Fil n°2 : du canard, des chameaux, des alpagas, une vraie ménagerie

tresse-bébé-chameauCanard, chameau, alpaga, mouton… une vraie ménagerie en un seul fil.

Voici le fil de cette deuxième semaine.

J’ai posé la question à mon amie Ama : quelles sont les fibres qui donnent le fil le plus doux selon elle ? Sa réponse : camélidés et soie. Qu’à cela ne tienne, j’avais un mélange de chez Alysse dans ma malle à laine, composé de mérinos, de soie, d’alpaga brun et de baby chameau. J’ai choisi de teindre cette mèche en bleu canard et rien d’autre car l’alpaga est naturellement brun et le chameau beige doré.

J’ai filé moins rapidement sur mon rouet et je vois bien la différence. Le fil est doux. Je pense que je devrais filer encore moins vite la prochaine fois, c’est une habitude à prendre. Je n’ai pas essayé le filage woolen qu’on m’avait conseillée, je le ferai sur une fibre moins luxueuse pour commencer. Maintenant, tricot ou tricotin, telle est la question, j’espère simplement réaliser une belle écharpe bien régulière (pour un bébé).

Le résultat de mon fil : 284 mètres pour 100 gr.

fil-canard-chameau

verveine

IMG_4458

 

1 fil par semaine pour cet automne

J’ai pris plusieurs décisions pour cet automne : reprendre le journal créatif/journal d’artiste quotidiennement et réaliser un fil par semaine jusqu’à épuisement de mon stock de fibres pour améliorer mon filage. J’ai d’autres envies mais j’en parlerai plus tard, quand je m’y mettrai sérieusement.

Pour le filage, on dira que je prends un peu d’avance sur la saison… Je veux des fils à la fois doux et solides. En filant du kid mohair pur comme de la laine, j’ai obtenu certes un beau fil fin et régulier mais assez rêche. J’ai donc cherché des informations sur la manière de filer le mohair et j’ai compris que je ne devais pas le pincer comme pour la laine. Ainsi j’obtiens un fil plus doux, flou et irrégulier. Je dois encore m’exercer, je le montrerai quand je me serai améliorée.

Cette semaine, j’ai filé une de mes nappes composée essentiellement de mérinos (+ soie + glitz + mohair + angelina) et après avoir filer le kid mohair, j’avais l’impression qu’elle se filait toute seule. Un pur bonheur. J’ai pris garde de ne pas filer trop vite ni de pincer trop fort pour obtenir un fil plus doux et plus aéré. Filer du kid mohair, même si j’ai trouvé l’exercice difficile, m’a apportée beaucoup et montrée les erreurs que je commettais.

Les filles du forum du filage m’ont conseillée le filage woolen. Mes essais passés n’ont pas été très probants mais je vais m’y appliquer, jusqu’à trouver le bon geste.

En attentant, voici le résultat de cette semaine : 275 mètres. Le fil est solide et plus doux, même si j’ai encore des progrès à faire :)

IMG_4263

IMG_4251

filage

IMG_4159

Un conte : Habitrot, l’esprit du rouet

Il existe une tradition chez les fileuses d’aujourd’hui : donner un nom à son rouet. Peut-être peut-on y voir un lien avec ce conte qui dit que chaque rouet possède son génie attitré. Qui que soit ce génie : fée, divinité, esprit protecteur, ou tout ça à la fois, une chose est certaine, filer est un acte magique et je pense qu’aucune fileuse ne me contredira sur ce fait.

J’ai commencé à traduire ce conte (scottish Fairy and Folk Tales, by George Douglas, [1901], at sacred-texts.com) et je me suis rendue compte qu’il l’avait déjà été. J’ai corrigé juste une omission.

fil-kid-mohair

[Mon dernier fil : kid mohair 100% (500 m)]

Habitrot

Autrefois quand l’occupation principale des femmes était de filer, le rouet avait son génie attitré, un esprit féerique féminin. On l’appelait Habitrot, et Mr. Wilkie raconte à ce sujet la légende suivante :

