Datura, Herbe du Diable

Datura brugmansia. Aquarelle & crayons de couleurs sur papier Arches, grain torchon.

Le datura possède de nombreux noms étranges pour une fleur si belle et élégante : endormeuse, pomme épineuse, herbe du diable, pomme poison, herbe aux fous… Et pour cause, cette plante est une belle empoisonneuse !

J’avais envie de peindre trois petites aquarelles pour les accrocher aux murs de notre petite maison douillette. Après un lotus et une lune, c’est un datura qui est né sous mon crayon.

Les couleurs sont légèrement différentes, plus vives, sur l’aquarelle originale. C’est toujours difficile de rendre les bonnes couleurs sur l’écran d’un ordinateur. Mais peu importe, j’espère que cette fleur ensorceleuse vous plaira !

Le Mandala de Lilith

Mandala de Lilith, Hiérodule d’Inanna / Ishtar. (Réservé). Aquarelle, encre dorée et crayons de couleur sur papier Sennelier.

Cette peinture mériterait d’être prise en photo afin de rendre l’or du cercle et des ailes. En attendant d’acquérir un nouvel appareil photo, voici une version scannée. Cliquez sur le lien, sous l’image, pour visionner un plus grand format.

C’est la mystérieuse Lilith qui est née sous mon crayon alors que je souhaitais dessiner une fois de plus Ishtar. Mais entre ces deux divines beautés, il existe un lien étroit. Lilith, qui es-tu ? Démone, Hiérodule ou Déesse ? Tout cela à la fois.

Des textes sumériens et assyriens témoignent de ce lien (cf. S. H. Langdon, in Tammuz and Ishtar). Lilitû est l’hiérodule d’Inanna-Ishtar. En d’autres mots, elle est sa grande-prêtresse et prostituée sacrée.

D’autres textes néo-assyriens, cette fois, décrivent des rituels à Ishtar où il est nécessaire de manger une grenade et boire son jus. Il s’agit plus exactement de sortilèges amoureux (voir KAR 61.8-10 et KAR 69.4-5*). La grenade, symbole de force sexuelle, est l’un des attributs d’Ishtar.

* Ebeling, Erich. Keilschrifttexte aus Assur religiösen Inhalts. 2 Vols. Ausgrabungen der Deutschen Orient-Gesellschaft in Assur, 2. Wissenschaftliche Veröffentlichungen der Deutschen Orient-Gesellschaft, 28, 34. Leipzig : Hinrichs 1919-23.

Enracinement

Asherah et ses prêtresses. Aquarelle, crayons de couleur et feutre pigma. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

Après une semaine traversée dans une brume épaisse, pour cause de sinusite et de manque de sommeil, j’ai repris hier les chemins de lumières avec plaisir. J’ai donc choisi de travailler sur plusieurs aquarelles, plus ou moins réalisées rapidement, au lieu d’une peinture unique et poussée. Quand on ne prend pas le temps, il faut faire des choix pratiques :o)

Enracinement. Voici le thème de la quatrième semaine du troisième cycle des chemins de lumière proposés par Valiel.

L’enracinement. Qu’est-ce que c’est pour moi ? C’est le moyen par lequel je me suis reconnectée au monde pour être réellement moi, une personne complète, ou du moins qui tend à le devenir. Et cela, j’ai pu le vivre quand nous nous sommes installés en pleine nature et lorsque nous avons commencé à élever nos chèvres. Je viens de Paris, j’ai toujours vécu en ville et même si mon rêve était de vivre proche de la nature, il m’a fallu un temps d’adaptation pour me relier à elle. Ce sont les chèvres qui m’ont appris à aimer fureter dans les bois, prendre le temps d’observer et de ressentir en moi ce qui me lie au reste du monde. Elles m’ont poussé à ressentir mon âme reliée à celle du Monde. Et j’ai pu alors commencer à vivre le cycle des saisons intérieurement, naturellement. Cela m’a construit à l’intérieur, m’apportant équilibre et bonheur.

La Maitresse des Animaux à gauche. Mon interprétation à droite.

J’ai ainsi voulu représenter dans ma première aquarelle nos deux chèvres et la terre-mère. Pour cela je me suis amusée à reprendre une représentation d’une Déesse-Mère qui date du XIIIème siècle avant JC : « La Déesse aux Bouquetins », visible au musée du Louvre. J’ai remplacé les bouquetins par nos chèvres et j’ai réinterprété (la supposée) Asherah, cheveux lâchés. C’est un symbole important pour moi car elle me relie à mes ancêtres.

Enracinement. Aquarelle, crayons de couleur et feutre pigma. Cliquez ici pour visionner un plus grand format.

