Journal créatif : retour arrière

Un mélange entre l'exercice "retour arrière" et "comment je sens".
Détail de mon journal créatif. J’ai mélangé deux exercices : « retour arrière » et « comment je sens ».
  • Retour arrière sur votre journée

Revenez sur votre journée et demandez-vous :

Quel genre de journée était-ce ? Quels ont été les temps forts ?

Fermez les yeux et, en imagination, rejouez le film de votre journée. Commencez par visualiser le moment du réveil puis continuez à retracer les étapes de votre journée jusqu’au moment présent. Remémorez-vous tout cela du mieux que vous pourrez, en vous arrêtant un instant sur les moments forts : les pensées significatives, les sentiments, événements, interactions, les gens, les lieux.


Dessinez ou écrivez sur les moments forts de la journée. Sur chacun d’entre eux, demandez-vous :

Comment l’ai-je ressenti sur le moment ? Comment est-ce que je le ressens maintenant ?


Après cela, étudiez ce que vous avez dessiné ou écrit, et ajoutez quelques commentaires.


  • Variantes : Cet exercice peut être utilisé pour vous concentrer sur de plus longues périodes de temps, comme une semaine, un mois, une année, ou quelle que soit la durée de temps qui a du sens pour vous.

  • Utilisations : À la fin de la journée (ou toute autre période de temps), cet exercice peut vous aider à régler les derniers détails, clarifier votre esprit, mettre les choses en perspective et peut-être clarifier certains points d’action future.

Traduit du livre de Lucia Cappachione « The Creative Journal ».

 

Journal créatif : Mon soi intérieur & mon soi extérieur

Je reprends les traductions du livre de Lucia Cappacchione « The creative journal », laissées en plan il y a plus de deux ans. Pour vous rafraichir la mémoire, voici un lien vers un article récapitulatif :

Journal Créatif : petit récap’ avant les exercices pratiques

Et le premier exercice choisi se trouve ici !

A présent voici la suite :

Mon soi intérieur et extérieur

Posez vous la question

« A quoi ressemblent mon soi intérieur et mon soi extérieur et de quoi ont-ils envie à ce moment de ma vie ? »

Pensez à votre soi intérieur comme à votre monde interne, intime des sensations physiques, des sentiments émotionnels, fantasmes, souvenirs, souhaits, pensées.

Votre soi extérieur est la part de vous-même qui se montre au monde extérieur, la façon dont vous vous exprimez pour les autres afin qu’ils voient : vos activités, comportement, accomplissements, corps, environnement.

Fermez les yeux et méditez sur votre soi intérieur et votre soi extérieur.


Certaines images peuvent venir à vous et refléter la qualité de vos soi intérieur et extérieur à ce moment de votre vie. Ils peuvent être contrastés. Par exemple, vous pouvez vous sentir très active intérieurement avec beaucoup de pensées et de sentiments qui se bousculent en tout sens. Votre monde extérieur, d’un autre côté, peut sembler calme, tranquille voire même ennuyeux et stagnant.

Dessinez une expression de votre soi intérieur et de votre soi extérieur. Utilisez tout style que vous trouvez adéquat : doodles, photos, symboles, images. Vous pouvez exprimer tout à la fois votre soi intérieur et votre soi extérieur en un seul dessin ou vous pourriez souhaiter utiliser deux pages séparées si c’est plus approprié pour vous.


Après tout cela, regardez ce que vous avez dessiné. Sur votre prochaine page de votre journal, écrivez vos impressions, pensées, sentiments sur ce que vous « dit » votre expression graphique.