Une matrone du Selkirkshire avait une belle fille qui préférait le jeu au travail, la promenade dans les prés et les sentiers au rouet et à la quenouille. La mère était extrêmement contrariée de cette fâcheuse tendance, car à cette époque, une fille ne pouvait trouver un bon mari si ce n’était pas une fileuse expérimentée. Elle cajolait sa fille, la menaçait, parfois même allait jusqu’à la battre, mais cela ne changeait rien. La fille restait ce que sa mère appelait « une jolie paresseuse ». Un matin de printemps, la bonne femme lui donna sept boules de lin brut, lui disant qu’elle n’accepterait aucune excuse si dans trois jours elle ne les lui rendait pas sous forme de fil. La fille comprit que sa mère ne plaisantait pas. Elle se mit à sa quenouille du mieux qu’elle le pouvait mais ses petites mains étaient si malhabiles que le soir du second jour une toute petite partie du travail qui lui avait été assigné était accomplie. Cette nuit-là, elle pleura et dormit peu. Le matin, désespérée, elle laissa tout en plan et sortit flâner dans les champs tout miroitants de rosée. Elle atteignit une butte couverte de fleurs au pied de laquelle courait un petit ruisseau à l’ombre de la vigne vierge et de l’aubépine. Elle s’y assit et se prit le visage entre les mains.

En relevant la tête, elle fut surprise de voir sur le bord du ruisseau une vieille femme qu’elle ne connaissait pas du tout, «en sortir du fil» comme si elle se prélassait au soleil. Elle n’avait rien de particulièrement remarquable dans son aspect si ce n’était la longueur et l’épaisseur de ses lèvres. Elle était assise sur une pierre percée. La fille se leva, s’approcha de la bonne dame et la salua aimablement, mais ne put s’empêcher de lui demander pourquoi elle avait de si longues lèvres.
– C’est à force de filer, ma chérie, lui répondit la vieille femme, contente de l’intérêt qu’elle lui portait et ne lui en voulant pas pour sa question indiscrète.
Rappelons que les fileuses devaient constamment humecter leurs doigts avec leurs lèvres lorsqu’elles tiraient le fil de la roche ou de la quenouille.
– Ah ! dit la jeune fille. Je devrais être aussi en train de tourner ma quenouille mais j’ai renoncé parce que je n’en viendrai jamais à bout.

La vieille femme lui proposa alors de le faire à sa place. Toute heureuse, la jeune fille courut chercher la filasse. Elle la confia à sa nouvelle amie et lui demanda son nom et où elle pourrait récupérer le fil dans le courant de la soirée. Mais elle n’obtînt pas de réponse. La vieille femme s’éloigna à travers les arbres et les buissons et disparut. La jeune fille, passablement déconcertée, la suivit un moment, s’assit pour se reposer et finalement, tombant de sommeil, s’assoupit sur la petite butte. En s’éveillant, elle fut surprise de constater que c’était déjà le soir. Les rougeoiements du ciel à l’ouest avaient viré au gris du crépuscule. Causleen, l’étoile du soir, rayonnait de lumière argentée et aurait bientôt disparu sous l’effet de la splendeur croissante de la lune. Tout en observant ces changements, la jeune fille fut intriguée par le son d’une voix épaisse qui semblait provenir de sous une pierre percée, juste derrière elle. Elle posa son oreille sur la pierre et entendit très distinctement :
– Les petits enfants de la petite chérie disent que je m’appelle Habitrot.

Elle regarda alors dans le trou et vit son amie, la vieille dame, marchant de long en large, dans une profonde caverne au milieu d’un groupe de fileuses toutes assises sur des pierres de Colludie, ces sortes de cailloux blancs qu’on trouve dans les rivières et travaillant au fuseau et à la quenouille. C’était une peu séduisante compagnie, avec des lèvres plus ou moins déformées par leur activité comme l’étaient celles de la vieille Habitrot. La même particularité apparaissait encore sur une autre de leurs compagnes qui était assise dans un coin à l’écart, enroulant son fil. Celle-ci avait, de plus, des yeux gris globuleux qui semblaient lui sortir de la tête et un long nez crochu. En enroulant le fil, elle comptait ainsi :
– Un cribbie, deux cribbie, trois cribbie font un ; un cribbie, deux cribbie, trois cribbie font deux et ainsi de suite.

