Créer, c’est être un peu perdu

Je ne sais pas si c’est vrai pour tous les artistes mais, en tous les cas, pour moi, ça l’est.

« Au cours de chaque peinture, il existe un moment où nous ne savons plus où nous allons ou quoi faire ensuite. Ces moments sont très importants, parce qu’ils nous disent que quelque chose est en train de naitre. Lorsque nous ne savons pas quoi peindre, nous pensons généralement qu’il y a quelque chose qui cloche et parfois nous paniquons. Mais, c’est en faisant face au vide que la création émerge. Être créatif, c’est devenir plus familier avec le sentiment d’être un peu perdu. Si nous étions toujours remplis de ce que nous voulions faire, cela ne laisserait aucun espace pour la nouveauté.

Il est bon de continuer à peindre dans ces moments là, pour creuser plus profondément en vous-même, jusqu’à ce que vous découvriez qu’après tout passage difficile, se trouve une ouverture où des ressentis inattendus commencent à émerger. En faisant face aux difficultés, vous vous révélez à vous-même, et le mystère se dévoile. Après tout, vous ne pouvez pas savoir ce que vous allez exprimer. Ce qui est réellement créatif est forcément une surprise, parce que c’est quelque chose à quoi vous n’auriez pu penser. Lorsque vous commencez à savourer cette découverte après ces moments difficiles, c’est incomparable, car tout prend vie. »

Un nouvel extrait du livre Life, paint and passion par Michèle Cassou et Stewart Cubley. Traduction Libellune.

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