Utilisations : c’est un outil pour examiner un conflit et prendre du recul.

soi intérieur soi exterieur
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Des nouvelles…

Un extrait de mon journal créatif. Printemps 2012. Habituellement, je n’aime pas partager ses pages mais ce journal est suffisamment vieux :)

Cet été, j’ai longuement hésité à fermer le blog pour le transformer en simple galerie. Je trouvais que je m’éparpillais un peu trop sur la toile. Finalement, j’ai décidé que je ne devais pas me priver de publier partout où j’en avais envie. Je me suis aperçue que j’avais un public différent sur chaque site où je postais mes peintures (deviant art, libellune, etc.). J’ai reçu également, via libellune.com, un certain nombre de messages privés qui me demandaient si j’allais bien. Merci, c’est bien aimable. Tout va bien ! J’ai également reçu des messages très enthousiastes qui m’encourageaient à poursuivre le blog, ces personnes se disaient ravies d’y découvrir et pratiquer les exercices et techniques proposés, des outils pour transformer positivement leur vie créative.

Franchement, là c’est moi qui suis ravie de lire ça !

Ces derniers mois, j’ai lu plein de livres passionnants sur le processus créatif, les rêves, les affirmations positives, la méditation. Je me suis nourrie et je me doutais qu’à l’automne, le besoin de peindre se ferait à nouveau sentir.

J’espère bien qu’avec la nouvelle saison, je me donnerai tout le temps nécessaire pour découvrir de nouveaux médiums. Je pense notamment à la mosaïque. C’est quelque chose qui me démange depuis plus de 20 ans. Je dois le faire, il le faut ;o) J’ai aussi envie de repartir à l’aventure des journaux créatifs et des journaux d’artiste, en utilisant également des médiums que je connais peu, ceux avec lesquels je ne suis pas à l’aise. Peu importe si ça donne des choses laides, c’est le processus qui m’intéresse.

Créez la vie qui vous ressemble d’Anne-Marie Jobin. Sapho l’a fait !

Guides & Gardiens spirituels : concevoir des poupées-esprits, intentions & guérison

"Esprit Gardien". Détail de mon journal d'artiste. (© 2012 Libellune)

Voici un extrait d’un de mes livres préférés sur le sujet de l’Art, du spirituel et de la guérison. The Soul’s Palette, drawing on art’s transformative powers for health and well-being, par Cathy A. Malchiodi. Éditions Shambhala. Lecture que je vous recommande si vous lisez l’anglais. Le style est clair, simple, ce livre est facile à lire. Traduction et adaptation Libellune.

RECONNAITRE LA VOIX DE VOTRE ESPRIT

J’ai constaté qu’il existait plusieurs moyens précis pour me rapprocher du spirituel dans ma propre vie. Certains d’entre eux ont apaisé mon esprit, tandis que d’autres ont cultivé compassion et bonté envers les autres et moi-même. Parfois, les images d’art sont devenues des prières, des intentions spirituelles conçues pour des personnes en particulier, des groupes ou des communautés.

GUIDES ET GARDIENS SPIRITUELS

Enfant, j’ai grandi en apprenant que les anges gardiens veillaient sur moi, sur le chemin de la maison et de l’école, dans la cour de récréation, ou lorsque j’avais la rougeole. J’ai le net souvenir d’une affiche holographique, accrochée au mur de ma chambre quand j’étais encore une très jeune enfant. Elle représentait un ange gardien planant au-dessus de deux enfants qui traversaient un pont dangereux. Ma marraine, qui m’avait donné l’affiche, me racontait de nombreuses histoires sur la façon dont ces êtres invisibles nous protégeaient du mal et comment chacun d’entre nous en avait au moins dont la mission personnelle est de veiller sur notre vie quotidienne. Une grande part du sentiment de sécurité que j’éprouvais, enfant, dans une famille pauvre, venait de ma croyance selon laquelle on veillait toujours sur moi, et ce, au-delà des frontières visibles mais vivement présente dans mon imagination. L’image d’un gardien angélique fut l’un de mes premiers contacts avec le divin, à la fois à l’intérieur de moi et à l’extérieur.