Elle continuait de compter de cette façon jusqu’à ce qu’elle ait obtenu une coupe, un écheveau, une bobine, un cribbie correspondant à un tour de roue soit environ trois pieds, la bobine faisant environ dix-huit pouces de long. Pendant que la jeune fille les regardait, elle entendit Habitrot qui s’adressait à cette curieuse compagne en l’appelant Scantlie Mab, pour lui dire de lisser le fil car c’était l’heure pour la jeune fille de le rendre à sa mère. Satisfaite d’avoir entendu cela, notre curieuse se releva et prit la direction de sa maison. Elle n’était pas encore très loin quand Habitrot la rattrapa et lui remit le fil.
– Oh, que pourrais-je faire pour vous remercier ? s’écria-t-elle toute heureuse.
– Rien, rien, lui répondit la dame. Mais ne dites pas à votre mère d’où vient réellement ce fil.

Croyant à peine en sa bonne fortune, notre héroïne rentra chez elle où elle trouva sa mère occupée dans la préparation de puddings, les suspendant dans la cheminée pour qu’ils sèchent, puis fatiguée, se retira pour se reposer. Très affamée à la suite de sa longue journée sur la butte, la jeune fille décrocha les puddings les uns après les autres, les mit à frire et les mangea. Ensuite, elle alla également se coucher. La mère le lendemain était debout la première. Quand elle entra dans la cuisine, elle vit que ses puddings avaient disparu et les sept écheveaux de fil posés sur la table admirablement nets et lisses. Elle en fut à la fois excessivement contrariée et excessivement enchantée. Elle sortit de chez elle comme une folle et se mit à crier :
– Ma fille en a filé sept, sept, sept, Ma fille en a mangé sept, sept, sept, Avant que le jour ne se lève !
Un laird, qui sur son cheval passait par là, entendit ces mots qu’il ne comprenait pas ; il remonta vers la bonne femme et lui demanda pour quelle raison elle braillait :
– Et si vous ne me croyez pas, vous n’avez qu’à venir voir.

Le laird était si intrigué qu’il descendit de cheval et entra dans la petite maison où il vit le fil. Il était si admiratif qu’il demanda à voir la fileuse. La mère lui amena sa fille toute rougissante. Sa grâce rustique le toucha profondément. Il s’avérait qu’il était célibataire et qu’il avait longtemps cherché une épouse qui soit aussi une bonne fileuse. Ils échangèrent des serments et le mariage eut lieu peu de temps après. La jeune mariée redoutait d’avoir à prouver son habileté dans la manipulation du rouet comme son amoureux l’attendait d’elle. Une fois de plus, la vieille Habitrot vînt lui apporter son aide. Si la bonne dame, elle-même si remarquable dans ce domaine, n’était pas toujours très indulgente avec toutes ces demoiselles oisives, elle ne repoussa cependant pas sa préférée.
– Faites venir votre gentil mari dans mon repaire, dit-elle à la jeune mariée peu de temps après la cérémonie. Il verra ce que c’est que de filer et plus jamais il ne vous collera au rouet.

Le lendemain, la jeune mariée amena donc son époux à la butte fleurie et l’invita à regarder par le trou de la pierre percée. Son étonnement fut grand quand il aperçut Habitrot qui dansait et sautait par dessus son rouet, en fredonnant constamment cette chansonnette à ses compagnes qui battaient la mesure avec leurs fuseaux :

« Nous qui vivons dans ce triste endroit
En rang par deux et si affreuses,
Restons cachées loin du si bon soleil
Qui réchauffe si agréablement la terre :
Nous ne passons jamais nos soirées seules
Sur la pierre de Colludie.
Grises soirées sans joie aucune
Quand Causleen s’en va mourir,
Mais toujours épanouies, toujours belles
Sont celles qui profitent de l’air du soir ;
Penchez-vous donc un peu sur la pierre percée
Invisible pour tous sauf pour moi seule. »

La chanson se termina. Scantlie Mab demanda à Habitrot ce que signifiait la dernière phrase : « Invisible pour tous sauf pour moi seule ».

– Il est destiné à quelqu’un à qui j’avais demandé de venir ici à cette heure-ci. Il a entendu ma chanson par la pierre percée.

