Épine Blanche

Belladone par Amandine Labarre

Je n’ai pas grand chose à montrer ces jours-ci entre les visites estivales des amis et de la famille, le jardin, les chèvres et la popote (eh oui ! L’été c’est le moment des conserves et des confitures, entre autre chose !). Par contre, si vous voulez vous en prendre plein les mirettes, allez fureter à cette adresse : amandinelabarre.blogspot.com. Amandine Labarre a désormais un blog (enfin désormais, disons que je viens de m’en apercevoir) : Épine Blanche… Un joli titre poétique qui m’évoque plein de magie sorcière. Pour ceux qui ne connaitraient pas cette illustratrice talentueuse, vous pouvez aussi visiter son site. Tout un programme de belles images, pendentifs sorciers et boîtes féériques. Tiens d’ailleurs pour l’occasion, je me suis fait un petit plaisir. Je me suis offert l’un de ses talismans représentant la mandragore d’Hécate. Si vous voulez vous laisser tenter, voici l’adresse de sa boutique en ligne.

Cartes d’artiste, ATC & ACEO

Encore une chouette :o) (aquarelle sur papier du moulin Richard de bas, 6,4 x 8,9 cm)

Ces jours-ci, j’ai eu envie de me remettre à créer des miniatures pour le plaisir et éventuellement les échanger ou les vendre… Si le concept des cartes ATC (à échanger) ou encore ACEO (à vendre) vous est encore inconnu, voici une traduction que j’avais faite à leur sujet sur mon ancien blog il y a quelques années.

Artist trading cards – Cartes d’Artistes, à échanger

Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Artist_trading_cards

Les « Artist trading cards » ou, en français, « Cartes d’Artiste, à échanger », également connues sous l’abréviation ATC, mesurent 64 mm x 89 mm (2,5’’ x 3,5 ’’), ce sont des œuvres d’art miniatures qui s’échangent, de la même manière que les images de sportifs (ndlt : ou cartes Magic ou Pokemon ^^). Les ATC ont une longue histoire, elles prennent leur origine dans les portraits miniatures du XVII ème siècle et gagnent en popularité durant la période impressionniste. À l’origine, les ATC étaient uniquement échangées entre artistes. Les artistes pouvaient ainsi étudier les techniques d’autres artistes. Pour certains d’entre eux, ces cartes agirent comme de véritables publicités ou comme des cartes de visites. Sur le recto, une œuvre originale était réalisée et sur le verso un résumé informel était écrit. Les impressionnistes ouvrirent le marché des Cartes à Échanger d’Artiste au public amateur d’art lorsqu’ils commencèrent à échanger ou vendre ces cartes en échange de fournitures d’artiste, d’atelier et « d’ardoises ».

Au départ, ces cartes ne possédaient pas de taille standard, bien qu’en général elles devaient mesurer moins de 4″ x 5″ pour être considérées comme des cartes d’art. De cette manière, les ATC sont semblables aux cartes de Base-ball, qui elle-même n’avaient pas de taille standard à cette époque. Les cartes de Base-ball et les Cartes d’Art à Echanger obtinrent à la même époque la taille normalisée que nous leur connaissons aujourd’hui. On dit généralement que la standardisation des cartes de base-ball est due à celle des Cartes d’Artistes (ATC).

Les cartes peuvent être réalisées à partir de divers matériaux, sur divers supports : crayon, aquarelle, gouache, acrylique, huile, techniques mixtes, etc. ; ce peut être des croquis, collages, peintures, etc. ; sur papier, tissu, carton, etc. – tout ce que peuvent employer les artistes. Les cartes d’artiste sont des œuvres originales, des séries ou des éditions limitées.

Règles à propos des artist trading cards (cartes à échanger d’artiste)

Voici quelques règles communes au sujet des cartes à échanger d’artiste, modernes :

1. Les dimensions de la carte doivent être : 2.5 x 3.5 pouces (64 x 89 mm).

2. Les cartes sont échangées, jamais vendues. Les cartes vendues sont appelées « Art Card, Editions and Originals », soit en français « Carte d’Art, Éditions & Originales » (ACEO).

3. L’artiste qui aura réalisé la carte doit la signer et la dater, ainsi que la numéroter s’il s’agit d’une édition. Les coordonnées de l’artiste peuvent être ajoutées.

Le support type des ATC est la carte. Cependant, certaines sont créées sur du métal, du tissu amidonné, polymère, plastique, glaise, balsa, cuir, tissu à broder, acétate, des papiers aquarelle épais et de nombreux autres médiums. Diverses techniques sont alors appliquées sur le support choisi : collage, textile d’art, assemblage, art numérique, calligraphie, perles, aquarelle, tampons, gravure, stylo et encre, crayons de couleur, aérographe, etc. Le verso de la carte type inclut la signature de l’artiste, la date et parfois le numéro de série ou édition (s’il s’agit d’une série ou d’une édition bien sûr ^^), ainsi que le titre. Si les cartes sont échangées lors d’une « convention » (échanges organisés), il est habituel que les personnes ajoutent le nom et la date de cet événement, ainsi que le nom de l’endroit où il est organisé.