Adulte, j’ai senti la présence réelle d’un gardien. Lorsque j’ai vécu des moments difficiles émotionnellement, j’ai trouvé ma défunte grand-mère italienne et mon défunt cousin qui était mon camarade de jeu lorsque nous étions enfants. Parfois, je ressentais le besoin d’avoir une conversation avec ces gardiens, d’autres fois, leur seule présence suffisait à me soutenir.

Dans un moment de grand désespoir, ma grand-mère italienne, que je n’avais jamais connu, me berça dans ses bras, une nuit, tandis que j’étais en train de m’endormir. C’était la paix dont j’avais désespérément besoin à ce moment-là et sa présence fut l’une des quelques expériences qui purent me donner le calme qu’il me fallait. J’imagine mon cousin comme mon véritable ange gardien, qui fut présent lorsque je traversais la sombre nuit de l’âme.

Que vous nommiez ces rencontres : voix intérieures, visions, ou visitation d’un cher disparu, ce qui importe, c’est la façon dont ces expériences sensorielles touchent et nourrissent l’esprit dans les moments de désarroi, de douleur ou de souffrance. Pour moi, ce sont les images qui me connectent au sacré et qui sont présentes pour m’aider à expérimenter mon propre esprit de manières nouvelles et fertiles. Elles m’aident à dépasser la douleur et la souffrance et à cultiver une relation authentique avec le divin à l’intérieur de moi et des autres.

J’ai parfois créé mes propres gardiens pour m’aider dans une ou deux tâches éprouvantes. Au cours des mois qui ont suivi ma décision de quitter mon poste à la faculté, j’ai traversé une période où je me suis sentie seule et incertaine de ma décision de quitter le milieu universitaire pour travailler en tant que thérapeute. Je voulais être guidée et soutenue pendant cette transition vers une carrière qui restait encore à définir. J’ai passé plusieurs semaines à construire une série de petits gardiens à l’aide de petits morceaux de balsa et d’objets trouvés. Pour les créer, je me suis basée sur le concept des « poupées esprits », des sculptures Amérindiennes représentant les gardiens qui habitent les forêts, les montagnes et les rivières. Souvent conçues à partir de matériaux recyclés, les poupées peuvent être parée d’herbes guérisseuses telles que le foin d’odeur (ndlt : Hierochloe odorata), la sauge (ndlt : blanche probablement) ou la lavande. Leur intention est d’apporter pouvoir et paix, de garder et de protéger, mais elles incarnent aussi notre propre intuition et sagesse, et nous aident à suivre nos rêves, en particulier ceux qui nécessitent un voyage difficile.

Essayez de concevoir une image de votre gardien, un gardien que vous avez déjà rencontré ou bien que vous avez imaginé. Créez-le selon la tradition des poupées-esprits, en utilisant du tissu recyclé, des bouts de papier, ou des objets naturels comme des plumes, des brindilles, des cosses ou des petits coquillages. Commencez par l’armature, la structure de la poupée ; cela peut être un morceau de bois, une branche d’arbre, le fil de fer d’un cintre ou une pince à linge en bois à l’ancienne.

Soyez spontané et libre dans la façon dont vous fabriquez et embellissez votre gardien. Vous pouvez lui construire une simple plate-forme ou une boite, dans du carton ou du bois, afin de lui donner une maison et le conserver précieusement.

Placez votre représentation, là, où vous pourrez la voir tous les jours. Vous pouvez la mettre en face de votre lit, comme dans la tradition des poupées-tracas guatémaltèques, ou à un endroit en évidence dans votre atelier. Une amie place sa figure gardienne au-dessus de sa porte d’entrée pour bénir et protéger tout ceux qui entrent dans sa maison. Gardez à l’esprit que votre poupée-esprit est l’incarnation de votre intention. Celle d’apporter sentiments bienveillants, soutien et plénitude spirituelle dans votre vie ainsi que celles des membres de votre famille et de vos amis.

Figures gardiennes par Cathy A. Malchiodi ©

Exercice du Journal Créatif : comment je me sens en ce moment même ?