Après avoir dit cela, elle se leva et ouvrit une porte dissimulée par les racines d’un vieil arbre et invita le couple de jeunes mariés à entrer pour voir sa famille. Le laird fut stupéfait en voyant de si près cet étrange groupe de femmes. Il leur demanda la raison de l’étrange déformation de leurs lèvres. Sur une tonalité différente et en ayant une torsion de la bouche différente, toutes lui répondirent que cette déformation provenait de leur activité de fileuse. Enfin elles essayèrent de dire cela : l’une grogna « Nakasind », une autre : « Owkasaänd » et une troisième murmura : « 0-a-a-send ». Toutes, cependant, essayèrent de faire comprendre cela au jeune marié alors que la rusée Habitrot se contenta d’insinuer que s’il obligeait sa jeune épouse à filer au rouet, ses jolies lèvres se déformeraient tellement que son joli visage en deviendrait repoussant. Alors, avant de quitter la caverne, il promit que sa petite femme ne toucherait jamais un rouet et il tînt parole. Elle continua donc d’aller se promener seule dans les champs ou, à cheval derrière lui, ils galopaient dans les collines. Et tout le lin qui poussait sur ses terres était confié à la vieille Habitrot afin qu’elle le convertisse en fil.

Mandala, l’autel et le temple

Je ne résiste pas à l’envie de partager un bout de ma lecture du moment :

« D’après Carl Gustav Jung, le mandala est une représentation de la psyché, dont l’essence nous est inconnue : les formes rondes symbolisent en général l’intégrité naturelle, alors que les formes quadrangulaires représentent la prise de conscience de cette intégralité. Pour la tradition hindoue, le mandala, symbole de l’espace sacré central, autel et temple, est à la fois une image du monde et représentation du pouvoir divin. Une image capable de conduire celui qui la contemple à l’illumination … Selon cette conception, je me suis proposé d’ordonner le Tarot comme si je construisais un temple. Dans toutes les traditions, le temple résume la création de l’univers, vu comme l’unité divine qui a explosé en fragments. »

A. Jodorowsky, la Voie du Tarot.

J’ai très envie de me replonger dans la création de mandala, peut-être pas sous la forme d’aquarelle mais de « tableau feutré ». A vrai dire, j’ai déjà commencé (voir photo).

mandala-feutre

Nouvelles et photos nature

Avec les orages nocturnes de la semaine passée, l’air est bien moins chargé de pollen. Moins de pollen = moins d’allergies. Ça signifie que je vais pouvoir reprendre les sentiers sauvages et photographier la végétation qui devient de plus en plus luxuriante. Pour l’instant, un projet réclame toute mon attention et j’ai vraiment hâte de le terminer pour retourner à mon atelier. J’ai donc peu créé ces derniers temps. Quelques photos volées, du feutrage, un peu de filage. Voici quelques photos de notre jardin.

campanules

IMG_2859

IMG_2697

camomille alchémille IMG_2644 IMG_2520 IMG_2385

IMG_2823 IMG_2854 IMG_2827

ruta IMG_2883

fraises

Un fil bizarre… Halloweenesque !

Ce mélange de fibres était fun à filer mais je vous avoue que je ne le porterai pas. J’ai tenté de le retordre sur lui-même et je n’ai pas aimé le résultat. C’était évident avec cette multitude de couleurs malgré tout j’aime bien essayer. Enfin voilà, la bête fait 380 mètres environ + la petite longueur retordue (98 mètres) et un reste de bobine (107 mètres environ).

fil-bizarre fil-halloween halloween

hallowfil

Comment stimuler votre créativité ?

IMG_0704

Le filage, une technique où j’ai encore tout à découvrir

Voici un article qui vous intéressera peut-être, inspiré des conseils du Professeur Mihalyi Csikszentmihalyi, le M. Flow. Vous voyez de qui je veux parler ? Non, alors lisez cet ancien billet.

Cet article vient du site Cles.com, je le copie-colle éhontément ici, histoire qu’il ne disparaisse pas dans les méandres du net.

« Qu’il s’agisse de s’exprimer dans une discipline artistique, une profession, un nouveau mode de relation ou une façon de vivre, chacun de nous a potentiellement l’énergie psychique nécessaire pour mener une existence créative. Mais, selon le professeur Csikszentmihalyi, vétéran du département psychologique de l’université de Chicago, quatre obstacles classiques bloquent souvent ce potentiel :

  1. Trop de travail, de charges, de responsabilités, de soucis peuvent nous épuiser et nous mettre en manque d’énergie créatrice ;
  2. Nous pouvons avoir du mal à nous concentrer et à canaliser cette énergie ;
  3. La paresse, l’esprit de procrastination, l’absence de discipline peuvent dilapider notre élan ;
  4. Enfin notre motivation et nos objectifs peuvent s’avérer trop flous pour conduire une création à terme.