La seconde aquarelle représente pour moi ce que les anglo-saxons appellent le « grounding » et que je pratique (pas toujours sciemment :o)) lorsque j’emmène les chèvres pâturer. Cette technique est conçue pour relier nos propres énergies à celles de la terre. Personnellement, je la trouve incomplète. Quand je m’assois dans l’herbe, je commence par me recentrer, puis je me concentre sur mes liens à la terre mais aussi à ceux que j’ai avec le ciel et le soleil.

Arbre de vie, lune, étoiles, racines et soleil intérieur. Aquarelle et encre blanche.

La troisième aquarelle est un « raté » parce que le fond est trop clair par rapport à un dessin au trait trop fin, réalisé à l’encre blanche. Je la présente néanmoins parce qu’elle révèle ma joie, et aussi, une autre façon importante pour moi d’exprimer sans mot ce que j’ai vécu intérieurement depuis notre installation dans nos montagnes. À reprendre donc !

Mandala d’Ishtar, la déesse étoile

Voici ma dernière aquarelle. J’ai hésité à ajouter un autre cercle, rempli d’étoiles autour d’Ishtar et puis je me suis dit que je l’aimais bien ainsi. Ishtar est une déesse assyrienne et babylonienne de l’amour et de la guerre dont le symbole est une étoile à huit branches, l’étoile de Vénus. Elle prend le nom d’Inanna chez les Sumériens. On peut aussi la retrouver dans la Bible, cachée sous le nom d’Esther (Ishtar).

D’ailleurs, il se pourrait bien que les Célèbres hymnes de mariage sacré entre Inanna et Dumuzi aient fortement influencé l’écriture du Cantique des Cantiques.

« L’amour est fort comme la Mort, … inflexible comme l’Enfer. » (VIII, 6).

Mes amies les chouettes

Non, je ne fais pas une fixation sur les chouettes… Ni accessoirement les hiboux. La nuit, elles peuplent mes rêves ainsi que les bois qui entourent notre maison, je les entends hululer, miauler, chuinter. C’est donc naturel que je tire le portrait de ces belles inspiratrices. Voici les deux dernières en date. Je crois qu’il y en aura de nouvelles très bientôt. Il est peut-être temps que je leur consacre une galerie. Probablement les jours prochains.

Techniques mixtes sur papier aquarelle
Une chouette carte... Pour ceux qui auront été sages cette année :o)
Dessin à la plume sur papier aquarelle

La Grenade

Je poursuis mes essais de pigments naturels et moins naturels, encre et aquarelle sur papier. Avec le thème de la grenade qui est pour moi, et pour beaucoup, riche de symboles magiques et spirituels. Son écorce s’utilise pour créer de belles encres jaunes… À tester :-)

Grenade, aquarelle et encre sur papier

Drôles d’oiseaux sur papier artisanal

Voici ma première aquarelle sur le papier artisanal du moulin Richard de bas dont je parlais dans mon article précédant. Ce papier est très agréable à travailler, comme les papiers Arches sur lesquels j’ai l’habitude de peindre. J’ai eu en revanche une petite surprise avec ma première version d’encre au sureau. J’ai obtenu une couleur lie-de-vin, bien différente du violet que j’obtiens avec mes autres papiers aquarelle mais similaire à la nouvelle recette que j’ai conçue et testée cette année. J’imagine que cela doit être une histoire d’acidité du papier. Cependant, ce n’est pas un handicap et me rappelle qu’il est toujours bon d’utiliser un « papier test » avant de commencer tout travail !

L’oiseau du crime ! Bon, je l’aime bien quand même. Il a un petit air débile, un peu surpris… Lui aussi ne s’attendait pas à une robe de cette couleur.

Sur la première ligne, ma toute première recette d’encre au sureau, appliquée sur un papier pour croquis à l’aquarelle en mono-couche, puis en multi-couches, j’obtiens un violet qui tire vers le bleu. Sur la seconde ligne, ma seconde recette d’encre au sureau, appliquée sur le même papier, j’obtiens un violet qui tire davantage vers le rouge. Sur la a troisième ligne, une recette d’encre au sang de dragon :)

Je m’en vais poster une image plus grande dans la galerie… :)

Déesse Mer

Déesse Mer ou Déesse Mère ? :)

Voici une autre aquarelle (140 €).

La tradition médiévale représentait la sirène comme une créature hybride, mi femme, mi poisson / serpent. Cette déesse des mers est la séductrice et la tentatrice. Ses cheveux ondulent et se fondent dans les eaux rouges profondes.

– Médiums utilisés : aquarelle, gouache et crayons de couleur sur papier Arches

– Dimensions : 22 x 19 cm environ