Art card, editions and originals : ACEO (carte d’Art, éditions et originaux)

Les Art card, editions and originals, ACEO en abrégé, (Carte d’Art, éditions et originales) sont une branche fortement contestée des Artist Trading Cards. Les ACEO ont vu le jour lorsque certains artistes commencèrent à créer des cartes à vendre sur eBay, en plus des cartes à échanger. La vente de ces cartes est un point douloureux pour les puristes des ATC ; cependant cette pratique n’est pas sans précédant : les cartes à échanger dans d’autres cadres, tels que le sport, ont également été échangées et vendues. De nombreux artistes continuent à vendre de petites cartes d’art sur eBay. Cette pratique est sensée augmenter leurs revenus et les soutenir.

Envie de faire mille choses !

Avec l’été, j’ai envie de tester, bricoler, peinturlurer mille choses mais même si j’ai du temps, je ne peux pas tout faire non plus. Je me suis inscrite sur des fora créatifs et j’essaie de suivre les projets proposés. J’ai bien envie de me lancer dans l’aventure Sketchbook Project comme Nolwenn et Ankolie. Je vais aussi craquer pour l’atelier en ligne de Creative Kismet ! J’adore son travail, c’est très coloré, vivant, joyeux. J’en profite pour faire de la pub pour son atelier. Elle fait une promo à qui partagera un lien vers son projet (cliquez sur l’image :))

Drôles d’oiseaux sur papier artisanal

Voici ma première aquarelle sur le papier artisanal du moulin Richard de bas dont je parlais dans mon article précédant. Ce papier est très agréable à travailler, comme les papiers Arches sur lesquels j’ai l’habitude de peindre. J’ai eu en revanche une petite surprise avec ma première version d’encre au sureau. J’ai obtenu une couleur lie-de-vin, bien différente du violet que j’obtiens avec mes autres papiers aquarelle mais similaire à la nouvelle recette que j’ai conçue et testée cette année. J’imagine que cela doit être une histoire d’acidité du papier. Cependant, ce n’est pas un handicap et me rappelle qu’il est toujours bon d’utiliser un « papier test » avant de commencer tout travail !

L’oiseau du crime ! Bon, je l’aime bien quand même. Il a un petit air débile, un peu surpris… Lui aussi ne s’attendait pas à une robe de cette couleur.

Sur la première ligne, ma toute première recette d’encre au sureau, appliquée sur un papier pour croquis à l’aquarelle en mono-couche, puis en multi-couches, j’obtiens un violet qui tire vers le bleu. Sur la seconde ligne, ma seconde recette d’encre au sureau, appliquée sur le même papier, j’obtiens un violet qui tire davantage vers le rouge. Sur la a troisième ligne, une recette d’encre au sang de dragon :)

Je m’en vais poster une image plus grande dans la galerie… :)

Papier artisanal en Auvergne

Le moulin Richard de bas

Depuis quelques années déjà, la fabrication artisanale du papier me titille. À l’époque, j’avais parcouru le net en quête d’informations. J’aurais bien aimé mettre la main à la pâte mais j’avais découvert que le processus était long et fastidieux.

Il m’aurait fallu récolter un grand nombre de plantes très fibreuses, puis les laisser pourrir (rouissage) pendant une année complète dans de l’eau. Ou, au choix, cuire ces plantes en très grande quantité dans un gros volume d’eau (au moins 100 litres) pendant de nombreuses heures (3 à 24 heures), puis les battre tout de suite après leur cuisson pour obtenir une quantité minime de pulpe ! Le tout devant être minutieusement rincé, et pour cela, demandant énormément d’eau.

Bref, je n’ai pas cherché à aller plus loin. J’ai préféré mettre cette idée de côté, laisser cela à des professionnels largement outillés et visiter à l’occasion le célèbre moulin Richard de bas qui se trouve non loin de chez nous.

L’occasion s’est présentée récemment et j’ai été émerveillée par la découverte des secrets de la fabrication de leur papier, secrets probablement ramenés des Croisades, aujourd’hui à peine modifiés. Ce moulin utilisé pour la papeterie depuis le 1326 est toujours en fonction.

Leur technique est parfaitement propre. Ils confectionnent leur papier à partir de tissu blanc acheté auprès de chiffonniers comme Emmaüs. Ce choix de récupérer du tissu blanc leur permet de ne pas utiliser de chlore pour blanchir le futur papier et ainsi de ne pas polluer la rivière.