Ces obstacles peuvent être levés progressivement en quatre étapes :

1. Réveillez votre curiosité

  • Le premier pas vers un réveil de la créativité consiste à cultiver volontairement votre curiosité, c’est-à-dire à consacrer de l’attention aux choses pour elles-mêmes. Chaque jour, laissez-vous surprendre par quelque chose. Ne partez pas du principe que vous savez déjà tout de cette chose ou qu’elle ne vous intéresse pas de toute façon. Ouvrez « les yeux qui sont dans vos yeux », comme dit le Talmud. Soyez ouvert à ce que vous dit le monde.
  • Inversement, chaque jour, essayez de surprendre une personne au moins. Rendez-vous compte de vos routines. Elles peuvent être excellentes, pour économiser votre énergie. Mais elles vous rendent prévisible. Amusez-vous à rompre avec telle ou telle habitude. Par exemple, invitez quelqu’un à sortir dans un endroit où vous n’êtes jamais allé. Ou changez d’apparence.
  • Ensuite, notez chaque jour par écrit ce qui vous a le plus surpris et comment vous avez surpris les autres. Plus tard, vous pourrez relire la suite de vos surprises et cela vous fera réfléchir. Prendre des notes rend l’existence moins fugitive. Au bout de quelque temps, vous pouvez voir apparaître des constantes dans vos intérêts, signalant des directions créatives possibles.
  • Dès qu’une direction se dégage (l’éveil d’un réel intérêt), poussez plus loin. Est-ce une idée, une musique, une technique, un animal ? Ne dites pas que vous n’êtes ni penseur, ni musicien, ni ingénieur, ni zoologue ! Le monde entier vous concerne et nous sommes là pour apprendre, enquêter, inventer.

2. Érotisez vos activités

  • Il ne s’agit pas de sexe, mais d’un plaisir beaucoup plus général et diffus. Il faut apprendre à aimer ce que l’on fait. Si possible tout ce que l’on fait. Vous pensez que c’est impossible ? L’une des clés de cette étape est de s’appliquer à bien faire tout ce que l’on fait. Que vous écriviez un poème ou fassiez le ménage, prépariez le repas ou appreniez une langue étrangère, plus vous y investissez d’effort, d’attention, de concentration, plus vous en tirerez de plaisir. Inversement, plus vous bâclez, négligez, pensez à autre chose et abandonnez devant l’effort, plus l’ennui vous envahira.
  • Dans une logique proche du « changement à petits pas » de Robert Maurer, le Pr Csikszentmihalyi conseille de s’entraîner d’abord avec des gestes quotidiens les plus anodins, comme de se brosser parfaitement les dents (sic), puis de monter progressivement en complexité. Sinon l’ennui revient vite. Mais dès que l’intérêt et la passion entrent dans votre vie, le moindre domaine – du jardinage à la philosophie, de la menuiserie à l’approfondissement des relations intimes – devient si complexe qu’une vie entière ne suffirait pas à en faire le tour.
  • Précisez ce que vous aimez et ce que vous détestez. Beaucoup de gens ignorent au fond ce qu’ils ressentent et pourquoi ils font ce qu’ils font. La personne créative vit en contact direct avec ses émotions ; elle s’en va vite si elle s’ennuie et s’investit intensément si elle apprécie la situation.

