Il y a quelques mois, j’avais quasiment fini cette aquarelle et puis je l’ai laissée en plan. J’avais senti que c’était le moment pour moi de poser mes pinceaux et de me tourner vers d’autres activités. Je suis heureuse de l’avoir fait car ce fut un plaisir de reprendre le chemin de l’atelier en terminant cette peinture.
En vérité, j’aime peindre vite, je pense que je recherche la spontanéité. Si c’est raté, je n’ai pas de remords, si c’est réussi, bien qu’imparfait, j’en suis heureuse.
Mais pour Elle, ce fut différent.
Il y a deux ans, j’ai eu une vision lumineuse. Plus exactement, baignée de lumière dorée. Comme un flash, mais rien de figé. Une vision numineuse ? J’ai attendu un peu avant de la dessiner au crayon de papier, ou plutôt de l’interpréter pour tenter de rendre son essence, pour plus être au plus près, au plus juste.
Croquis que j’ai oublié dans un carnet et redécouvert quelques mois plus tard. Il avait à mes yeux quelque chose de magique quand je l’ai retrouvée. J’ai pris le croquis en photo et j’ai retouché l’image sur photoshop. Je la sentais vibrer.
Je l’ai postée sur ce blog puis je l’ai à nouveau laissé dans un coin. Il s’est à nouveau écouler un certain temps avant que je ne me décide à passer à la couleur. Je ne me suis précipitée en rien. J’ai pris tout mon temps et Elle est née. Je pensais l’intégrer dans une sorte de petit autel en bois, avec d’autres objets, pour la « mettre en scène ». Mais je crois qu’Elle n’a pas besoin de cela. Elle se suffit à Elle-même.
J’y vois la Grande Déesse Étoile, Ishtar, du fait de sa position. Ou Asherah. Peu importe les noms. Je ne m’y attache pas. Je sais juste qu’Elle me ravit le cœur et ce fut une chouette aventure que de tenter de reproduire cette belle vision. Sans me presser, juste en laissant faire, tout dans le lâcher-prise.