Libérez votre créativité, semaine 2

Cette semaine, j’ai poursuivi les exercices du livre de Julia Cameron. Sûrement avec un peu moins d’enthousiasme pour les trois pages du matin qui sont parfois devenues des pages du soir. Je les ai tout de même toutes écrites. J’ai pu ainsi constaté combien j’étais moins active lorsque je tardais à les faire. Logique puisqu’elles me permettent de focaliser mon attention sur la journée qui s’annonce. J’ai commencé naturellement à y noter des objectifs quotidiens et cela m’a permis de m’y tenir. J’y parviens bien mieux que lorsque je me dis vaguement : « tiens, faut que je fasse ceci ou cela prochainement ». Comme je l’ai dit la semaine passée, les trois pages permettent également d’exprimer une bonne fois sur le papier les petits soucis qui tournent dans notre tête. L’esprit passant ainsi plus facilement aux choses constructives.

Bref pour résumer, je me rends compte que l’exercice des trois pages me permet :

  • de fixer mon attention sur le présent,
  • de fixer mes intentions dans ce présent / de me fixer des objectifs à court terme pour les atteindre plus facilement,
  • de dissiper mes jacasseries mentales pour me concentrer sur l’essentiel,
  • et simplement d’agir !

Bilan de la semaine 2 : finalisation d’une aquarelle, reliure et réalisation d’un carnet d’artiste, réalisation de 6 peintures et nombreuses recherches. Je trouve encore le rythme un peu mou, je suis satisfaite de certaines réalisations et d’autres beaucoup, beaucoup moins. Mais comme dit l’auteur : la créativité est parfois spasmodique. Et c’est tellement vrai !


[Improvisation, une déesse cornue. Tiré de mon carnet maison, commencé la semaine passée.]

Art journal, journal créatif & carnet de recherches

Quand on commence à lire les blogs d’artistes anglophones, des ouvrages d’art-thérapie et de développement personnel, les termes d’Art Journal (journal d’artiste en français) et de journal créatif surgissent. A priori, on se dit qu’il s’agit de la même chose : un carnet où l’artiste en nous peut s’exprimer et surtout faire de jolis dessins avec ses tripes/trips.

Eh bien, non, c’est plus compliqué. Je vais même en remettre une couche et rajouter un autre terme pour l’occasion : le carnet de recherches. J’étais en train d’écrire un article sur l’art journal quand je me suis dit que je devais clarifier les choses et parler de ma vision du schmilblick. Je vais tenter de faire ça simplement :

  • Journal Créatif : un journal intime quotidien qui a pour objectifs la découverte de soi par l’art et l’écriture, et plus précisément par l’art-thérapie et l’écriture créative ; de débloquer et développer la créativité ; l’épanouissement et l’accomplissement de soi. N’appartient pas spécifiquement à un artiste. N’est pas destiné à être montré à un quelconque public. Ben oui, c’est le principe du journal intime.
  • Carnet de Recherches : un carnet à dessin dans lequel l’artiste y note ses idées, griffonne des ébauches de projets, croque scènes, objets, personnes, animaux, réalise des études diverses et variées (corps, positions, atmosphère, etc.). C’est un outil de travail personnel, une sorte de brouillon / brainstorming. N’est donc pas spécialement destiné à être montré à un quelconque public.
  • Art Journal : Sûrement la même chose qu’un carnet de recherches au départ mais qui avec le net, les blogs (journaux intimes publics), la mode, est devenu autre. Je le perçois comme un faux carnet de recherches car ce qu’on y trouve est souvent abouti et destiné à être montré à un public. J’aurais tendance à le voir à mi-chemin entre le journal intime et le carnet de recherches, mais en réalité, il s’agit d’avantage d’un nouveau support (j’ose le dire même si la chose est plus complexe :o)) pour réaliser roughs, dessins et peintures. Très en vogue actuellement. J’ai peut-être l’air de dénigrer comme ça, alors que l’art journal, c’est le bien. Je développerai le sujet dans un prochain article.

[Un arbre de vie. Tiré de mon carnet maison, commencé la semaine passée.]

