacés par des anneaux coulissants et c’est parfait. Je parle de fils fantaisie mais pouvoir réaliser de grands métrages est un avantage non négligeable que je testerai bientôt.

Je dois avouer que la taille de l’épinglier et des bobines du great jumbo est impressionnante. C’est énorme et j’étais dubitative quant à leur parfait fonctionnement. J’avais tort. Je me demandais également si l’installation n’était pas compliquée. Là aussi je me trompais. Il faut procéder de la même façon que pour l’épinglier jumbo, à trois différences près :

  • la première, il faut changer la cheville de la demoiselle arrière, ce qui demande deux minutes ;
  • le support avant de l’épinglier (la demoiselle avant) se fixe à l’aide de deux vis, au lieu d’une (en haut et en bas, voir l’image ci-dessous) ;
  • la seconde, vous devrez faire glisser la bouche du great jumbo dans son support avant, horizontalement donc, au lieu de le déposer comme pour les autres épingliers, par le haut, puis faire pivoter l’épinglier de façon à déposer l’autre extrémité de l’épinglier sur le support de la demoiselle arrière.

Ce qui est vraiment très simple.

Il y a encore une chose à savoir, vous devrez orienter correctement l’épinglier quand vous filerez, c’est à quelques millimètres près. En réalité, ce n’est pas gênant, si ce n’est qu’il faut prendre l’habitude. De toute façon, vous le corrigerez tout de suite car le fil ne sera pas correctement entrainé sur la bobine et vous aurez la sensation d’être à vélo en train de monter une côte bien raide :)

Vous l’aurez compris, je suis très contente de cet épinglier fantaisie. Pour lire sa notice, l’installer et le prendre en main, cela ne m’a demandé qu’une dizaine de minutes.

La seule chose que je trouve peu pratique et vraiment pas confortable, c’est le cantre à fixer sur le rouet (en plus il faut récupérer la vis papillon de son autre cantre, j’ai trouvé ça un peu cheap). Lui aussi est imposant du fait de la taille des bobines. C’est gênant et j’ai un peu peiné au retord. Un cantre à poser à côté du rouet me semblerait bien plus adapté à de telles bobines. Mais voilà, je vous avoue que c’est un détail.

Même si je suis ravie de cet épinglier aux proportions gargantuesques (je crois qu’il est prévu pour 700 gr), je ne jetterai pas pour autant aux orties le jumbo parfaitement adapté aux gros fils (pas fous et pas trop géants). Je le trouve indispensable.

Voici quelques photos, dont mes trois premiers fils sur le great jumbo. J’aurais du mettre une pièce à côté de chaque écheveau pour que vous donner une idée de leur taille. Tant pis, next time ^^

Bobines du great jumbo, du jumbo et l’épinglier standard.

Le fil suivant a été réalisé à partir du « philtre du peintre voyageur » d’Ama Yaga :

Cthulhu à paillettes et autres filés main

Pour ceux qui ne me suivent pas sur Facebook, voici quelques fils réalisés depuis fin janvier. Ils sont tous issus de nappes que j’ai cardées sur ma petite cardeuse à rouleaux « hero » de Woolmakers. J’ai longuement hésité avant de l’acquérir ne connaissant personne autour de moi l’ayant essayée. J’aurais du la prendre plus tôt car j’en suis très satisfaite. J’ai pu m’amuser à teindre une nappe (la verte et bleu canard), j’ai été étonnée de voir qu’elle n’était pas feutrée et surtout les agréables nuances qu’on pouvait obtenir par ce procédé.

Ces nappes et ce fil ont été réalisés pour le thème halloween du forum tricotin. Au départ, j’avais choisi le thème « pointillisme » mais il faut croire qu’une partie de moi avait envie d’explorer le thème d’halloween (je ne m’en lasserai jamais). Je trouve à ce fil un petit côté « cthulhu à paillettes ». Je pense qu’il finira en col tissé. Il est ultra moelleux, dodu et très très doux.

La fameuse nappe qui a été teinte après cardage. J’adore ses nuances.

Pour la nappe suivante, j’ai utilisé un mélange de fibres déjà teintes avec du bel alpaga roux. Ce n’est pas mon style de couleurs habituellement mais j’ai compris après coup d’où venait mon inspiration, voir la photo sous celle du fil terminé.

Ça, c’est une nappe que j’ai réalisée pour mon amie Annelise, composée essentiellement de fibres déjà teintes (wow et Bart & Francis), et un peu de mes propres teintures également.