J’entame enfin la traduction de quelques exercices issus du second chapitre du livre de Lucia Capacchione : The Creative Journal: The Art of Finding Yourself. Je piocherai au fur et à mesure parmi ceux qui me semblent les plus essentiels.

Le premier exercice est une sorte d’échauffement par le gribouillis. Je devais faire des choix, j’ai donc décidé de le zapper.

J’ai préféré commencer par le suivant. Il est bien pensé et très utile. Sa mise en pratique est libératrice dans certains moments explosifs ! Je vous en avais déjà parlé dans un article précédant : comment je me sens ?

Comment je me sens en ce moment même ?

1. Tournez-vous vers l’intérieur et demandez-vous :

Comment je me sens en ce moment même ?

Fermez les yeux et méditez sur la question pendant un moment. Prêtez attention aux sensations physiques et aux ressentis émotionnels. Voyez s’il y a des images ou des mots qui vous viennent à l’esprit et qui expriment comment vous vous sentez en ce moment même.

2. Tandis que vos yeux sont clos, vous pouvez voir des images, des couleurs, des mots ou des symboles. Ou vous pouvez simplement ressentir des sensations physiques ou des émotions. Canalisez-les et extériorisez-les sous toute forme ou style : gribouillages, griffonnages, formes, textures, images ou mots.

3. Lorsque vous avez terminé, passez en revue ce que vous avez fait. Avez-vous eu des réactions ? Si c’est le cas, écrivez-les sur la page suivante de votre journal.

4. Utilisations : C’est peut-être l’exercice le plus basique et le plus souvent utilisé du Journal Créatif. Il est particulièrement utile lorsque vous éprouvez de très forts sentiments difficiles à comprendre. Vous pouvez mettre le doigt exactement sur ce que vous ressentez, puis examiner et clarifier ce que vous désirez faire de ces sentiments dans votre vie quotidienne. Cet exercice vous encourage à marquer une pause et réfléchir, pour libérer ou relâcher des sentiments, pour régler, pour clarifier et, peut-être, exprimer plus clairement où vous en êtes.

Journal Créatif : petit récap’ avant les exercices pratiques

Avant de piocher quelques exercices pratiques dans le fabuleux bouquin de Lucia Capacchione : The Creative Journal: The Art of Finding Yourself pour les traduire, j’ai envie de faire un petit récapitulatif de toutes les consignes et tous les conseils donnés dans le premier chapitre !

  1. La naissance du Journal Créatif
  2. Tenir un journal créatif
  3. Les formes d’expression du journal créatif
  4. Utilisations du journal créatif
  5. Conseils pour la tenue du journal créatif
  6. Où tenir son journal créatif ?
  7. Tenir un journal créatif : à quel moment et à quelle fréquence ?
  8. Journal créatif : spontanéité.
  9. Journal créatif : honnêteté et intimité.
  10. Journal créatif : partage sélectif.
  11. Les fournitures du journal créatif.
  12. Vous relaxer avant d’utiliser votre « Journal Créatif ».

Gaia. Extrait de mon ‘journal d’artiste’. Techniques mixtes sur tissu apprêté. Format A5.

Vous relaxer avant d’utiliser votre Journal Créatif

Vous préparer pour travailler dans votre Journal

Lorsque vous êtes prêt à travailler dans votre journal, réservez-vous 15 minutes ou plus, sans interruption. Réunissez votre matériel, votre carnet, de quoi écrire et dessiner, puis installez-vous à l’endroit que vous avez choisi pour « être avec vous-même ».

Relaxation

La créativité s’écoule plus naturellement lorsque vous êtes relaxé, c’est pourquoi il est utile de vous détendre autant que possible avant de commencer le travail. Utilisez toute technique de relaxation que vous aimez. Lors de mes cours, je suggère d’employer la suivante :

Fermez les yeux. Prenez quelques respirations profondes. Inspirez lentement, expirez. Faites cela plusieurs fois.