Le journal créatif d’Anne-Marie Jobin

J’ai parlé dans mon précédent billet du Journal Créatif d’Anne-Marie Jobin sans vraiment présenter ce livre (merci Kundry ;)). Je vais tenter de le faire en 5 points importants :

  1. Son auteur : Anne-Marie Jobin est une art-thérapeute québécoise. Elle anime des conférences et des ateliers d’art-thérapie et d’activités centrés sur la créativité. Elle explore les bienfaits du journal intime et du dessin depuis son adolescence. Puis, jeune adulte, en quête de « mieux-être », elle associe l’écriture au dessin. Plus tard, elle découvre le « creative journal » de Lucia Cappacchine et c’est une révélation pour elle. Elle entreprend une formation en art-thérapie. Elle se concentre alors sur l’art visuel, la force des symboles et le pouvoir thérapeutique des images, délaissant le journal créatif durant un temps. Puis au détour de la lecture d’un autre livre, Libérez votre créativité, de Julia Cameron, elle retourne à l’écriture. C’est à partir de là qu’elle développe les ateliers de journal créatif et écrit ce livre du même nom.
  2. Son domaine : Art-thérapie, développement personnel, créativité.
  3. Ses objectifs : débloquer et développer la créativité. Épanouissement, connaissance et accomplissement de soi.
  4. Son public : toute personne désireuse d’explorer son intériorité par le biais de médiums d’expression tels que l’écriture et le dessin.
  5. Ses méthodes : tenue d’un journal intime quotidien écrit et dessiné, techniques d’écritures, techniques de dessin, pensées positives, art positif, et surtout mélanges des techniques mot-image, travail avec la main non-dominante ; questionnement personnel et travail autour de la connaissance de soi, des émotions, du stress ; etc.

Le nouveau journal créatif est une nouvelle version, améliorée du journal créatif. Des techniques et des exercices y ont été ajoutés.

[Mandalas tirés de mon carnet/journal de recherches]

Un journal créatif

Mon arbre de vie. Peinture réalisée cet été dans le cadre du forum créatif Women's Art. Aquarelle et encres végétales maison. (Cliquez sur l'image pour l'agrandir.)

Au début de l’été dernier, j’ai retrouvé en faisant du tri dans mes placards « Le Journal Créatif  » d’Anne-Marie Jobin. Les avis très positifs que j’avais pu lire ici et là sur la toile m’avaient poussé à l’acheter quelques années plutôt. Et ce livre m’avait alors totalement horripilé. Je n’étais pas prête à faire le travail. Suite à cela, j’ai bien tenté de le troquer à plusieurs reprises mais tout ce qu’on me proposait en échange ne me convenait pas. Le livre ne semblait pas vouloir me quitter comme ça. Alors je l’ai oublié dans un coin, au fin fond d’un obscur placard. Lui savait, il avait tout son temps et attendait son heure.

Cet été, en le retrouvant par hasard, ce fut une révélation. Entre temps, j’avais mûri, acquis un peu d’humilité et de lucidité. J’avais également eu le temps d’expérimenter quelques techniques efficaces de guérison. Bref, j’étais prête à travailler sur mes blocages créatifs, et à vrai dire ceux qui se cachent derrière.

Je me suis acheté des carnets à dessin, des crayons de couleurs et des feutres bon marché. Puis je me suis lancée. Je devais apprendre à laisser émerger ce que je refusais de voir, sans m’attacher à une quelconque esthétique. Je ne devais pas peindre pour le regard des autres, ni franchement pour le mien. D’ailleurs, je n’ai rien montré, même pas à mon compagnon. Il s’agissait d’une histoire intime. Je l’ai explorée tout l’été, dans la forêt en gardant nos chèvres, dans la prairie sous la chaleur, à la maison bien au frais. Ce fut une expérience à la fois étrange et joyeuse.

Et surtout efficace. Je me suis remise à peindre. Cela tombait bien, c’était le but de départ.

L’automne arrivant, j’ai délaissé peu à peu mes carnets, puis ma peinture. A l’image de la nature, j’avais besoin de me reposer.

Lors d’un prochain billet, je pense parler des différentes techniques issues de ce livre.