À l’aide de piles à maillets armés, le tissu est battu, broyé et mouillé pendant 35 heures pour obtenir la fameuse pâte à papier. C’est durant les 12 dernières heures qu’une colle est ajoutée. Sans colle, le papier serait semblable à du buvard. Dans le temps, le papier était trempé dans une colle animale, préparée à partir des déchets alimentaires cumulés au fil de l’année : peau de lapin, arrêtes de poisson, os, etc, le tout bouillit longuement. Aujourd’hui, on l’a remplacée par la résine de pin.

C’est grâce à la roue à aubes que la mécanique des piles à maillet est entrainée. On mélange ensuite la pâte à de l’eau tiédie puis on forme le papier à l’aide d’un tamis, appelé « forme », et d’un feutre de laine. On presse ensuite le papier obtenu pour extraire l’eau à l’aide d’un pressoir à cabestan. La pression exercée est de quarante tonnes. On pratique ensuite le « levage », c’est à dire qu’on sépare les feuilles encore humides de leur feutre, puis on termine le séchage des feuilles au grenier, aux « étendoirs ».

Dans ce moulin, lors de la période estivale, des fleurs sont cultivées pour décorer le papier. Le choix des fleurs se fait en fonction de la résistance et stabilité des couleurs à la lumière et dans le temps de leurs pétales : soucis, bleuets des champs, pointes de fougères des ruisseaux et centaurées sauvages.

Je pense y retourner prochainement et suivre l’atelier initiatique… Avant de me lancer dans l’aventure à la maison, je n’y renonce pas ! D’ailleurs, je donnerai à l’occasion quelques recettes que j’avais compilé en vue de diverses tambouilles…

Et en attendant, je posterai bientôt des photos de mes travaux réalisés sur le papier aquarelle du moulin :)

En pleine montagne ambertoise !

Photo nature

Fleurs de tilleul

Quand je promène nos chèvres dans les bois, j’ai du temps pour faire des tas de choses. Comme je l’ai dit dans l’un des billets précédents, je lis beaucoup, mais pas seulement. J’en profite, entre autre chose, pour observer les plantes, découvrir leurs noms et parfois quand il y a une belle lumière, surtout le matin, je les prends en photo. Voilà un beau prétexte pour ouvrir une nouvelle catégorie : mes photo nature ! Et pour inaugurer cette catégorie, voici quelques photos prises ce matin :)

Bryone & volutes

La bryone est une plante que j’affectionne et qui me fascine ! On l’appelle aussi « fausse mandragore » car certains marchands peu scrupuleux des temps passés vendaient aux crédules sa racine à la place de la magicienne mandragore, beaucoup plus chère mais aussi beaucoup plus rare.

Fleur de roncier

Les ronciers roses et blancs sont en fleurs, et cette floraison opulente laisse présager de belles récoltes de mûres cet automne… Du moins, si les chèvres les épargnent d’ici là :)

À bientôt !

L’Art Vert, c’est chouette !

Aquarelle issue du commerce et encre fabriquée de mes blanches mains à partir de ressources végétales

Le mode de vie que mon compagnon et moi-même avons choisi il y a deux ans a eu un impact sur ma peinture. Après ces deux années passées en contact permanent avec la nature, il était logique que je veuille appliquer notre mode de culture « propre » à mes techniques de création, tout en douceur. C’est un vaste sujet qui m’a conduit sur de nombreux chemins, en passant par de multiples prises de conscience.

J’ai confectionné un certain nombre de peintures « propres ». Je me suis largement documentée sur l’impact des matériaux à la fois sur notre santé et notre environnement, et ce, en prenant en considération les nombreuses contraintes inhérentes aux couleurs naturelles. Aujourd’hui j’ai envie de partager cette compilation d’informations et mes expériences qui en découlent à travers un e-book et pourquoi pas de petits ateliers en ligne. C’est un projet en cours, parmi d’autres que j’ai choisi pour l’occasion de laisser de côté, et qui je l’espère verra le jour à la rentrée.

« Miaou ! » (ça veut dire à bientôt en chat-huant)

Les livres, une nouvelle catégorie

J’adore lire, même si je lis bien moins que lorsque j’étais ado. Depuis que nous avons quitté Paris pour la campagne, je renoue avec cette vieille passion et pas un jour ne passe sans que j’aille lire dans les bois… Car après tout, c’est bien le meilleur endroit pour s’adonner à cette activité :o)

J’aime les romans comme les manuels de botanique, mais je lis aussi des tas de livres sur la peinture : techniques, créativité, art thérapie, etc.

J’ouvre donc une nouvelle catégorie pour parler de ces lectures-là et partager mes « travaux pratiques » qui en découlent. Au menu prochainement : « le journal créatif » d’Anne-Marie Jobin.