A présent, concentrez-vous sur les sensations que vous éprouvez dans votre corps. Voyez s’il y a des endroits de tension et de douleur. Faites l’inventaire de votre corps. Commencez par votre tête et votre visage. Descendez dans votre cou et vos épaules, puis vos bras et vos mains. Vérifiez la tension de chaque zone. Ensuite descendez jusqu’à votre poitrine et votre abdomen, vos dos. Puis votre zone pelvienne et votre fessier. Vos cuisses et vos genoux, vos mollets et vos pieds.

Revenez sur toutes les zones de tension. Continuez à respirer profondément et, tandis que vous expirez, permettez aux zones tendues de votre corps de se relaxer, une par une. Chaque fois que vous relâchez votre souffle, relâchez avec lui les tensions. Nommez chaque zone et tandis que vous relâchez la tension de cette zone, dites à vous-même :

« Ma (partie du corps) se sent parfaitement détendue. »

Lorsque vous êtes relaxé, ouvrez doucement vos yeux.

Avant de faire le premier exercice, datez la page dans votre journal. Vous aurez besoin de dater uniquement la première page utilisée à chaque nouvelle utilisation.

À présent, vous êtes prêt à commencer.

The Creative Journal, the Art of Finding Yourself. Par Lucia Capacchione, Ph. D. Traduction Alexandra Rouche pour libellune.com.

Fournitures pour le Journal Créatif

Difficile de trouver un joli carnet pour le Journal Créatif, qui ne soit pas trop onéreux, avec des feuilles suffisamment épaisses pour peindre à l’aquarelle. J’ai donc troqué mon médium favori contre des feutres et des crayons de couleur, comme le recommande Lucia Capachionne dans son livre « The Creative Journal », dont voici un nouvel extrait traduit.

Matériel pour la tenue du Journal Créatif

1. Un cahier de simples pages blanches, sans lignes, d’un format pratique (15 x 22 cm ou 21 x 28 cm), qui soit suffisamment solide pour ne pas que les feuilles se déchirent pas ni se détachent facilement en cas de chute.

Je recommande l’une des options suivantes :

  • Un « carnet vierge ». Il s’agit d’un livre relié ou broché dont les pages sont blanches et sans lignes, disponible dans les magasins de fournitures d’art, en papeterie ou en librairie.
  • Un carnet de croquis à spirale, dans les magasins de fournitures d’art ou en papeterie.
  • Un classeur à anneaux, avec des feuilles libres, blanches et unies. Si vous écrivez plus facilement sur votre machine à écrire et si vous souhaitez dactylographier la matière verbale dans votre journal, le classeur est fait pour vous.

2. Les outils pour écrire et dessiner

Le minimum consiste en un jeu de crayons de couleur ou de feutres à pointe fine, de 8 couleurs assorties. Voici quelques autres médiums :

  • des feutres moyens à larges pour dessiner
  • des craies grasses (ndlt : du genre « crayola »)
  • des pastels secs ou gras (utilisez du fixatif en spray pour le pastel sec, afin d’éviter toute bavure ou frottement.)

Journal créatif : Partage Sélectif

Détail d’un dessin extrait de mon journal créatif. Inspiré par le bracelet créée par Julie. Crayons de couleur et feutre.

S’il y a des passages ou des dessins que vous souhaitez partager, soyez sélectif à leur sujet. Partagez avec des gens en qui vous avez confiance, qui vous acceptent. Évitez de partager avec des personnes qui vous rabaissent, vous critiquent, ou vous disent ce que vous devriez, ou non, ressentir ou penser. Le travail du journal créatif ne sera pas fructueux dans une atmosphère de jugement. En fait, c’est la meilleure façon de le faire échouer.