Mandala d’Ishtar, la déesse étoile

Voici ma dernière aquarelle. J’ai hésité à ajouter un autre cercle, rempli d’étoiles autour d’Ishtar et puis je me suis dit que je l’aimais bien ainsi. Ishtar est une déesse assyrienne et babylonienne de l’amour et de la guerre dont le symbole est une étoile à huit branches, l’étoile de Vénus. Elle prend le nom d’Inanna chez les Sumériens. On peut aussi la retrouver dans la Bible, cachée sous le nom d’Esther (Ishtar).

D’ailleurs, il se pourrait bien que les Célèbres hymnes de mariage sacré entre Inanna et Dumuzi aient fortement influencé l’écriture du Cantique des Cantiques.

« L’amour est fort comme la Mort, … inflexible comme l’Enfer. » (VIII, 6).

Libérez votre créativité, semaine 1

Ishtar en cours de finition !

J’ai parlé récemment du livre de Julia Cameron « Libérez votre créativité ». J’ai commencé à le mettre en pratique et je suis agréablement surprise par les résultats de la première semaine. Je me suis sentie beaucoup plus active. J’ai entrepris ou terminé facilement quelques projets de peinture mais aussi de décoration et autres bricolages.

Je partagerai, au fur et à mesure, sur ce blog mon exploration de cette méthode. Ce sera une motivation de plus pour aller au bout des 12 semaines qu’elle nécessite.

Affirmations & Concentration

J’y retrouve beaucoup de ce que j’ai déjà pratiqué. Je pense notamment au Reiki et à ses affirmations positives qui sont en réalité une méthode de prière active, de reconnexion à l’énergie créatrice. Je pense également à certains principes et méthodes tirées de différents chamanismes (hawaïen notamment).

Les trois pages du matin

Les trois pages du matin ou l’exercice principal. Son avantage, c’est qu’il fait taire notre jacasserie mentale en l’évacuant, au lever, par écrit.

Bête comme tout n’est-ce pas ? Pourtant terriblement efficace.

Assiduité et Intention

A tel point que ce qui est censé se produire de « remuant » lors de la troisième semaine survient déjà en milieu de première semaine. Peut-être est-ce parce que ce sont des pratiques que j’expérimente depuis des années. La différence réside dans le fait que chaque méthode se focalise sur le même but de manière quotidienne : faire fleurir ma créativité et faire taire chaque jour ce que l’auteur appelle le « Censeur ». Un autre mot pour parler du « mauvais penchant » de la mystique juive, concept qui permet vraiment de déculpabiliser pour se prendre en charge tous les jours et comprendre son fonctionnement. C’est un sujet essentiel et une aide précieuse pour toute personne qui cherche à se réaliser. A approfondir parce que l’auteur ne le fait pas vraiment (du moins là où j’en suis dans ma lecture) avec ce fameux « Censeur ».

Et tourner son attention vers ce but précis a des répercutions sur de nombreux aspects de ma vie, pas seulement matériel. J’ai hâte de voir l’impact des 11 semaines restantes ;-) Parce que la clef de la réussite de cette méthode réside dans une pratique continue et assidue. Au même titre que tout autre travail spirituel de guérison en somme !

Bref, pour l’instant rien de neuf mais que du bon sens et surtout beaucoup de pratique.

Bilan de la semaine (bricolage mis à part :o)) : 6 peintures terminées, 1 autre en cours de finition, un cahier d’artiste en cours de réalisation !

Coré-Perséphone

Coré Perséphone, détail.

J’ai attaqué la partie pratique du livre de Julia Cameron dont j’ai parlé dans un précédent billet. Au bout de quelques jours à peine, je constate déjà l’influence de la méthode sur ma peinture. Je pratique depuis des années les affirmations positives et je me suis donc sentie à l’aise avec les exercices d’affirmations créatives. Le plus souvent, j’aime être libre et peindre ce qui jaillit de mes mains. J’ai donc laissé faire en gardant à l’esprit certaines affirmations lues plus tôt le matin, en particulier celles percevant le divin comme étant notre propre source de création. C’est Coré-Perséphone qui est née de cela. Une déesse de la mythologie grecque que je connais peu. Le « négatif » évoque pour moi cette déesse du Monde Souterrain, l’autre monde, entre ombre et lumière. La végétation en spirale et les graines me renvoient à ses deux aspects : celle de la jeune fille qui pare la terre de sa végétation luxuriante puis qui disparait sous terre.