Là, l’inspiration est claire : framboise-chantilly ! J’avais envie de teindre des nepps et du nylon pour les mélanger à de la laine d’un joli blanc crémeux : le polwarth. C’est sûrement la laine que je préfère avec le BFL. Mais je radote, j’en ai déjà parlé ici.

Ce fil-là est un cadeau à mon amie Julie. Je l’ai retordu avec un fil du commerce kid mohair et soie.

Et voici ma petit cardeuse mignonne et surtout fort utile !

Des fils pour mon amie

Je partage avec vous un voyage coloré, rempli de douceur, qui m’a demandé pas loin de 900 grammes de belles fibres, teintes, mélangées puis filées au rouet.

J’ai utilisé beaucoup de Blue Faced Leicester, de mérinos, de polwarth, de soie, d’alpaga et un peu de suri, d’angora, de bambou, de glitz et d’angelina.

Si les bleus canard, pétrole, le vert émeraude m’ont ravie, je suis restée davantage sur ma réserve avec les rouilles, les bruns et le bleu roi. Cependant, je suis contente du résultat et, surtout, ces fils plaisent à leur destinataire. C’est tout ce qui compte. Je m’embarquerai volontiers à nouveau dans l’exploration de couleurs qui ne sont pas les « miennes », mais avant ça, je vais prendre un bain de couleurs bien tranchées !

Les photos suivantes sont assez tristounettes, dû à la mauvaise lumière de dimanche. Hélas je n’ai pas eu le temps de prendre d’autres photos, le fil est parti rejoindre sa nouvelle propriétaire. On ne voit donc pas toutes les nuances de cet écheveau, ni même le brillant de son angelina.

Juin & Juillet en photo : laines

Je poste beaucoup d’images sur ma page facebook et sur Instagram et je délaisse mon blog. Je vais tenter de renverser un peu les choses au mois d’août parce que je m’éparpille.

Ces derniers mois, j’ai peint et dessiné, j’ai aussi teint et filé un peu de laine, alpaga, mohair… Je viens donc rattrapé mon retard et posté mes images chez moi. Je vais commencer par la laine. D’autres suivront.

Je dois également mettre à jour mes galeries et puis le blog devrait également changer d’habillage dans les mois à venir. Je resterai dans les blancs car j’aime naviguer sur les sites clairs, je trouve ça plus confortable.

 

Filer au rouet et méditer

atelier_libellune premier-filage-1

Mon amie Ama Yaga (dont vous pouvez admirer le travail ici) m’a gentiment prêté l’un de ses rouets pour que j’apprenne à filer. C’était déjà elle qui m’avait encouragée à teindre mes propres fibres pour le feutrage. J’adore le travail des couleurs, alors forcément teindre la laine est une activité que j’apprécie beaucoup. D’autant que ces fibres ont une capacité à rendre les couleurs particulièrement magiques. Une histoire de lumière et de matière. Le filage m’attire depuis longtemps, mais ne tricotant pas, je me disais que son apprentissage n’était pas une priorité.

Un an après mon premier essai, j’ai commencé à apprendre le tricot et le crochet me fait de l’œil, j’ai d’ailleurs gardé un vague souvenir de ce que m’avait montré ma grand-mère quand j’étais enfant. Mais ce qui m’attire vraiment, et ce depuis bien longtemps, c’est le tissage !

Voilà un bon prétexte pour apprendre à filer et qu’à cela ne tienne, Ama m’a également prêté son petit métier à tisser Mako et son métier circulaire. Une fois les fils en cours terminés, je commencerai par tisser un mandala. Claire des Bruyères a écrit un article très complet sur le sujet. Yapluka :)

Concrètement, j’adore filer au rouet. Je dois rester concentrée sur mes gestes tout en restant détendue, je suis dans l’action tout en observant ce qui se passe. C’est une activité magique et probablement ma technique de méditation favorite, je l’avais toujours soupçonné.

Je lave et prépare ma laine, je la teins, je la feutre, maintenant je la file et bientôt je la tisserai, bref, comme dirait mon amie Annelise, je suis foutue, j’ai choppé le virus ! Mais c’est un bon virus. Un bon prétexte pour laisser s’exprimer ma créativité.

J’ai d’ailleurs bien envie de prendre des tas de notes au fur et à mesure de mon apprentissage en solitaire pour les repartager ici, pour inciter ceux d’entre vous qui hésitent encore à sauter le pas !