Drapeau de prière à Asherah. Techniques mixtes sur coton apprêté. Dimensions : 13 x 13 cm environ.
Depuis quelques jours, le soleil brille dans un ciel limpide. Il fait beau et chaud. Les arbres ont enfin déployé toutes leurs feuilles. Les myosotis tapissent de bleu les prés alentours et les gaillets distillent leur parfum de miel. C’est déjà l’été !
À cette époque, je passe le plus clair de mon temps dehors, au jardin et dans les bois, avec nos animaux. Mais depuis une dizaine de jours, je suis bêtement coincée à la maison pour des petits problèmes de santé.
Dix jours, c’est long. Je ne veux pas céder à la déprime, alors je peins, je dessine, je tambouille. Les techniques mixtes sont un vrai bonheur. Je crois que le contact avec la matière est ce que je préfère dans la peinture, au même titre que faire naitre les couleurs.
J’avais déjà remarqué que peindre en hiver me permettait de ne pas me laisser happer par le blues de la fin de saison. Et cette mauvaise passe me le confirme. Je la traverse le cœur léger, mes douleurs s’estompent doucement mais sûrement et je me concentre spontanément sur les bonnes choses de ma vie.
La peinture est mon anti-dépresseur et mon remède naturel. Mieux, c’est un rayon de soleil pour l’âme qui la réchauffe, l’illumine et la nourrit !
L’une de mes lectures actuelles apporte peut-être une explication à ce phénomène. Rien de scientifique, que du spirituel :
« L’Art, lorsqu’il est inspiré par l’amour, conduit aux royaumes les plus hauts. Aimer l’art, et l’art ouvrira pour vous la porte de la vie intérieure. Quand vous peignez, vous oubliez tout à l’exception de votre sujet. Lorsque vous êtes trop absorbé par celui-ci, vous vous perdez en lui ; et quand vous êtes perdu en lui, votre égo diminue, l’Amour infini apparait ; et lorsque l’amour est créé, Dieu est atteint. Ainsi, vous voyez comment l’Art peut nous amener à trouver le Divin Infini. »
Meher Baba (1894-1969).