Mon compagnon me disait d’ailleurs qu’il trouvait cette peinture, et les précédentes, « de saison », notamment à cause des couleurs froides et sombres utilisées. Personnellement, dans ces dernières peintures, j’y vois surtout le printemps en attente, en pointillés, prêt à jaillir aux premiers réchauffements de la terre. J’y vois une profusion de graines, de végétaux et de projets en gestation, qui ont hâte de voir le jour et de vivre !

Bénédictions lumineuses pour cette nouvelle année !

Dessin à l’encre sur papier aquarelle

Et sous cadre !

Les derniers strigidés de la saison

Après cette foule de chouettes et de hiboux à l’encre, j’ai envie de passer à d’autres sujets, d’autres supports et d’autres techniques. Je pense peindre sur bois et pour cela, je préparerai du gesso à partir d’une recette simplifiée trouvée cet été sur le net anglophone. Si les résultats sont convaincants, je partagerai ici sa traduction.

Peinture & Reiki

« La position de l’artiste est humble. Il est essentiellement un canal. »

Pieter Cornelis Mondriaan.

Cette citation me fait irrésistiblement penser au reiki. C’est ce que l’on apprend en premier lieu lorsqu’on débute cette discipline. Je pense d’ailleurs qu’il s’agit d’un enseignement vital, sain et, par-dessus tout, juste. Se percevoir comme un canal favorise l’humilité et permet de remettre notre ego à sa juste place. Dans le cas contraire, sous certaines circonstances spirituelles et artistiques, celui-ci pourrait partir en vrille et causer beaucoup de dégâts dans notre vie et celle de notre entourage. Dans une moindre mesure, le manque d’humilité tend à placer des bâtons dans les roues de notre créativité et, cela va de soi, de notre évolution personnelle. Et si nous ne parvenons pas à assimiler le concept de « canal », le travail de la terre reste sûrement la meilleure alternative. Il nous reconnecte à la réalité, à la Création et à notre propre créativité ;-)

Créativité, nous libérer de nos blocages

« Je n’ai jamais projeté de devenir professeur. J’étais seulement très en colère à l’idée de n’avoir pas eu de professeur moi-même. Pourquoi ai-je dû apprendre ce que j’ai appris comme je l’ai appris : par essais et par erreurs, en me cognant aux murs ? Nous, artistes on devrait nous apprendre davantage, ai-je pensé. Les raccourcis et les risques de la piste devraient être signalés. »

Extrait du livre de Julia Cameron, Libérez  votre créativité, éditions J’ai lu.

Je suis en train de lire « Libérez votre créativité » et j’aime ce que j’y trouve. J’ai hâte de commencer la partie pratique. Le premier exercice me fait beaucoup penser au journal créatif d’Anne-Marie Jobin. Et l’extrait ci-dessus m’a fait cogiter. Le système scolaire favorise la compétitivité et non l’épanouissement et la réalisation des élèves. Avant de penser à enseigner aux élèves la bonne méthode pour de les libérer de leurs blocages, peut-être pourrait-on commencer par ne pas créer ou favoriser ces derniers. Les erreurs et les échecs font partie du chemin de vie, ce sont eux qui permettent d’apprendre par soi-même et rien ne vaut l’expérience personnelle pour bien assimiler les choses. Nous ne devons pas fuir nos échecs car ils nous font grandir. C’est plutôt cela qui devrait être enseigné dans toutes les écoles, dès le plus jeune âge : ne pas avoir peur de nos erreurs et de nos ratés !

La peinture nous permet d’assimiler cela profondément. C’est d’ailleurs important de noter la date de réalisations de nos travaux. Avec le temps et le recul, notre évolution est frappante. Même à court termes, elle est nettement visible. Parfois, je m’amuse à réaliser des séries, ou variations sur un même thème, et je le fais sur plusieurs mois, avec des pauses plus ou moins longues. Les progrès sont toujours au rendez-vous et c’est une source de motivation !

Enfant, ma mère me disait souvent que seul celui qui ne fait rien, fait tout bien :o)