« Je n’ai jamais projeté de devenir professeur. J’étais seulement très en colère à l’idée de n’avoir pas eu de professeur moi-même. Pourquoi ai-je dû apprendre ce que j’ai appris comme je l’ai appris : par essais et par erreurs, en me cognant aux murs ? Nous, artistes on devrait nous apprendre davantage, ai-je pensé. Les raccourcis et les risques de la piste devraient être signalés. »
Extrait du livre de Julia Cameron, Libérez votre créativité, éditions J’ai lu.
Je suis en train de lire « Libérez votre créativité » et j’aime ce que j’y trouve. J’ai hâte de commencer la partie pratique. Le premier exercice me fait beaucoup penser au journal créatif d’Anne-Marie Jobin. Et l’extrait ci-dessus m’a fait cogiter. Le système scolaire favorise la compétitivité et non l’épanouissement et la réalisation des élèves. Avant de penser à enseigner aux élèves la bonne méthode pour de les libérer de leurs blocages, peut-être pourrait-on commencer par ne pas créer ou favoriser ces derniers. Les erreurs et les échecs font partie du chemin de vie, ce sont eux qui permettent d’apprendre par soi-même et rien ne vaut l’expérience personnelle pour bien assimiler les choses. Nous ne devons pas fuir nos échecs car ils nous font grandir. C’est plutôt cela qui devrait être enseigné dans toutes les écoles, dès le plus jeune âge : ne pas avoir peur de nos erreurs et de nos ratés !
La peinture nous permet d’assimiler cela profondément. C’est d’ailleurs important de noter la date de réalisations de nos travaux. Avec le temps et le recul, notre évolution est frappante. Même à court termes, elle est nettement visible. Parfois, je m’amuse à réaliser des séries, ou variations sur un même thème, et je le fais sur plusieurs mois, avec des pauses plus ou moins longues. Les progrès sont toujours au rendez-vous et c’est une source de motivation !
Enfant, ma mère me disait souvent que seul celui qui ne fait rien, fait tout bien :o)