Il est utile de trouver un ami qui tient aussi un journal afin que vous puissiez vous engager dans un partage mutuel. Une autre personne, qui tient un journal, peut être plus à même de comprendre ce que vous faites. Partager le travail du journal, c’est comme partager des secrets : cela peut rapprocher davantage les gens. C’est un moyen d’échanger des idées à propos de vous-même et, à travers ces révélations partagées, de percevoir le lien humain des sentiments et expériences universels. Le partage sélectif neutralise le sentiment d’isolement et rend les voyages à travers l’espace intérieur moins solitaires.

Le partage de groupe est un aspect important de mes cours sur le journal créatif. Les groupes sont petits, habituellement 10 à 15 personnes assises en cercle. Nous nous rencontrons normalement au café, chez nous ou d’autres endroits informels pour aider à créer une atmosphère détendue. Les gens sont libres de partager, ou de ne pas partager, leur travail ou leurs réactions face aux exercices. Nous sommes ouverts, dans un esprit de non-jugement, et, jusqu’ici, il n’y a aucune pression de groupe pour « tout raconter ». Il ne s’agit pas d’une thérapie de groupe ou de réunions thérapeutiques. Nous nous inspirons et encourageons les uns les autres, nous avons développé des groupes de soutien exceptionnels. De nombreuses amitiés se sont nouées, avec d’autres personnes aussi bien qu’avec le soi. Après avoir expérimenté le travail du journal créatif pour vous-même, vous pourriez souhaiter rejoindre un groupe de personnes qui tiennent un journal, qui se réunissent régulièrement et utilisent les exercices de ce livre comme tremplin.

Lors de mes cours hebdomadaires, chaque séance dure une heure et demi à deux heures, avec une pause au milieu. Chaque séance commence par une discussion sur le dernier cours ou sur les expériences surevenues durant la semaine qui vient de s’écouler. Parfois, nous avons fait les exercices, « nos devoirs » à la maison, et en parlons. Puis nous faisons les exercices ensemble.

  • Choisir un exercice. Une personne lira l’énoncé à voix haute.
  • Faites calmement les exercices sans parler. Cela peut prendre 15 à 20 minutes, selon l’exercice.
  • Discutez des réactions vis-à-vis de l’exercice ou partagez ce que vous souhaitez issu de votre journal.
  • Faites un autre exercice, tel que décrit ci-dessus, puis répétez la chose jusqu’à ce que le temps imparti soit écoulé.

Il est crucial que le ton de ces séances soit extérieur à tout jugement et en dehors de toute compétition, avec absolument aucune pression pour partager ou pour se conformer aux attentes d’autres personnes dans le groupe.

The Creative Journal, the Art of Finding Yourself. Par Lucia Capacchione, Ph. D. Traduction Alexandra Rouche pour libellune.com.

Journal Créatif : Honnêteté et Intimité

Vous reprendrez bien un peu de lait ? Aquarelle.

J’aime traduire parce que cela m’aide à m’imprégner des textes. Lorsque je lis un livre en anglais, j’ai l’impression d’oublier plus vite ce qu’il raconte. La traduction me permet aussi d’avoir une réflexion plus profonde.

Je poursuis donc ma traduction du Creative Journal de Lucia Capacchione.

Honnêteté et Intimité

Le développement et la croissance personnels sont les buts de la tenue d’un journal créatif. Si cela marche ou non, cela dépend de vous et de votre volonté d’être honnête avec vous-même. Pour cette raison, il est conseillé de garder votre journal privé et confidentiel. Vous serez plus honnête avec vous-même si vous savez que personne d’autre ne verra vos écrits et dessins. Il est difficile d’être totalement honnête si vous vous inquiétez de la manière dont les autres réagiront. Protégez votre droit à l’intimité. Je vous recommande de ranger votre journal dans un endroit spécial et non de le laisser simplement là où d’autres pourraient le ramasser et le parcourir en passant. Si vous vivez avec d’autres personnes, établissez des règles de base préservant votre intimité à propos de votre travail dans ce journal. Vous pouvez ranger les volumes que vous avez terminés dans un endroit particulier et garder celui en cours dans un sac avec vos stylos et crayons.