3. Cultivez vos germes de créativité

  • Une fois l’énergie créative réveillée, il faut la protéger et la canaliser, sinon, distraction et négligence l’éroderont. Paradoxalement, l’une des façons de le faire peut être de s’accorder des zones de paresse. Einstein portait toujours le même vieux pantalon, se facilitant la vie au maximum sur le plan vestimentaire. Cela vous semble contradictoire avec la lutte contre les routines ? C’est qu’on franchit là une étape, où la concentration et l’attention consistent à abandonner tout contrôle. De la même façon, celui qui pratique la méditation élargit ses frontières en cessant de diriger ses pensées et en tentant de se fondre dans l’énergie qui sous-tend le monde des apparences.
  • Prenez votre emploi du temps en main, si possible en fonction de vos propres rythmes. Il est temps de vous demander à quel moment vous préférez réellement manger, dormir, travailler, etc. Manger et dormir sainement compte beaucoup.
  • Aménagez-vous des temps de non-agir. N’ayez pas peur de rester inoccupé à certains moments. Une agitation constante ne favorise pas la créativité. Observez régulièrement des pauses, pour faire un bilan et surtout pour laisser de nouvelles idées spontanément émerger. Trouvez aussi quel type d’activité tranquille (marche, jardinage, broderie, bricolage…) peut accompagner ces émergences.
  • Organisez votre espace. Si vous le pouvez, il est évidemment préférable de vivre et de travailler dans un endroit où vous vous sentez bien. À l’intérieur même de votre lieu de vie, découvrez quel type d’aménagement et de rangement favorisent votre créativité.

4. Intériorisez vos structures créatrices

  • Selon le Pr Csikszentmihaly, la créativité jaillir de façon préférentielle chez les gens dont le caractère est composite, ambivalent, voire contradictoire. Les chercheurs de l’université de Chicago ont relevé au moins dix sortes de contradictions fécondes. La personnalité créative est par exemple : extravertie et timide, ou orgueilleuse et modeste, lucide et naïve, masculine et féminine, forte et fragile, casanière et nomade, ordonnée et désordonnée… Il convient d’apprivoiser ces balancements en nous-mêmes, et surtout d’aider enfants et adolescents à les vivre – et les accepter tels !
  • Progressez dans la complexité, sans confondre celle-ci avec la complication : la première est intégrée, c’est-à-dire vécue intérieurement, alors que la seconde est un collage chaotique qui reste extérieur à vous-même. Ici, pas de raccourci : seule une pratique régulière, existentielle, souvent longue, permet l’intégration.
  • Enfin redéfinissez votre quête à intervalles réguliers…. »

La beauté de Mère-Nature

Nos montagnes sont splendides comme chaque printemps. Les prés se tapissent de fleurs et nous nous enivrons de leurs parfums incroyables. J’essaie de capturer une infime partie de ce moment si particulier de l’année à travers la photographie. Toute cette splendeur, toute cette joie qui éclate, me donne envie d’aller danser dans les bois pour célébrer la beauté de notre Mère Nature. J’en partage un petit bout avec vous…

lilas
Lilas
IMG_1446
Alchémille
IMG_1331
Cognassier
IMG_1045
Notre chat
IMG_1532
Aubépine
IMG_1647
Boule de neige
IMG_1547
Aubépine
IMG_1559
Pissenlit
marronier-en-fleurs
Marronnier
IMG_1039
Romarin
IMG_1058
Tuteur, au jardin.
IMG_1302
?
IMG_1370
Myosotis sauvages
veroniques
Véroniques
berce-non-eclose
Berce non-éclose
IMG_1377
Genêt
genet-en-fleurs
Genêt

Des photos et de la laine

petite-chenille-dodueOlalala, je n’ai rien posté sur ce blog depuis presque trois semaines et seulement quelques photos ici et là sur la Page Facebook Libellune. Le temps passe à une allure folle depuis que le printemps est là. J’ai consacré ces dernières semaines essentiellement au jardinage et à un projet photo pour la page de Christophe. 200 photos qu’il publiera d’ici deux mois.

J’ai également fait quelques filages et teintures. J’ai teint le mohair des chèvres de mon amie Amandine, en vert mousse. Vous vous souvenez du dernier billet où je testais mes couleurs sur du romney ? Eh bien la couleur a pris un peu différemment sur le mohair comme je m’y attendais. Les teintes sont plus claires et plus jaunes mais le principal, c’est qu’elles plaisent à Amandine qui, m’a-t-elle dit, a le projet d’en faire un châle. J’ai hâte de voir le résultat. Et puis je me suis amusée à teindre du BFL (la tresse multicolores juste en dessous) et du polwarth dans une version « blue jean ». Bon y a pas photos, pour les mèches de laine, je préfère quand il y a un mélange d’au moins trois fibres différentes. En revanche, j’adore teindre le mohair ou plus exactement, j’adore le mohair tout court, alors il peut bien être seul, ça ne me dérange pas !

IMG_0498

IMG_0422

IMG_0445

blue-jean